avril 16, 2024

Sabaton – The Last Stand

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Avis :

Si les pays scandinaves sont les lieux privilégiés du métal et notamment du symphonique et du Power, ce n’est pas pour rien. Tous les grands groupes de ce genre viennent de ces pays et laissent une marque indélébile dans le domaine de la musique. Sabaton est un groupe de Power qui s’est formé à la fin des années 90 en Suède autour de Joakim Brodén et Pär Sundtröm. Les débuts ne sont pas faciles et le groupe a du mal à se faire un nom. S’appuyant sur des thématiques très précises comme les grandes batailles ou les guerres, Sabaton essaye tant bien que mal de se faire un nom. C’est en 2005 que sort un premier album, mais c’est résolument en 2012 que la formation laisse sa marque avec Carolus Rex et un changement important de line-up. Depuis, de façon cyclique, le groupe fournit un album tous les deux ans et après un Heroes en demi-teinte, les voilà de retour en 2016 avec The Last Stand. Un album qui pourrait décevoir plus d’une personne qui n’est pas spécialement fan du groupe, puisque avec cet effort, le groupe refait la même confiture qu’auparavant, ne changeant pas d’un iota et proposant même des morceaux qui ressemblent étrangement à des titres de l’album précédent. En même temps, il est difficile de trouver l’inspiration quand on enregistre directement après un retour de tournée.

Mais finalement, que faut-il attendre de Sabaton ? En sachant que le groupe s’appuie toujours sur des batailles épiques et propose une sonorité de Power Métal associée, il est difficile de blâmer la formation de faire de temps  autre la même chose. Le skeud commence par Sparta. Une introduction qui ne fait pas dans la finesse et qui parle bien évidemment des batailles menées par les guerriers de Sparte. Si le morceau est relativement à démarrer, on ne peut lui imputer une volonté de faire dans le grandiloquent. Les chœurs sont virulents et poussent à la guerre et l’aspect épique se ressent au niveau des trompettes qui résonnent en arrière-plan. Alors certes, en guise d’intro, on aurait pu avoir quelque chose de plus rapide et puissant, et Sparta aurait pu être placé en fin d’album, mais malgré tout, le morceau fait son office. Last Dying Breath est plus puissant, plus classique et ne fait pas trop dans la dentelle, et le titre permet de relancer l’album vers des titres plus catchy comme The Lost Battalion ou encore Hill 3234. Ne changeant pas sa recette qui lui permet d’engendrer des fans, Sabaton refait la même sauce, en permutant les batailles, mais l’ensemble est bien foutu et fonctionne à merveille.

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Cependant, on trouve parfois quelques petits changements assez agréables et le groupe apporte toujours un certain vent de fraîcheur dans des compositions qui pourtant semblent de facture classique. On peut par exemple parler de Blood of Bannockburn, un titre à la fois heavy et power avec des insertions de cornemuse donnant un certain cachet au titre et laissant aussi plus de place au clavier. Plus scandé, plus ancré dans un style presque irlandais, le titre s’offre le plaisir d’être l’un des meilleurs même s’il s’éloigne du métal produit par le groupe. On peut aussi citer Rorke’s Drift, certainement le meilleur morceau de l’album, qui pulse tout en apportant une certaine nuance avec des couplets bien construits et une vitesse d’exécution absolument parfaite. Le groupe s’essaye aussi aux batailles japonaises avec Shiroyama, qui étrangement s’accorde parfaitement avec la culture nippone. Si l’on sépare le titre de l’album, on pourrait presque croire à une musique de manga animé et l’effet est assez surprenant tout en étant très entrainant, notamment avec un refrain entêtant que l’on chantera à tue-tête. Du coup, malgré tout, le groupe arrive à fournir des titres qui changent un peu d’habitude, essayant de garder son identité tout en trouvant des alternatives dans d’autres cultures, montrant une belle ouverture d’esprit. Enfin, on appréciera aussi la nervosité de All Guns Blazing, un pur morceau métal, qui envoie le pâté au niveau des riffs et qui ne fait pas dans la dentelle, montrant aussi que le groupe est très en forme.

Au final, The Last Stand, le huitième album studio de Sabaton, est plutôt une bonne surprise malgré le peu de changement dans la direction artistique du groupe. S’ancrant toujours dans un climat guerrier et des structures simples mais diablement efficaces, le groupe suédois s’assure l’adhésion de nombreux fans et ne déçoit pas. Il est juste dommage que le groupe ait tendance à se répéter album après album et ne prenne pas plus de temps pour offrir un peu de changement. Après, quand on écoute Sabaton, c’est pour avoir des chants épiques et dynamiques, et de ce côté, le contrat est amplement rempli.

  1. Sparta
  2. Last Dying Breath
  3. Blood of Bannockburn
  4. Diary of an Unknown Soldier
  5. The Lost Battalion
  6. Rorke’s Drift
  7. The Last Stand
  8. Hill 3234
  9. Shiroyama
  10. Winged Hussars
  11. The Last Battle
  12. Camouflage
  13. All Guns Blazing

Note : 15/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Ylyqoxh-cXk[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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