avril 18, 2024

Red Rising T.02 – Golden Son – Pierce Brown

Auteur : Pierce Brown

Editeur : Hachette

Genre : Science-Fiction

Résumé :

« Aujourd’hui, je suis leur glaive.
Mais je ne pardonne pas. Je n’oublie pas. »

Deux ans ont passé. Darrow n’est plus un Rouge
risquant chaque jour sa vie dans les mines de Mars.
Il est devenu le Faucheur, un Or dont la réputation n’est plus à faire. Rien ne lui résiste.
Pourtant, au fond de lui, Darrow n’a pas oublié. Il n’a pas pardonné. Mais il commet une erreur fatale : il sous-estime son ennemi. En un éclair, il perd tout.
Au pied du mur, Darrow doit élaborer une nouvelle stratégie… quitte à transformer une vendetta familiale en guerre totale.
Sinon, tous ses efforts, tous ses sacrifices auront été vains. Et Eo sera morte pour rien.

Avis :

Le tome deux de la trilogie Red Rising débute plusieurs années après la fin du premier. Il démarre en fanfare en nous plongeant directement dans une scène d’action, sur vrai fond de science-fiction, avec des vaisseaux qui s’attaquent, des explosions un peu partout, des trahisons et des morts à la pelle. Nous ne sommes pourtant que dans un exercice, tout comme l’était la phase des violents affrontements du tome un.

La brutalité des premières pages nous rappelle la dureté, l’inhumanité et l’indifférence pour la vie du tome précédent. Bonnes retrouvailles pour certains, mauvaises pour d’autres, cette barbarie est représentée par des dialogues durs et froids, des descriptions directes et des caractères au final peu profonds et peu développés. On a vraiment la sensation que le personnage principal est constamment manipulé. Darrow nous apparaît comme parfois stupide car il préfère foncer tête baissée plutôt que de réfléchir. Cela est dommage étant donné tout le potentiel du personnage et de sa personnalité complexe. Son comportement agace et cela ne permet pas au lecteur de s’attacher au héros.

Pourtant écrit à la première personne, Darrow ne nous dévoile que peu ses idées et pensées. Tout est tourné vers l’action, les affrontements, les batailles, la guerre. Les descriptions des combats ne sont pas toujours réussies. Le lecteur peut avoir du mal à bien s’imaginer ce qui se passe. Les plans de Darrow, de plus en plus élaborés sur la fin du livre, et du coup plus intéressants, ne nous sont pas expliqués mais joués rapidement devant nous. Pour certains d’entre eux, cette façon de faire ne permet pas de les comprendre totalement et certains enjeux finissent même par nous échapper. Tout étant lié à de la politique et à des histoires de famille, des commentaires un peu plus poussés auraient été les bienvenus pour mieux s’imprégner du système de la société. Le tome deux ne réexplique d’ailleurs pas beaucoup des termes importants utilisés dans la hiérarchie de cette dernière, pouvant perdre certains lecteurs, tant ils sont nombreux. Un lexique les détaillant aurait été intéressant. L’univers de l’auteur est riche et complexe mais pas grand-chose n’est fait pour le mettre en valeur.

Les passages calmes sont rares. Les actions sont réellement nombreuses et le rythme ne faiblit pas jusqu’à la fin. Contrairement au tome précédent, les combats ne s’éloignent pas autant de l’intrigue principale, ce qui est un bon point. La dystopie est plus présente dans ce tome et on commence à entrapercevoir des engrenages captivants pour la suite. Certaines révélations importantes sont faites sur la fin et de gros retournements de situation s’enchaînent sur les derniers chapitres. Darrow révèle d’ailleurs sa vraie nature, ce qui fait avancer grandement les choses. Les réflexions sur le système, sa chute, sa destruction et les changements liés restent tout de même peu présentes. Ce tome repose surtout sur des intrigues et disputes familiales qui ne sont pas vitales pour le lecteur.

Beaucoup de personnages sont encore présents et on s’y perd un peu, surtout que pour certains d’entre eux, seuls des surnoms sont utilisés. On n’en sait pas beaucoup sur eux et on a tendance à les oublier. La multitude des camarades de Darrow ne permet pas de les apprécier à leur juste valeur. On retient principalement Sevro, Mustang ou Victra, qui apparaissent finalement être les plus importants. On aurait aimé les voir mieux développer. Ces trois personnalités sont toutes différentes et bien trouvées : Sevro semble plus enfant qu’adulte, a un langage très imagé et un comportement plus violent que réfléchi, proche de ses émotions ; Mustang est une politicienne qui est contre la violence mais qui sait qu’il faut détruire pour construire et, quant à Victra, ses piques et sous-entendus sont rafraichissants et apportent une légère touche d’humour quand il faut.

Certains passages sont gâchés par des fins trop abruptes et pas très recherchées, comme la scène entre Octavia au Lune et Darrow qui s’adonnent à un jeu où le premier mensonge peut être mortel. L’intensité de la situation est quelque peu brisée par une terminaison décevante, ce qui est vraiment dommage.

Le tome deux semble être une transition entre un tome un violent qui met tout en place et un tome trois qui s’annonce décisif, avec un Darrow totalement changé, qui réalise enfin ce que c’est que de vouloir changer un monde. Du moins, espérons-le. La fin de ce tome semble pourtant le confirmer, étant donné le drame inattendu survenu au héros.

Note : 14/20

Par Lildrille

Lildrille

Passionnée d’imaginaire et d’évasion depuis longtemps, écrire et lire sont mes activités favorites. Dans un monde souvent sombre, m'évader et fournir du rêve sont mes objectifs. Suivez-moi en tant qu'auteure ici : https://www.2passions1dream.com/. Et en tant que chroniqueuse aussi là : https://simplement.pro/u/Lildrille.

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