avril 16, 2024

Plein Soleil

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De : René Clément

Avec Alain Delon, Marie Laforêt, Maurice Ronet, Erno Crisa

Année : 1960

Pays : France, Italie

Genre : Thriller

Résumé :

Tom Ripley est chargé par un milliardaire américain, M. Greenleaf, de ramener à San Francisco son fils Philippe qui passe de trop longues vacances en Italie auprès de sa maîtresse Marge. Tom entre dans l’intimité du couple et devient l’homme à tout faire de Philippe qui le fait participer à toutes ses aventures sans cesser de le mépriser. C’est alors que Tom tue Philippe et usurpe son identité. Tout semble réussir. Au moment où il s’apprête à épouser Marge, Philippe réapparait.

Avis :

René Clément est l’un de nos cinéastes les plus imposants. En quarante ans de carrière, le réalisateur s’est essayé à tout, a fait tourner les plus grands devant sa caméra, (Jean Gabin, Simone Signoret, Alain Delon, Jean Marais, Faye Dunaway, Anthony Perkins, Jean-Paul Belmondo, Yves Montand, Kirk Douglas, bref, la liste est tout simplement interminable) et a de quoi faire rêver n’importe quel réalisateur. René Clément, c’est aussi deux Oscars du meilleur film étranger, des prix à Cannes, un Lion d’Or à Venise et un César d’Honneur en 1984. Le réalisateur fait partie du paysage du cinéma français et c’est avec plaisir que je découvre mon premier René Clément.

« Paris brûle-t-il ?« , « Barrage contre le Pacifique« , « La Bataille du rail« , « Jeux interdits« … Par lequel commencer, tant les titres sont cultes et tant les synopsis font envie ? Le choix est difficile, mais finalement je me suis arrêté sur « Plein Soleil« , dont je trouvais l’affiche très belle et dont le synopsis me rappelait « Le talentueux Mr Ripley » et je ne sais pas si c’est le meilleur de son réalisateur vu que c’est le premier que je vois de lui, mais une chose est sûre, c’est que mon choix s’est révélé payant, puisque « Plein Soleil » est un film que j’ai tout simplement dévoré de bout en bout. Un excellent film, une excellente histoire et le tout bercé par les paysages et le soleil de l’Italie.

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Tom Ripley est envoyé en Italie pour ramener Philippe Greenleaf, fils d’un milliardaire américain à San Francisco auprès de son père. Philippe passe des vacances avec sa fiancée Marge. De suite, les deux hommes tissent une relation qui ressemble à une amitié naissante. Mais Tom envie la vie de Philippe. Pire encore, il se verrait bien à sa place et il a même un plan pour y parvenir.

Qu’il est beau ce film, bercé dans la chaleur du soleil italien, René Clément nous invite à passer deux heures dans l’Italie de la fin des années 50. Si j’ai beaucoup apprécié l’intrigue, et j’y reviendrai, je dois dire avant tout que c’est l’esthétisme du film qui m’a marqué.

« Plein Soleil » est un film qui dégage un sacré caractère. René Clément a très bien su jouer avec la chaleur de sa photo, qui s’oppose à la froideur de son histoire et surtout à celle de son personnage. C’est un film très noir, qui se passe dans une ambiance solaire et j’ai vraiment adoré cette dualité à l’écran. Le film est magnifique à regarder, l’Italie, ses paysages sublimes, Rome, ses plans en mer, ce bateau, cette façon de filmer ses personnages, cette ambiance de thriller, cette photographie magnifique, cette chaleur qu’on peut ressentir derrière notre écran. Le réalisateur m’a fait voyager pendant deux heures et les vacances se sont avérées passionnantes et surprenantes, avec ce final que je n’ai pas vu arriver et qui a fait que le film m’a doublement conquis.

L’intrigue est géniale, envies et manipulations sont de rigueur. Le film de René Clément n’a pas vieilli, et l’intrigue reste toujours aussi excitante à découvrir. Même si j’ai vu son « remake » avant, qui est « Le talentueux Mr Ripley« , je me suis complément laissé envahir par son histoire et je l’ai même redécouverte. Brillamment mise en scène, « Plein Soleil » est bourré d’ambiguïté, de tension et de suspens, le film passe trop vite. Aucune longueur, chaque moment, chaque détail, chaque action est bien pensé, bien réfléchi et le tout est d’une telle fluidité que je n’avais pas envie que le film se termine.

Le personnage joué par Alain Delon est manipulateur, jaloux et calculateur au possible et c’est terrible de le suivre dans toutes les malversations qu’il a pu mettre en œuvre pour arriver à ses fins. Delon tient le film sur ses épaules avec un charisme déroutant qui pourrait presque mettre mal à l’aise parfois. En particulier quand le réalisateur filme ses regards et ses silences. Il est d’ailleurs tellement bon que finalement, malgré le fait que le film jouit d’un super casting, je n’ai vu que lui et je n’ai retenu que lui. Et pourtant, on pourra compter sur la présence de Marie Laforêt dans le rôle de la fiancée de Philippe. Ou encore Maurice Ronet qui compose très bien un Philippe cynique, même s’il ne le sera que de courte durée dans le film. On notera aussi, dans un tout petit rôle de figuration, l’iconique Romy Schneider, qui passe pour la première fois devant la caméra de Clément.

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Je suis donc ravi de mon premier René Clément. Le réalisateur m’a fait voyager et son film m’a passionné de sa première à sa dernière scène (et quelle dernière scène !!!). Plans magnifiques, acteurs charismatiques, musique saisissante et intrigue fascinante, même si j’aime le cinéma français actuel, je dois dire qu’on ne trouve que trop rarement des films de cet acabit. René Clément, avec « Plein Soleil« , signe un très bon et très beau thriller manipulateur.

Note : 17/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=0HybSnzgpDA[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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