avril 25, 2024

Les 5000 Doigts du Dr. T

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Titre Original : The Five Thousand Fingers of Dr. T

De: Roy Rowland

Avec Hans Conried, Peter Lind Hayes, Tommy Rettig, Mary Healy

Année: 1953

Pays: Etats-Unis

Genre: Fantastique

Résumé:

Excédé par les leçons de piano imposées par sa mère, un jeune garçon s’endort en faisant ses gammes. Il se retrouve sous le pouvoir du maléfique Dr T., qui ressemble étrangement à son professeur de piano…

Avis:

Au cours des années, bon nombre de cinéastes sont oubliés, mais leurs œuvres demeurent et finissent tôt ou tard par ressortir et arriver chez de nouveaux cinéphiles afin de le convertir, ce qui est le cas avec ce film et ce réalisateur. Franchement, avant de tomber dessus, je n’avais jamais entendu parler de l’un ou de l’autre, mais comme le visuel me plaisait, je me suis donc laissé tenter par l’aventure. De plus, à l’arrière de mon DVD, le film est présenté comme une grosse référence pour des cinéastes tels que Tim Burton, Terry Gillliam et Jean-Paul Goude. Raison de plus pour jeter un œil.

Et j’ai bien fait, car ce film au titre totalement improbable tant qu’on ne l’a pas vu, s’est avéré être une excellente surprise. « Les 5 000 doigts du Dr. T » est d’une fantasmagorie et d’un onirisme absolu, si bien que l’heure et demi que dure le film est passée bien trop vite à mon goût. D’une imagination débordante, le film est un régal encore aujourd’hui et les plus grands comme les plus petits devraient apprécier ce film d’aventure teinté de comédie musicale à sa juste valeur.

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Bart est un jeune garçon à qui l’on impose de jouer du piano. Sa mère, une passionnée, veut en faire un grand musicien et ne lui laisse que trop peu de temps pour lui-même. Un jour, lassé par son entraînement du jour, Bart s’endort sur son piano. Aussitôt endormi, le garçon va se retrouver dans un endroit mystérieux. Une sorte d’école où seul le piano est autorisé. Une école qui ouvrira ses portes dans quelques heures. L’école est tenue par l’infâme Dr. T, un homme qui rêve de convertir le monde entier à cet instrument. Bart, qui sait en vrai qui est le Dr. T, va alors tout faire pour déjouer les plans de ce dernier.

Avant même d’écrire quelque chose sur le film de Roy Rowland, j’ai d’abord envie de remercier la maison de distribution Wild Side d’avoir eu la grande idée de ressortir ce film de leur tiroir, car « Les 5 000 doigts du Dr. T » m’a fait passer un excellent moment de cinéma. L’un de ces moments rêvés, où il n’y a plus que le film et nous et où on se laisse transporter dans un autre monde.

Fantasmé, étrange, amusant, psychédélique, original, la liste est presque infinie pour décrire au mieux ce petit bijou tout droit sorti des années 50. Un peu comme « Le magicien d’Oz« , « les 5 000 doigts du Dr. T » nous invite à entrer dans un rêve et en apprécier sa folie.

Partant d’une idée géniale (quoi de mieux qu’un rêve pour nous offrir de l’onirisme), Roy Rowland va nous offrir un magnifique film sur l’enfance et ses frustrations, ainsi que sur le rôle des parents et les envies de ces derniers

Le scénario est magnifique et invite autant à l’aventure qu’à la réflexion. Le film regorge d’aventures et de péripéties en tout genre et il y a un vrai but à atteindre. C’est entraînant, c’est réjouissant, c’est haletant aussi et le réalisateur n’oublie pas de donner un ton innocent et naïf. On voit et on vit tout le film du point de vue de ce petit garçon, ce qui donne un ton attachant et touchant et on ne peut être que charmé par ce petit bonhomme qui essaie de sauver sa mère et le monde de manière plus générale.

Ce qui est aussi terrible dans ce film, c’est l’énorme travail fourni sur les décors. Le film est totalement fou visuellement parlant. À l’image d’un rêve, cette école n’a aucun sens. Les pièces ne se ressemblent pas, les couloirs ont l’air de n’avoir pas de fin, les couleurs vives sont oppressantes, les échelles montent et s’arrêtent en plein ciel. Puis les costumes sont tous plus improbables et géniaux les uns que les autres. C’est vraiment bluffant et démesuré. En fait, le décor est un personnage même du film.

Le film est aussi magique à entendre, car « Les 5 000 doigts du Dr. T » est aussi une comédie musicale. Le film est donc parcouru de belles chansons qui accompagnent et marquent l’histoire de jolie manière. Tommy Rettig, le petit garçon qui incarne Bart, a la voie d’un ange. Les chansons apportent un petit côté mélancolique au film.

D’ailleurs, tous les comédiens sont super chouettes. Le petit garçon est très bon, Hans Conried est génial dans la démesure de son personnage de l’infâme Dr. T. Le comédien m’a fait rire à chacune de ses interventions. Mary Healy qui joue la mère de Bart est pleine de grâce. Et Peter Lind Hayes, qui joue Zabladowski, l’homme qui va aider le petit dans sa quête, est plutôt drôle dans son genre.

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Franchement, « Les 5 000 doigts du Dr. T » est une vraie belle surprise. C’est un film qui invite vraiment à l’aventure. C’est un film comme on en fait plus, qui correspond si bien à son époque. Les acteurs sont bourrés de malice, les décors sont renversants, les chansons sont magiques et l’ambiance est parfaite, allant même parfois dans le cauchemar.

Note : 18/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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