par 
D’Après une Idée de : Rob Thomas et Diane Ruggiero
Avec Rose McIver, Malcolm Goodwin, Rahul Kohli, Robert Buckley
Pays: Etats-Unis
Genre: Fantastique, Policier
Nombre d’Episodes : 13
Résumé :
Olivia Moore, surnommée Liv, une étudiante transformée en zombie lors d’une soirée qui a très mal tourné, travaille en tant que médecin légiste afin de pouvoir profiter du festin que représentent pour elle les cervelles des défunts. A chaque bouchée, elle hérite des souvenirs de la personne. Cherchant désespérément un sens à sa vie, elle se rend compte qu’avec l’aide du détective Clive Babinaux, elle peut résoudre les affaires de meurtres et calmer ainsi les voix qui la tourmentent dans sa tête…
Avis :
Quand on regarde une série qui s’attèle au mythe du zombie, on s’attend à ce que certains codes soient respectés. Et le spectateur est même prêt à voir des séries sur des zombies nonchalants ou sur des enragés survitaminés. Alors forcément, quand une série, s’inspirant d’un comic book prend à contrecourant toute cette culture, il faut être préparé et accepté certaines choses. Néanmoins, faut-il pour autant dire amen à tout ce qu’on nous propose, allant jusqu’à presque renier les bases établies par les plus grands noms ? IZombie est une série inspirée par un comics et a été créée par les créateurs de Veronica Mars. Et en ce sens, on va rapidement se rendre compte que le public visé n’est pas forcément celui qui aime le zombie et qu’en plus de cela, la série sera assez longue à démarrer et pas forcément intéressante à suivre.
Olivia Moore a un avenir tout tracé. Elle est belle, doit se marier avec un beau gosse et professionnellement, elle va devenir chirurgien. Malheureusement, alors qu’elle est sur un bateau pour faire la fête, des gens deviennent incontrôlables et commencent à mordre et tuer tout ce qui leur passe sous le nez. Elle se réveille dans un sac mortuaire avec une furieuse envie de cerveau. Elle se rend compte qu’elle est devenue une zombie, qui peut se fondre dans la masse si elle a sa dose de cervelle. Elle va alors travailler à la morgue de l’hôpital et livrer son secret à Ravi, le directeur. Elle se rend rapidement compte qu’elle possède la personnalité et des visions de la personne à qui elle a mangé le cerveau. Elle va alors aider le détective Babineau dans ses enquêtes en tant que médium. Et elle va vite découvrir qu’elle n’est pas le seul zombie caché dans la société.
Autant être préparé de suite, IZombie ne suit aucun code préétabli sur le zombie. En effet, ici, ils ont une conscience, possèdent des pouvoirs, celui d’avoir des visions quand il mange des cerveaux et en plus de cela, s’ils ne sont pas nourris, ils passent en mode furie et deviennent super fort. Si cela peut apporter du sang frais dans le monde poussiéreux du zombie, pourquoi pas, mais malheureusement, tout cela ne sera pas vraiment intéressant. Pourquoi ?
Premièrement, les pouvoirs sont mal gérés sur la durée de la première saison. En effet, le coup des visions ne sont intéressants que pour Olivia, qui pourra ainsi résoudre des enquêtes à chaque épisode. On retrouve l’aspect Veronica Mars, où le fil rouge n’est que secondaire hormis sur les derniers épisodes et où chaque épisode représente une enquête. Mais pour les autres zombies que l’on voit, on ne sera pas vraiment quels changements cela opère de bouffer des cerveaux. On aura un passage où le petit ami de Liv aura bouffé un cerveau de gay et où leur relation deviendra plus distante. Mais en dehors de cela, il n’y a aucune incidence. Ensuite, les zombies saignent très peu et parfois cela se voit, mais il faut croire que les autres personnages sont de vrais idiots car ils ne le voient pas. Enfin, le mode rage des zombies n’est pas du tout exploité, et surtout, on a l’impression que les personnages peuvent le gérer, alors que visiblement, c’est quand ils sont en manque de cerveaux. Encore une fois, la série n’est pas très claire là-dessus.
Les thèmes abordés sont très souvent les mêmes, se rapprochant tout le temps des psychoses adolescentes. On retrouvera donc la peur de la mort, le secret enfoui, des questions sur le sexe ou sur la réussite. Bref, rien de bien neuf et le pire, c’est que chaque épisode fonctionne de la même manière. Liv bouffe un cerveau, mène l’enquête, a trois visions, découvre le tueur que l’on avait vu en début d’épisode. De ce fait, on va sentir une certaine lassitude à regarder cette série, qui n’est pas mauvais, mais qui ne se démarque pas de tout ce que l’on nous fournit chaque année. D’autant plus que niveau zombie, entre le loufoque Z Nation et le rationnel The Walking Dead, il y a de quoi faire.
Enfin, parlons rapidement du fil rouge, qui est le centre névralgique d’une série. Encore une fois, c’est plutôt mal exploité. La ville est grande, mais tout ce concentre autour des amis ou proches de Liv. On a l’impression que les scénaristes ont voulu mettre en avant des rebondissements à gogo pour que l’héroïne soit toujours en passe de délivrer son secret. Si dans un sens cela rajoute du piment à l’histoire, c’est assez peu vraisemblable et c’est bien dommage. Et puis on a l’éternel problème des personnages, qui sont trop lisses et sans réel relief. La faute à un lissage adolescent à la Vampire Diaries qui ne colle pas vraiment à l’ambiance zombie. Alors il y a quelques effets gores, mais cela reste gentillet. Et ce n’est pas le fait de rajouter des références dans tous les sens, dans les paroles des protagonistes, parlant souvent de séries ou de films cultes, que cela va faire de IZombie une série pour geek.
Au final, IZombie est une semi-déception. Sorte de plagiat aseptisé de Tony Chu Détective Cannibale, la série vise essentiellement un public adolescent. Mais entre une absence de gore et des effets zombiesques mal amenés et mal traités, la série a bien du mal à convaincre. Il lui reste un générique sympathique, une héroïne fort charmante, quelques personnages agréables, mais que ce soit dans ses propos ou dans son traitement, la série ne décolle pas vraiment et ne restera pas dans les annales.
Note : 11/20
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=eyL98Ng_yJE[/youtube]
Par AqME
