avril 19, 2024

Arrow Saison 5

Sur une idée de : Andrew Kreisberg

Avec Stephen Amell, Willa Holland, Katie Cassidy, David Ramsey

Pays : Etats-Unis

Genre : Action

Nombre d’Episodes : 23

Résumé :

Les nouvelles aventures de Green Arrow/Oliver Queen, combattant ultra efficace issu de l’univers de DC Comics et surtout archer au talent fou, qui appartient notamment à la Justice League. Disparu en mer avec son père et sa petite amie, il est retrouvé vivant 5 ans plus tard sur une île près des côtes Chinoises. Mais il a changé : il est fort, courageux et déterminé à débarrasser Starling City de ses malfrats…

Avis :

Parmi les séries estampillées DC, Arrow est celle qui détient la plus longue longévité. Débuté en premier et mettant en l’honneur le Green Arrow, l’une des figures mythiques de chez DC, la série s’est vue mettre en parallèle avec d’autres super-héros comme Flash ou encore Supergirl. Et nous voici donc à la cinquième année et donc cinquième saison. Battant déjà dangereusement de l’aile sur les deux dernières saisons, il semblait bien que Arrow n’avait plus rien à offrir, aussi bien dans son fond que dans sa forme. Entre les atermoiements amoureux, les relations compliqués entre chaque personnage, les révélations qui faisaient un bouleversement ou encore les flashbacks pour approfondir le personnage d’Oliver Queen, on avait la douce sensation que l’on avait fait le tour de la question et que cette cinquième saison serait le chant du cygne de la série. Mais que nenni, renouvelée pour une sixième saison, Arrow ne rassure pas pour autant, nous laissant devant un résultat encore une fois décevant, long et sans grand intérêt.

En fait, il y a une volonté claire dans cette saison, c’est de fonder une équipe autour du Arrow, comme l’a par exemple Flash. Ainsi donc, la série sera divisée en deux temps, tout d’abord la formation de l’équipe et son entrainement, puis par la suite la chasse au grand méchant avec une équipe pleine de doutes et de têtes à claques. En termes de structure, on peut dire que cela tient la route et peut amener à des constructions de personnages assez intéressantes. D’ailleurs, certains sortiront du lot pendant que d’autres ne seront que des pions sur une piste balisée. Malheureusement, et c’est le gros reproche que l’on peut faire à toutes les séries DC/CW, c’est que faire tenir toute l’intrigue sur 23 épisodes, c’est beaucoup trop long et la série à tendance à trop s’étirer sur des détails qui ne servent à rien. Pour preuve, certaines relations changent tous les épisodes, les sentiments amoureux prennent beaucoup trop de place et surtout, les flashbacks cassent un rythme déjà peu reluisant.

D’ailleurs, les flashbacks commencent sévèrement à gonfler, puisqu’ici, ils ne sont présents que pour rajouter une mini intrigue durant la jeunesse d’Oliver Queen, en proie alors avec la mafia russe, et on trouvera quelques liens hésitants avec l’intrigue de base. Le problème, c’est que cette structure est répétitive et se reproduit sur chaque épisode. Alors non seulement cela casse le rythme, mais en plus, cela n’intéresse pas vraiment le spectateur, les enjeux vitaux du héros étant déjà annoncés, puisque l’on sait qu’il survit. Alors certes, c’est comme cela depuis la première saison, mais au bout d’un moment, ils vont finir par se répéter et on aura droit à des morceaux de la première saison dans la sixième.

Mais ce qui est le plus navrant dans ce métrage, c’est clairement les relations entre les personnages. Tout comme Flash ou Supergirl, tout y passe, de la relation homosexuelle au père célibataire, en restant sur des relations ambiguës avec d’autres personnages, bref, le cahier des charges de la société actuelle est bien balayé et rien n’est oublié. Seulement, tout cela fait un peu trop cliché et ne confère pas quelque chose de sérieux à l’ensemble, alors que la série se prend vraiment au sérieux. D’autant plus que l’on nous ressort la relation entre Oliver et Felicity, alors que tout cela avait capoté à cause de la présence d’un fils caché. Encore une fois, tout cela est expédié manu militari pour revenir au début et chaque personnage fera le yoyo émotionnel d’un épisode à l’autre sans que cela ne choque personne. Le personnage le plus caractéristique de tout ça est John Diggle, qui peut tirer la gueule, voire quitter sa femme, pour se remettre avec l’épisode suivant. Il y a quelque chose de très superflu dans cette série, ce qui annihile toutes les scènes d’action et les enjeux dramatiques principaux. Et les nouveaux personnages sont à la limite du supportable comme Wild Dog, M. Terrific ou encore Black Canary en surjeu perpétuel.

Qui dit nouvelle saison, dit nouveau méchant, et là encore, c’est la douche froide. Si Prometheus ressemble au départ à un archer comme Arrow, on va vite s’apercevoir que c’est un vilain en lien avec le passé du héros. Un passé sulfureux mais qui ne justifie en rien la violence des actions du bad guy. Il apparaitra alors comme un gamin qui fait son caprice, qui veut se venger pour la mort de quelqu’un qui avait peu d’égards pour lui. Et c’est là que le scénario pêche grandement, car si c’est le méchant le plus machiavélique depuis le début de la série, il demeure aussi peu charismatique et finalement assez caricatural. Et rater un méchant équivaut à rater sa série ou son film, ce qui est le cas ici. D’autant plus que sur la fin, certaines incohérences persistent, et certains éléments sont volontairement laissés dans le flou. Comment le héros n’arrive pas à anticiper le geste de fin alors qu’il semble inéluctable ? Pourquoi le méchant se donne autant de mal pour tuer finalement six personnes alors qu’il lui suffisait de tirer six flèches ? Autant de questions qui ne trouveront pas de réponse et qui laisse sur un cliffhanger dégueulasse dont on se doute de l’issue.

Au final, la cinquième saison d’Arrow est encore une fois une déception. Toujours aussi mal gérée dans son rythme et les flashbacks qu’elle propose, Arrow peine à se renouveler et ne trouve pas de recette miracle pour remonter la pente. C’est long, c’est souvent pénible et même Dolph Lundgren ne parvient à redorer le blason de la série. Bref, on espère sincèrement que la sixième saison sera la dernière, tant elle n’a plus rien à offrir.

Note : 06/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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