mars 29, 2024

Assassin’s Creed Tome 3 La Croisade Secrète – Oliver Bowden

lojugi

Auteur : Oliver Bowden

Editeur : Milady

Genre : Aventure

Résumé :

Niccolò Polo, père de Marco, révèle en fin l’histoire qu’il a toute sa vie gardée secrète : celle d’Altaïr, l’un des Assassins les plus illustres qu’ait jamais compté la Fraternité.

Embarqué dans une aventure épique qui l’entraînera jusqu’en Terre sainte, Altaïr comprendra la véritable signification du Credo des Assassins…
Pour prouver à tous son indéfectible dévotion, il accepte d’éliminer neuf redoutables adversaires dont le Grand maître Templier Robert de Sablé…
C’est la première fois qu’est contée la vie d’Altaïr, une épopée qui changea le cours de l’Histoire, de sa lutte éternelle contre la conspiration templière à son histoire familiale stupéfiante et tragique, ainsi qu’à l’ultime trahison de son plus vieil ami.

Avis :

Après deux volumes corrects, Oliver Bowden poursuit la saga Assassin’s creed sur papier. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce troisième tome ne conclut par la trilogie d’Ezio Auditore, mais se penche sur les origines de la secte des assassins en la personne d’Altaïr. D’après la quatrième de couverture et le travail éditorial autour du produit, il semble que nous avons droit à un texte inédit entre les mains. « L’histoire secrète d’Altaïr » « C’est la première fois qu’est contée la vie d’Altaïr… » Tout laisse à penser à une sorte de préquelle au premier jeu. Même l’entame se propose de suivre Niccolo Polo, père de Marco, pour nous conter la présente histoire.

Seulement, une impression de déjà-vu s’invite rapidement au fil des pages. Puis elle se transforme en certitude une fois certaines séquences clefs lues. L’on comprend qu’il s’agit ni plus ni moins de la trame du titre initial paru en 2007. Pour l’originalité ou l’inventivité, on repassera ! Cela ne porterait pas à préjudice si la démarche (à la limite de la tromperie volontaire) laissait une note amère en travers de la gorge. En de telles circonstances, la frustration remplace l’envie de se pencher sur une page méconnue de la franchise d’Ubi Soft. Dès lors, on ôte toute surprise pour se contenter d’une progression linéaire et bancale.

Certes, l’intrigue demeure plaisante à plus d’un titre avec une plongée immersive à l’époque des croisades en terre sainte. Le décor est planté sans trop de détails et confère une ambiance orientale convaincante en diversifiant les différents lieux où doivent être perpétrés les assassinats : Jérusalem, Masyaf ou Acre… Des cités pleines de vie, colorées par des costumes somptueux et le faste indécent de l’aristocratie. Le vocabulaire employé se révèle accessible au plus grand nombre, et ce, sans la moindre connaissance du contexte historique. De ce côté, l’atmosphère générale noue un lien évident avec son modèle vidéoludique.

Bien que dynamique, la progression s’avère pour le moins redondante. En effet, on se cantonne à un schéma identique qui se résume à un nouveau contrat sitôt le précédent dûment mené. Il y aura bien quelques rebondissements, mais ils se feront surtout sur les toits des quartiers et non à propos d’une quelconque révolution dans les aboutissants. Les dialogues peinent aussi à se renouveler avec des réparties binaires, ainsi que des jeux de questions/réponses sans relief. L’ensemble s’avère donc maladroit et tranche nettement avec ce qui a pu être fait dans les premiers tomes qui, sans être exceptionnel, parvenait à équilibrer l’action et l’intrigue.

On retombe également dans les travers de Renaissance en ce qui concerne la caractérisation. Les protagonistes sont esquissés à minima. À savoir, des traits de personnalités grossiers peu propices à la subtilité ou à des comportements fouillés. Là où Brotherhood démontrait un certain effort concernant leur évolution, ici, les épreuves qu’ils traversent peinent difficilement à les atteindre. Remise en question de l’ordre établi ou des ordres, le traitement se veut trop manichéen en dépit d’une volonté contraire puisque l’on devine un dessein sous-jacent derrière chaque acte en apparence individuel.

Au final, ce troisième tome se révèle décevant dans son ensemble. Outre une démarche éditoriale douteuse, l’intrigue se montre beaucoup trop répétitive pour emporter le lecteur en un autre temps, dans d’autres lieux. Style d’écriture vulgarisé à l’extrême pour ne pas se mettre à dos un public novice, progression prévisible (même sans connaître le jeu), ainsi que des personnages peu travaillés. Il en résulte un roman en demi-teinte rattrapé in extremis par une atmosphère orientale réussie et des phases de combat énergiques. Piètre consolation étant donné le bon élan entamé par Brotherhood pour offrir des novellisations de qualité.

Note : 11/20

Par Dante

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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