avril 25, 2024

IZombie Saison 2

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D’Après une Idée de : Rob Thomas et Diane Ruggiero

Avec Rose McIver, Malcolm Goodwin, Rahul Kohli, Robert Buckley

Pays: Etats-Unis

Genre: Fantastique, Policier

Nombre d’Episodes : 19

Résumé :

Olivia Moore, surnommée Liv, une étudiante transformée en zombie lors d’une soirée qui a très mal tourné, travaille en tant que médecin légiste afin de pouvoir profiter du festin que représentent pour elle les cervelles des défunts. A chaque bouchée, elle hérite des souvenirs de la personne. Cherchant désespérément un sens à sa vie, elle se rend compte qu’avec l’aide du détective Clive Babinaux, elle peut résoudre les affaires de meurtres et calmer ainsi les voix qui la tourmentent dans sa tête…

Avis :

S’il y a bien une série de zombies sur laquelle on ne misait pas un kopek l’année dernière, c’était bien IZombie. Par les créateurs de Veronica Mars, sur la base d’un comic book un peu inconnu chez nous, la première saison de cette série n’avait pour atout que de présenter un nouvel univers avec un mythe du zombie revisité. Et pourtant, malgré les errances scénaristiques du premier, une seconde saison a pu voir le jour, avec des épisodes en plus et, cerise sur le gâteau, un scénario plus alambiqué et donc plus intéressant. Mais cela en fait-il pour autant une excellente série qui va survivre dans le temps ? Rien n’est moins sûr, même si cette nouvelle saison apporte son lot de nouveautés, ses relations complexes et ambigus et son final surprenant autant qu’inattendu.

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Alors que les zombies commencent à prendre de plus en plus de place dans la société, Liv Moore décide de continuer son boulot de consultante en se faisant passer pour une médium. Car oui, dans IZombie, les morts-vivants qui mangent un cerveau obtiennent la personnalité de la personne à qui appartenait ce cerveau. Idée saugrenue mais qui marche et qui permet aux scénaristes de s’amuser avec le personnage principal, lui donnant ainsi différents rôles, entre la rock star, la psycho rigide ou encore la nymphomane. Autant de personnalités qui vont donner du grain à moudre sur la complexité du genre humain au travers d’une personne morte, dont certains plaisirs lui sont interdits. Des réflexions souvent pertinentes et intelligentes qui montrent la chance que l’on a et les plaisirs que l’on peut s’offrir sans pour autant devenir taré. Du coup, IZombie gagne en profondeur dans cette saison car non seulement les personnalités entrevues sont plus intéressantes, mais en plus, d’autres zombies vont venir se greffer à l’histoire, enclenchant ainsi des intrigues à tiroirs.

Des intrigues intéressantes à plus d’un titre et qui rejoignent le début de la saison, cherchant à comprendre le début de l’infection. On aura donc droit à des recherches sur un réseau de drogues distribuant de l’Utopium, mais aussi et surtout un gros débat cynique sur le pouvoir avec Max Rager, une boîte qui vend des boissons énergisantes et qui sont à la base de la transformation des gens. Ainsi, entre critique sur les nouvelles drogues et volonté de faire de la thune quitte à menacer la vie des gens, IZombie critique de façon frontale le système capitaliste, qui se résume en un seul personnage, Max Rager joué par un Steven Weber en roue libre et absolument jouissif dans sa prestation. Un personnage qui est aussi mis en valeur par sa cruauté et sa capacité à ne pas s’attacher aux gens, comme en atteste le sort funeste qu’il destine à sa propre fille ou encore à son employé, qui n’est autre que l’ex compagnon de l’héroïne. Le seul gros défaut que l’on pourrait trouver à ce fil rouge qui remonte les origines de l’attaque, c’est que l’on est toujours dans l’excès, que ce soit dans les volontés commerciales du patron ou dans les attitudes de toutes les personnes. Car si IZombie sonde bien l’âme humaine au travers différentes personnalités, elle est aussi le reflet d’une société en perdition, centrée sur sa propre personne et non sur les autres. Et il faut croire qu’être un mort-vivant, afin de regretter ses plaisirs humains, soit la seule solution pour véritable devenir altruiste.

Cependant, la série n’oublie pas de divertir et c’est un point essentiel. Sous couvert de vannes et de blagues geeks bien placées, la série fait énormément de clins d’œil aux fans afin de les caresser dans le sens du poil. Alors par moments, cela est plutôt drôle et le personnage du médecin de la morgue est le plus drôle de la série (gagnant aussi en épaisseur), mais parfois cela est plutôt lourd ou téléphoné et ne marche qu’à moitié. Fort heureusement, la balance penche plutôt du bon côté, la série offrant toujours de bons moments qui rattrape les lenteurs habituelles. Car oui, IZombie, même si c’est de mieux en mieux, c’est toujours un peu redondant, montrant toujours un meurtre, une nouvelle personnalité, et une résolution. Seule la fin relève bien le niveau, se clôturant sur un cliffhanger donnant envie de voir la suite et laissant entrevoir quelque chose de plus gros, plus violent et peut-être plus nerveux.

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Au final, la deuxième saison de IZombie est une bonne surprise car elle demeure supérieure à la première et montre qu’il est possible de critiquer l’âme humaine de façon sérieuse mais avec de l’humour. Il en résulte une saison intéressante, drôle, référentielle, qui parfois tourne un peu en rond, mais qui arrive à approfondir ses personnages et à donner plus d’épaisseur à une intrigue sur fond de drogue, de revente de cerveau et boissons énergisantes. Une critique acerbe de l’être humain donc, qui gagnerait à être plus vive avec moins d’épisodes.

Note : 14/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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