par 
D’Après une Idée de : Allison Adler, Andrew Kreisberg et Greg Berlanti
Avec Melissa Benoist, Mehcad Brooks, Calista Flockhart, Chyler Leigh
Pays : Etats-Unis
Genre : Super-Héros
Nombre d’Episodes : 20
Résumé :
Les aventures de Kara Zor-El, la cousine de Superman, alias Supergirl. A 24 ans, la jeune femme, qui mène sa vie en marge de celle de son célèbre cousin, se sent impuissante face à ses pouvoirs extraordinaires qu’on lui a appris à ne pas utiliser. Employée dans un grand média de National City, elle va se retrouver à mener une double vie pour combattre le crime dans sa ville.
Avis :
Parmi toute la testostérone dégagée par les super-héros masculins que sont Flash et Arrow, il y en a une qui essaye de sortir du lot, c’est Supergirl. Pourtant, après une première saison en demi-teinte, voire carrément pas réussie du tout, l’avenir de l’héroïne était vraiment incertain. Fort heureusement pour les acteurs de la série, c’est en changeant de chaîne aux Etats-Unis que Supergirl survit, passant alors sur CW en compagnie des deux super-héros précités. L’occasion alors pour l’encapée de présenter de nouveaux personnages, de placer une nouvelle intrigue et surtout de proposer une vision intéressante de l’être humain face à une menace extraterrestre qu’il ne maîtrise absolument pas. Sauf que si sur le papier tout cela était aguicheur, et même si cette seconde saison est mieux que la précédente, on reste dans quelque chose de très conventionnel et convenu.
Le début de saison promettait pas mal de choses et notamment un combat entre une humaine voulant créer une entité anti-alien et Supergirl, dévoilant des moments de faiblesse. Sauf que cette altercation ne touchera qu’une moitié de saison et que par la suite, un autre grand méchant va faire son apparition. Enfin, plutôt une grande méchante, puisqu’il semblerait que comme le personnage centrale est une femme, elle ne se fait que des ennemies féminins. A partir de la seconde moitié, il faut laisser tomber la réflexion sur la faiblesse des hommes par rapport aux extraterrestres, puisque la série tombe dans la facilité et présente juste un combat entre deux aliens voulant la Terre pour diverses raisons. C’est dommage et cela ne sert pas vraiment les enjeux de tous les personnages.
Des personnages aussi divers et variés que la population américaine et en vrac on aura droit au black, à la blonde, à la brune, à la sud-américaine, au geek, à l’extraterrestre peu farouche, bref, tous les clichés seront réunis, aussi bien dans les origines que dans les caractères. Le pire étant les relations amoureuses qui se distillent au fur et à mesure de la saison, où tous les cas sont évoqués. Entre la relation lesbienne, la relation interraciale, la relation dite « normale » mais entre deux aliens, les relations mère/fille compliquées ou encore les relations conflictuelles avec ses parents, Supergirl préfère largement parler des amourettes de chacun plutôt que de son fil rouge et c’est bien dommage, car la série perd grandement en intérêt. D’autant plus que ces relations prennent vraiment le pas sur l’intrigue et elles ne sont présentes que pour rajouter des enjeux dramatiques parfois inutiles. Ainsi donc, certains conjoints disparaitront et il faudra les retrouver ou encore ils deviendront des moyens de pression pour certains méchants.
Par contre, ce qui est plutôt bien dans cette seconde saison, c’est l’évolution de certains protagonistes, qui prennent plus d’ampleur ou qui se posent de bonnes questions sur leur utilité et leur avenir. Ainsi donc, James, qui devient le patron de CatCo, se sent inutile dans la vie de Supergirl et il va devenir Guardian, le sauveur de la veuve et l’orphelin mais qui terrorise plus qu’il ne fascine. Il sera épaulé par le geek de service, le personnage le plus drôle de la série mais aussi le plus faiblard qui va trouver un intérêt supplémentaire dans cette aide concrète. Il sera aussi au centre de plusieurs intrigues à cause d’une alien peu farouche et amoureuse, qui donneront lieu à quelques passages assez sympathiques. Néanmoins, pour d’autres personnages, ce n’est pas la même chose. En effet, la sœur de Supergirl s’avère réellement pénible et inutile. Présente pour placer un amour lesbien au sein de la série, elle s’avère pénible, pleurnicharde, et surtout, ne sert à rien dans la saga, surtout depuis que Supergirl a trouvé un petit copain. Un petit copain qui donnera une autre intrigue avec ses origines et ses parents et qui s’avèrera lénifiant à souhait, même si l’acteur est plutôt sympathique.
Enfin, ce qui est le plus dérangeant dans cette série, et cela depuis la première saison, c’est que l’ensemble est trop aseptisé. On ne craint jamais pour les personnages et les seuls moments où ils sont en danger, c’est lors des disputes amoureuses. D’ailleurs, même la fin se termine par une rupture forcée et non pas par un destin tragique de l’un des personnages. Du coup, la série manque de noirceur et de moments qui prennent aux tripes. Et ce qui faisait le charme, tout petit il est vrai, de la première saison, à savoir sa naïveté et sa candeur, se perd dans cette saison qui veut mettre en place des tensions dramatiques mais qui ne propose finalement que des évènements téléphonés et d’une platitude souvent accablante.
Au final, la seconde saison de Supergirl n’est pas si catastrophique que ça et elle pourrait même faire la nique à Flash et Arrow qui se sont plantés en beauté lors de leur saison respective. S’il manque encore beaucoup de choses à cette série pour pleinement convaincre, elle en demeure sympathique bien qu’anecdotique. Il serait peut-être temps de sortir des clichés relationnels pour proposer une intrigue digne de ce nom dans la troisième saison, puisque la série a été renouvelée, mais aussi d’arrêter avec cet aspect féministe à deux balles qui ne sert strictement à rien.
Note : 10/20
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Par AqME
