Titre Original : Honeymoon in Vegas
De : Andrew Bergman
Avec Nicolas Cage, Sarah Jessica Parker, James Caan, Pat Morita
Année : 1993
Pays : Etats-Unis
Genre : Comédie
Résumé :
Jack Singer est détective privé, spécialiste du flagrant délit des couples adultères. Fiancé à Betsy, il se refuse toujours à l’épouser, de peur de s’engager. Après plusieurs années d’union libre, leur relation commence à s’effriter. Jack comprend que, s’il n’épouse pas Betsy, il la perdra pour toujours. Il décide alors de l’emmener à Las Vegas, capitale mondiale du mariage. Ils arrivent en même temps que Tommy Corman, truand et joueur professionnel, qui tombe en arrêt devant Betsy, le sosie de sa femme décédée il y a peu de temps. Il va échafauder un plan pour la conquérir…
Avis :
Petit réalisateur oublié aujourd’hui, Andrew Bergman a eu dans les années 90 sa petite heure de gloire. Tournant depuis le début des années 80, Andrew Bergman a réalisé des films tels que « Premiers pas dans la mafia« , « Milliardaire malgré lui » ou encore le fameux « Striptease » avec Demi Moore.
Après avoir dirigé tout de même Marlon Brando dans « Premiers pas dans la mafia« , Andrew Bergman revient trois ans plus tard avec cette petite comédie emmenée par le trio improbable qu’est Sarah Jessica Parker, Nicolas Cage et James Caan. Et c’est d’ailleurs ce casting et le fait de pouvoir découvrir ce film sur grand écran qui m’a poussé à aller le voir. Bon, on ne va pas se mentir, je n’attendais rien de particulier de ce « Lune de miel à Las Vegas » et dans mon for intérieur, je savais que ce ne serait pas terrible, mais j’étais loin de m’imaginer à quel point ce serait mauvais. Incroyable de bêtise, ce scénario est une calamité et a eu pour seul bon point d’au moins me faire rire pendant une heure et demie.
Jack Singer est fiancé à Besty depuis un bon bout de temps maintenant. Il l’aime de tout son être, mais un traumatisme au moment de la mort de sa mère l’empêche de franchir le pas et de se marier. Enfin, ça, c’était jusqu’au ce qu’il se rende compte qu’il est en train de la perdre. Osant le tout pour le tout, il lui propose de l’épouser ce week-end à Las Vegas. Mais ce qu’il n’avait pas prévu ce week-end-là, c’est qu’à son arrivée dans la ville du péché, Besty tape dans l’œil d’un gangster et que ce dernier est prêt à tout pour être avec cette femme, qui lui rappelle son ex et défunte épouse…
Normalement, quand on rend hommage à un ou une artiste, on se débrouille pour mettre en avant le meilleur film qu’il ou qu’elle ait fait, c’est pour ça que pour le coup, je pense qu’il y a dû avoir un bug dans la matrice quand le Festival de Deauville, pour célébrer Sarah Jessica Parker, a sorti de son chapeau ce film. Ok, l’actrice n’a pas fait beaucoup de bons films, mais pourquoi être parti chercher le pire du pire ?
Comédie qui respire les années 90, je pensais me trouver dans un petit film inoffensif et c’est finalement devant la plus dramatique des comédies que je me suis retrouvé-là. Alors si l’on peut saluer un rythme qui reste bon, c’est bien tout ce que l’on peut sauver de ce film.
L’horreur et l’erreur de ce film qui se veut drôle en prime, c’est son intrigue, affligeante de bêtise, à laquelle on ne croit pas une seule seconde. Ici, pour se sortir d’une dette de jeu, le scénario propose à un homme de prêter sa future femme à un gangster, qui n’a d’autre but que la séduire. Bon, déjà, dit comme ça, c’est affligeant, mais le pire reste à venir, car la dite future femme est faible et facilement impressionnable et du coup, les millions du gangster en question, les voyages à Hawaï, lui font tourner la tête, au point d’en oublier son aimé. Aimé qui va tout faire pour la reconquérir. Non mais sérieusement, il y a vraiment quelqu’un qui a signé ce scénario ?
En plus d’être affligeant de bêtise, « Lune de miel à Las Vegas » est une comédie (rarement drôle, ou si, hilarante malgré elle) on ne peut plus misogyne. C’est une comédie où l’on s’échange les femmes contre des dettes de jeu, c’est une comédie qui dit que les femmes sont faibles et vénales, c’est une comédie… Bref, on reste bouché bée devant le film, qui tire bien plus du nanar qu’autre chose. Oui, car en plus de tous les messages négatifs que le film peut envoyer, il tient une intrigue et des rebondissements complètement tirés par les cheveux.
Malgré lui et malgré moi, on passe donc son temps à rire du film plus que de rire de l’humour qu’il aurait dû nous offrir. Ringard, dépassé et pas drôle, « Lune de miel à Las Vegas » est dramatique et l’on comprend que hors Deauville cette année, le film soit oublié.
Note : 05/20
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=e9Q6r1UpNUQ[/youtube]
Par Cinéted