avril 20, 2024

Ascenseur Pour l’Echafaud

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De : Louis Malle

Avec Jeanne Moreau, Maurice Ronet, Georges Poujouly, Lino Ventura

Année : 1957

Pays : France

Genre : Policier

Résumé :

Un homme assassine son patron avec l’aide de sa femme dont il est l’amant. Voulant supprimer un indice compromettant, il se retrouve bloqué dans l’ascenseur qui l’emporte sur les lieux du crime.

Avis :

Louis Malle est un réalisateur français issu de la haute bourgeoisie. Il a très vite su ce qu’il voulait faire de sa vie et commence à réaliser de petits courts-métrages vers l’âge de quatorze ans avec la caméra 8 mm de son père. Reçu sur concours à l’école d’IDHEC, il est choisi pour assister Jacques-Yves Cousteau sur un documentaire. Après cette expérience, Louis Malle poursuit son chemin jusqu’à réaliser ce premier long métrage à seulement vingt-cinq ans.

« Ascenseur pour l’échafaud » s’avère être un film de destins croisés et de faux semblants qui vont tenir un certain suspens jusqu’au bout. Et même si le film a vieilli dans sa narration, il n’en reste pas moins intéressant à suivre et à regarder.

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Julien Tavernier et Florence Carala sont amants. Julien travaille pour le mari de Florence. Ils veulent vivre ensemble, tout en gardant la belle situation de Florence. Pour cela, il leur faut tuer le mari de Florence. Julien a même conçu le meurtre parfait. Mais après ce meurtre, il a oublié un petit détail. Un petit détail qui le pousse à revenir sur les lieux de son crime. Mais là, une fois dans l’ascenseur qui l’amène à l’étage de son patron, Julien se retrouve piégé dedans. Obligé de passer le weekend dans cet ascenseur, Julien va être arrêté le Lundi matin pour le meurtre d’un couple d’Allemands, tué pendant qu’il était piégé dans l’ascenseur. Florence décide alors de prouver son innocence.

Agréablement surpris donc, « Ascenseur pour l’échafaud » est un petit thriller très malin dans son scénario. Un scénario d’ailleurs qui n’est pas sans rappeler les meilleures histoires de Sir Alfred Hitchcock. L’intrigue mélange plusieurs histoires dans son intrigue et c’est ce qui rend le film captivant. Ainsi, Louis Malle fait accuser son personnage de meurtre, mais pas du bon. L’idée en elle-même est géniale, intelligente et donne lieu à un sacré quiproquo. Mais si l’intrigue est très bien, on ne peut s’empêcher d’imaginer ce qu’elle aurait pu être si elle avait été traitée plus en profondeur et de manière plus sombre. Peut-être est-ce le fait que le film ait vieilli, mais malgré le fait que le film nous prenne dans son machiavélisme, on a l’impression que Louis Malle ne fait que survoler son idée et finalement, c’est un film très linéaire qu’on va suivre. Alors c’est loin d’être déplaisant, on pourra même dire que le film est tout le temps intéressant, il n’y aura que cette frustration d’imaginer ce que le film aurait pu être.

Après, malgré le fait que le scénario nous frustre quelque peu, on se rattrapera avec une mise en scène très classe qui donne lieu à de très bonnes scènes. On pense au meurtre bien sûr, mais aussi aux déambulations de Jeanne Moreau dans les rues de Paris la nuit, à l’enquête de Lino Ventura ou encore aux réflexions de Maurice Ronet piégé dans son ascenseur. En fait, c’est ici, avec cette mise en scène classieuse que le film de Louis Malle a su toucher et intéresser réellement. De plus, cette mise en scène est accompagnée de la bande originale parfaite de Miles Davis. Une bande son jazz qui donne un sacré cachet au film et un très beau rythme. Cette bande originale arrive même à rendre les instants et la narration qui a vieilli encore intéressante. Elle renforce le tout et donne un charisme rétro à ce film.

« Ascenseur pour l’échafaud« , c’est le plaisir de redécouvrir Jeanne Moreau, magnifique en amante froide et larguée. C’est aussi le plaisir découvrir Maurice Ronet qui s’avère intriguant. Le plaisir toujours intact de voir Lino Ventura qui déborde de charisme et ça, même quand il a un petit rôle de flic comme ici. Puis c’est aussi le couple improbable et génial que forment Yori Bertin et Georges Poujouly. Puis enfin, c’est le plaisir que cette histoire fasse se croiser ces cinq personnages et acteurs.

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Ce premier film de Louis Malle est donc encore une bonne expérience. C’est vrai que le film a ses petits défauts et que son intrigue, même si elle tient son suspens, est pour la plupart du temps sans grande surprise. Mais malgré ça, « Ascenseur pour l’échafaud » tient sur tellement d’autres choses (musique, acteurs, mise en scène, décors, Paris, les années 50 …), qu’il s’agit là d’un bon petit film à découvrir.

Note : 13,5/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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