avril 20, 2024

Gotham Saison 1

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D’Après une Idée de : Bruno Heller

Avec Ben McKenzie, Donal Logue, David Mazouz, Jada Pinkett Smith

Pays : Etats-Unis

Genre : Thriller

Nombre d’Episodes : 22

Résumé :

Tout le monde connaît le Commissaire Gordon, valeureux adversaire des plus dangereux criminels, un homme dont la réputation rime avec « loi » et « ordre ». Mais que sait-on de son histoire ? De son ascension dans une institution corrompue, qui gangrène une ville comme Gotham, terrain fertile des méchants les plus emblématiques ? Comment sont nées ces figures du crime, ces personnages hors du commun que sont Catwoman, le Pingouin, l’Homme-mystère, Double-Face et le Joker ?

Avis :

Les super-héros ont inspiré bon nombre de scénaristes, que ce soit dans le septième art ou pour le petit écran. Si l’avènement des héros masqués est prolifique aujourd’hui sous la forme de série, cil faut se rappeler que dans les années 80, il y avait déjà des séries avec des méta-humains. Et encore, on peut remonter jusqu’aux années 60 pour trouver la première série avec Batman. Grâce aux effets spéciaux et au budget plus conséquent, il est aujourd’hui plus facile de mettre en avant des super-héros aux pouvoirs dévastateurs. Mais bizarrement, si Gotham prend place dans un univers propice aux super-héros et aux super-vilains, Bruno Heller, créateur de The Mentalist, va prendre le problème à contre-pied en s’inspirant de la saga de comics Gotham Central.

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Exit donc Batman et autres super-vilains costumés, Gotham se déroule avant la transformation de Bruce Wayne, qui est alors enfant et qui doit se construire après la mort de ses parents et où les vilains sont encore jeunes et participent plus ou moins à la guerre des gangs entre Carmine Falcone et Don Maroni. Un choix risqué au moment où DC sort la troisième saison d’Arrow, déjà bien mature et la première de Flash, qui a déjà tout son attirail rouge vif. Et si Gotham tarde à décoller (il faudra attendre tout de même 10 épisodes pour que la série devienne plus prenante), on est face à un bon programme, qui renouvelle l’univers de l’homme chauve-souris et c’est déjà pas mal.

Le choix de raconter l’univers de Gotham alors que Bruce Wayne n’est qu’un enfant était un pari risqué, car bon nombre de fans souhaitaient revoir le Dark Knight à la télé. Et il est encore plus difficile de passer avec la trilogie de Christopher Nolan. Néanmoins, le fait de raconter la jeunesse de Bruce Wayne, son entrainement, ses relations avec certaines personnes comme Selina Kyle, font que la série garde une part de mystère et attise la curiosité. D’un autre côté, s’inspirant grandement de Gotham Central, excellente saga qui met Batman en second plan pour raconter les interactions au sein du GCPD, la série permet de raconter l’ascension de James Gordon au sein de la police et sa volonté de débarrasser la corruption de la ville. Les choix scénaristiques sont donc intéressants et on aura un mix entre Le Parrain et Batman.

Seulement, tout n’est pas rose dans la série. Si certains épisodes sortent du lot, comme la première apparition du Joker en tant qu’adolescent matricide ou encore le changement psychologique d’Edward Nygma se transformant en Sphinx, d’autres tirent la série vers le bas, ne racontant pas grand-chose ou mettant en avant des personnages peu attachants. Ainsi, Barbara Gordon sera certainement le personnage le moins intéressant de la saison, tournant psycho alors qu’elle n’a subi qu’un petit traumatisme (une rupture) et d’autres personnages manquent clairement d’épaisseur et de charisme. Non pas que Ben McKenzie soit mauvais acteur, loin de là, mais il est trop lisse et pas assez « marqué » pour camper un policier qui en prend plein la gueule. Donal Logue est bien plus convaincant en Harvey Bullock, un personnage trouble au départ mais finalement très attachant. On regrettera aussi un Bruce Wayne jeune et peu charismatique ou encore une Selina Kyle qui devient, sur la fin, le comble du ridicule. Mais le pire du pire sera certainement Fish Mooney, un personnage détestable et incarné maladroitement par Jada Pinkett Smith qui en fait des caisses.

De plus, malgré l’aspect agréable de la série, certaines interactions entre les personnages restent inachevées. James Gordon et Bruce Wayne se voient au début puis coupent les ponts, tout comme avec Selina qui décide de vivre dans la rue plutôt que de se taper le manoir Wayne (comme quoi l’argent, ça ne fait pas tout). On retombe aussi souvent sur des résolutions d’enquêtes dû à une réflexion ou le fruit du hasard et c’est assez pénible. Enfin, Gotham n’est pas assez bien représentée. La ville est censée être le cœur même de la série, mais on ne la voit que très peu et les décors sont assez pauvres dans l’ensemble. C’est dommage parce que globalement, la réalisation est efficace et les jeux de lumière sont plutôt bien pensés.

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Au final, Gotham n’est pas une série impérissable. Tout au long de ses 22 épisodes, la série demeure assez longue et n’arrive pas à capter l’attention du spectateur à chaque instant comme le font Marvel’s Daredevil ou Flash. Il n’en résulte pas moins une série agréable, assez couillue dans sa façon de voir les choses et dont on reste curieux de voir le développement, surtout avec le final que l’on a eu. Bref, une saison qui ouvre de nombreuses possibilités, surtout qu’il y a encore beaucoup de super-vilains à montrer.

Note : 14/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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