avril 24, 2024

Les Chiens de Paille

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Titre Original : Straw Dogs

De : Sam Peckinpah

Avec Dustin Hoffman, Susan George, Peter Vaughan, T.P. McKenna

Année: 1972

Pays: Etats-Unis, Angleterre

Genre: Thriller

Résumé:

David, jeune mathématicien, fuit l’Amérique et son atmosphère orageuse. Il émigre en Cornouailles où il est confronté dès son arrivée à l’agressivité des autochtones. Atteint dans ses convictions, il aura lui aussi recours à une violence qu’il combat.

Avis:

En ce moment, j’ai envie de rattraper mes lacunes. Si je connais bien le cinéma à partir des années 80, je dois dire que j’ai de gros manques dans le cinéma en dessous de cette époque et il me reste énormément de grands réalisateurs et de grands films à découvrir. Dans les grands réalisateurs qui sont très souvent cités, on trouve Sam Peckinpah. De lui, j’ai très souvent entendu parler de « La Horde sauvage« , « Croix de fer » et « Les Chiens de paille« . J’ai très souvent entendu parler qu’il avait une vision très noire de l’humanité et qu’il osa beaucoup de choses qui ont fait de lui un précurseur en son genre. J’avais donc hâte de découvrir l’une de ces œuvres et celle-ci, qui traînait chez moi depuis un bon bout de temps, commençait vraiment à me faire de l’œil, je me suis donc lancé dans mon premier Sam Peckinpah.

Et j’en ressors mitigé, non pas que j’ai détesté ce film. J’ai pris un certain plaisir à le découvrir et il est aussi violent et dur que j’en avais entendu parler. « Les chiens de paille » est une œuvre très noire, choquante, encore aujourd’hui, qui montre sans détour la bêtise et la cruauté de l’être humain. C’est un film d’un pessimisme absolu, mais pourtant, malgré tout le bien que j’en pense, je dois dire que dans son intrigue, je m’attendais à autre chose.

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David est un jeune mathématicien américain qui vient de s’installer avec sa compagne en Cornouailles. Il compte bien avoir une vie paisible, loin de l’atmosphère houleuse qui règne en Amérique. Mais rien ne va se passer comme il l’avait prévu, car très vite, David se retrouve confronté à l’agressivité d’une bande de jeune gens qui sont d’anciennes connaissances de sa femme et très vite, la situation va dégénérer et David va alors devoir lui aussi tomber dans la violence pour se protéger.

Je suis donc très partagé sur « Les chiens de paille« , car le film de Sam Peckinpah détient autant d’éléments que j’ai aimés que d’autres qui m’ont dérangé, mais pas dans le bon sens du terme. J’ai beaucoup aimé, voire même adoré, cette montée progressive que le scénario amène. Sam Peckinpah nous enfonce peu à peu dans un chaos injuste et ignoble, qui montre très bien la débilité et l’animalité de l’être humain et aucun des personnages n’y échappera, pas même celui de David, ce mathématicien à qui l’on donnerait le bon dieu sans confession.

J’ai énormément aimé l’œil du réalisateur, qui offre des scènes incroyables, réalistes et dures et je comprends aisément que le film ait défrayé la chronique au moment de sa sortie. La réalisation est bourrée d’inventivité, d’originalité et l’atmosphère étouffante et glaciale qu’il développe est une des très belles réussites du film. Dès le début, le réalisateur nous met mal à l’aise et ça ne s’arrête pas, jusqu’à son générique de fin. Puis les dernières vingt minutes, avec ce déchaînement de violence dans cette maison, sont incroyables, maîtrisées à la perfection, on a l’impression que ça ne finira jamais et le réalisateur pousse jusqu’au bout. Alors oui, dans un sens, « les chiens de pailles » est pile-poil le film dont on m’avait tant parlé, et que j’avais envie de voir.

Mais voilà, je dois dire aussi que j’ai franchement eu du mal avec les personnages et surtout les relations de couples qui les unissent. Je peux même dire que je les ai trouvés insupportables et ce qui a fait, par conséquence, que j’ai eu du mal à m’accrocher aux personnages. Et finalement, je peux même dire que je n’ai trop rien ressenti dans la déconstruction de leur couple. En fait, je n’ai pas bien compris ce que ces gens faisaient ensemble. Je n’y ai pas vu d’amour, je n’y ai pas vu de complicité, ils sont tout le temps en train de se chercher, de se contredire et d’une scène à l’autre, c’est tout l’un ou tout l’autre, sans vraiment de cohérence et le rapport qui les unit encore vers la fin m’a plus agacé qu’autre chose. En plus de ça, j’ai eu aussi énormément de mal avec Susan George, qui joue la femme de Dustin Hoffman. Je suis resté très dubitatif en face d’elle ne sachant pas si elle est bien dans ce rôle, ou simplement bien mise en valeur par le réalisateur.

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Je reste donc partagé sur ce film culte, qui en fin de compte m’a fait passer un bon moment, m’a donné ce que j’avais envie de voir. La violence et la montée de cette dernière sont phénoménales et redoutablement mises en scène et les dernières minutes sont tout simplement incroyables, d’une « jubilation » malsaine. Mais il reste aussi ce côté très agaçant, qui m’a fortement dérangé et je ne pense pas que c’était forcément voulu de la part du réalisateur. Je prends donc ce film avec des pincettes, même si je suis dans le fond ravi de l’avoir vu, car un film avec Dustin Hoffman, ça ne se refuse pas.

Note : 13/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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