avril 25, 2024

The Wave

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Titre Original : Bolgen

De : Roar Uthaug

Avec Kristoffer Joner, Thomas Bo Larsen, Ane Dahl Torp, Fridtjov Saheim

Année: 2016

Pays: Norvège

Genre: Catastrophe

Résumé:

Après plusieurs années à surveiller la montagne qui surplombe le fjord où il habite, Kristian, scientifique, s’apprête à quitter la région avec sa famille. Quand un pan de montagne se détache et provoque un Tsunami, il doit retrouver les membres de sa famille et échapper à la vague dévastatrice. Le compte à rebours est lancé…

Avis :

Scénariste et réalisateur, le norvégien Roar Uthaug s’est fait remarquer dès son premier film, « Cold Prey« , un bon petit film d’horreur qui connut un joli succès ce qui lui permettra d’être une trilogie. Alors qu’il aurait pu renouveler l’expérience et se lancer dans un autre film d’horreur, Roar Uthaug va alors changer ce cap à chacun de ses longs-métrages. D’abord avec « Le secret de la montagne bleu » qui sera un film d’aventure, puis il s’engage sur un film de vikings baptisé « Dagmar, l’Âme des Vikings« . Et après un tour par la case film catastrophe, le réalisateur norvégien vient de décrocher le reboot des aventures de « Lara Croft », puisque c’est lui qui va mettre en scène Alicia Vikander pour « Tomb Raider Reboot« .

Mais aujourd’hui, c’est sur « The Wave » qu’on va s’arrêter. Oui, parce qu’une bonne année après avoir découvert la bande-annonce, « The Wave » a enfin trouvé le chemin de nos salles de cinéma. Il faut dire que comparé à d’autres films norvégiens, « The Wave » arrive avec l’étiquette d’être l’un des plus gros succès du cinéma norvégien. On ajoutera à cela que le cinéma de films catastrophes a toujours un peu tendance à fonctionner et c’est donc avec plaisir qu’on va pouvoir le découvrir en salle et franchement, on ne va pas bouder notre plaisir, car si le film est vraiment très simple dans sa narration, il est surtout d’une efficacité redoutable. Bref, c’est un réel petit plaisir, qui démontre encore une fois tout le talent et l’efficacité du cinéma norvégien.

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Kristian est un scientifique investi. Son travail consiste à surveiller la montagne qui surplombe le Fjord près duquel il vit. Un Fjord magnifique où s’est établie une petite ville qui est vite devenue une station balnéaire. Après avoir surveillé la moindre secousse de la montagne qui aurait pu amener à un glissement de terrain, Kristian et sa famille sont sur le point de déménager. Mais peu de temps avant son déménagement, les différents relevés de la montagne indiquent des choses étranges. Ce que Kristian craignait risque fort de se produire. Si la montagne bouge et qu’un glissement de terrain s’en suit, alors la petite ville va être victime d’un tsunami d’une cinquantaine de mètre de haut…

Le cinéma catastrophe a toujours fait les beaux jours du public. C’est vrai qu’on peut déplorer parfois des scénarios qui tirent sur la corde, offrants leur lot d’invraisemblances pour le spectacle. Mais bien souvent, on se retrouve à pardonner ces défauts et autres facilités, soit par le plaisir sadique qu’on éprouve face aux destructions et cette façon d’en prendre plein les yeux et la gueule, soit par le fun que ces films peuvent avoir. Un fun qui peut faire passer des bêtises affligeantes et ainsi porter le film au statut de plaisir coupable (voir San Andreas).

« The Wave« , si l’on regarde son arc scénaristique, n’a absolument rien de neuf. Même si le scénario tient la route et s’appuie sur d’autres éléments que ceux qu’on a l’habitude de voir, « The Wave » ne réinvente rien. Mais s’il ne réinvente rien, le film va savoureusement emprunter tous les codes du genre et il va les utiliser à bon escient. On entre dans « The Wave » avec des images d’archive qui nous racontent les dégâts qu’ont causés des glissements de terrain dans le passé. Ensuite, de manière très simple, le réalisateur va nous présenter ses personnages et cette menace dans leur vie. Un peu à la façon du « Pic de Dante« , Roar Uthaug va couper son film en deux parties. Dans cette première partie, le scénario va alors distiller de petits indices par-ci par-là qui vont amener à la catastrophe qu’on attend tous. Encore une fois, Roar Uthaug fait dans la simplicité. Rien de spectaculaire, hormis les plans magnifiques sur ces lacs norvégiens perdus en montagne. Des plans d’ailleurs qui nous immergent immédiatement dans l’histoire. Ces petits indices vont alors apporter peu à peu une jolie tension au film.

Et une fois que Roar Uthaug a bien tout mis en place, qu’il a bien tenu son public, il peut « déchaîner les enfers ». « The Wave » tiendra son spectacle promis. Les scènes de déferlement de cette vague seront impressionnantes et plutôt crédibles. C’est peut-être un poil démesuré, c’est vrai, mais c’est bien fait, bien rythmé, tendu, plein de suspens, et finalement, même si elle parait bien grosse cette vague, ce n’est pas bien grave. Et à la rigueur, le seul reproche qu’on a envie de faire au film, c’est qu’il ne soit pas plus généreux dans ses scènes de tsunami qui passent bien vite. Et c’est vrai que comme le film a une belle gueule et impressionne, on aurait voulu que ça dure plus.

Mais bon, c’est pour mieux surprendre après, puisque « The Wave » va alors continuer après son déferlement. Trouvant encore une fois quelque chose de simple à nous raconter, Roar Uthaug en profitera pour nous offrir de très bonnes scènes de destruction après que la vague soit passée et l’on sera assez surpris, car avec de petits moyens, « The Wave » n’a rien à envier aux plus grosses productions américaines. Et on a envie de dire, bien au contraire, qu’Hollywood devrait en prendre de la graine.

« The Wave« , en plus d’une bonne mise en scène toute en simplicité, en plus d’un scénario facile mais efficace, c’est aussi de bons comédiens qui trouvent des rôles parfois clichés, mais tout le temps intéressants et touchants. Puis c’est aussi des comédiens connus dans le cinéma nordique et que l’on retrouve avec plaisir. Emmené par un Kristoffer Joner excellent, on retrouvera aussi Ane Dahl Torp ou encore dans un rôle plutôt court Thomas Bo Larsen. Puis enfin, on remarquera la jolie maturité de la petite Edith Haagenrud-Sande qui sera très touchante dans son petit rôle.

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À bien des qualités, Roar Uthaug a donc réussi son film catastrophe. De manière très simple, mais tenu, « The Wave » trouvera son charme et sera un joli plaisir à suivre. « The Wave » sera une belle plongée dans des décors superbes. Sans jamais être trop long à venir, il pose bien ses bases, fait monter la pression et une fois qu’il éclate, on en prendra plein les yeux (un court instant… trop court…). Bref, c’est un bon film à voir en salle.

Note : 15/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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