avril 20, 2024

Resident Evil The Darkside Chronicles

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Résumé :

Découvrez des histoires inédites se centrant sur le deuxième et le quatrième épisode ainsi que Code Veronica.

Avis :

The Umbrella chronicles se révélait un opus relativement décevant, pour ne pas dire dispensable autant pour les amateurs de jeux de tir que pour les inconditionnels de la saga de Capcom. Si le concept de départ revêtait quelques atouts, l’impression d’avoir parcouru un résumé de luxe des épisodes respectifs s’imposait sitôt le titre bouclé. Pourtant, la firme japonaise ne s’avoue pas vaincue et poursuit avec un nouveau volet dans la droite lignée de son prédécesseur. Alors, simple produit opportuniste ou les défauts du passé ont été (dé)gommés pour nous proposer un moment jouissif et décomplexé en terrain connu ?

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Resident evil n’a jamais brillé par ses intrigues. Souvent prétexte à l’exploration de couloirs lugubres et de rencontres d’outre-tombe, les histoires possèdent néanmoins une genèse intéressante avec les expériences de la société Umbrella à plus ou moins grandes échelles. Certes, l’ensemble ressemble à une série B à la progression aussi prévisible que linéaire, mais le joueur sait à quoi s’en tenir (surtout si ce n’est pas son coup d’essai dans cet univers). Ainsi, The darkside chronicles se penche sur le second et quatrième épisode, sans oublier Code : Veronica (l’un des meilleurs de la franchise).

L’on a également droit à des chapitres inédits avec une excursion dans la jungle en compagnie de Leon Kennedy et Krauser, en guise d’introduction pour les différents flash-back. Contrairement à son aîné, cette initiative bienvenue offre une réelle finition au titre. Au niveau de la construction, la trame est beaucoup moins brouillonne avec un fil rouge, une mise en scène retravaillée (de petits sursauts et des moments cultes à la clef) pour être à la fois efficace et ne pas perdre les newbies en cours de route. L’aspect synthèse s’en trouve grandement amoindrie. Même si certains pans des intrigues demeurent absents, les tenants et les aboutissants sont plus facilement compréhensibles.

Toutefois, cette tentative louable ne masquera pas un état de fait incontestable : le gameplay n’a pas évolué d’un iota en deux ans. Difficile de révolutionner un genre tel que le jeu de tir, me direz-vous et pourtant, on a la fâcheuse impression de déjà-vu en parcourant encore et toujours les mêmes environnements glauques. Les graphismes sont corrects et offrent un lifting aux opus les plus vieillissants, mais le level design peine à montrer un tant soit peu d’inventivité, ne serait-ce que dans la manière d’utiliser le décor pour trouver des bonus, des munitions ou des soins. On fait feu à tout-va, en espérant dénicher un secret ou des lingots.

En dehors de cela, il suffit de tirer sur les ennemis étant donné qu’il n’y a rien d’autre à faire. Malgré le carcan d’un parcours fléché au plan près, il est regrettable de ne pouvoir pencher l’écran pour mieux apprécier son environnement. On nous impose des actions sans que l’on ne puisse y déroger. En ce sens, les QTE sont purement formelles avec des combinaisons de touches basiques au possible et hautement permissives dans leur exécution. À noter que les soubresauts fréquents de la caméra irritent lorsqu’il vous incombe de viser juste, surtout en affrontant une multitude d’individus décomposés.

L’envie de rendre la mise en scène davantage nerveuse ? Pourquoi pas ? Mais que cela soit équilibré pour optimiser le plaisir de jeu et non pour frustrer à cause d’une mauvaise maîtrise des angles ou d’un développement bâclé de certaines séquences. Outre des confrontations hasardeuses (surtout dans les deux derniers niveaux de difficulté), la vague sensation d’assister à un faux documentaire de seconde zone prévaut lorsque ces crises épileptiques succèdent à des passages tout en lourdeur. Par exemple, en contemplant des cadavres figés qui ne tarderont pas à se relever sitôt le dos tourné. On a donc droit à des cinématiques plus nombreuses avec leur lot de redondances et de longueurs.

Mais les zombies ne sont pas la seule chair à canon à se mettre sous la dent. Le bestiaire (presque) complet des épisodes concernés répond à l’appel avec des hunters, des lickers et surtout une pléthore de boss. Tous plus retors les uns que les autres, il nécessite non seulement d’emmagasiner un stock de munitions conséquent pour les affronter, mais de trouver leur talon d’Achille pour écourter le combat. En cela, la difficulté est autant une qualité qu’un prétexte pour sombrer dans un profond désarroi avec des fins de partie à répétition, et ce, malgré des checkpoints assez présents au fil des chapitres.

Similaire à The Umbrella chronicles, la durée de vie l’est également avec moins d’une dizaine d’heures de jeu pour boucler l’aventure. Ce qui est plus qu’honorable pour un rail-shooter au vu des différents contenus à débloquer dans les archives : biographies des protagonistes, descriptifs des ennemis, des objets, textes divers, cinématiques… À cela, s’ajoutent à une customisation des armes exigeantes et onéreuses qui demandent de refaire plusieurs fois les niveaux pour récolter suffisamment d’argent pour améliorer votre arsenal. Et pour les plus fous, des fiches de scores détaillées et globales sur votre style de jeu, des classements sur différents critères… De ce côté, The darkside chronicles ne se moque pas de l’acheteur.

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Au final, The darkside chronicles ne surprendra personne. Malgré quelques éléments de réalisations retravaillées pour nous offrir autre chose qu’un résumé au rabais, cet opus est à l’image de son prédécesseur. Gameplay basique, difficulté aussi conséquente que la durée de vie, une technique sans éclat qui fait souffler le chaud et le froid, on retrouve à peu de choses prêtes les mêmes défauts et les mêmes qualités qu’auparavant. Il en résulte un moment agréable (surtout à deux), mais certainement pas inoubliable. Une manière de parcourir en express trois épisodes de la franchise sans trop se poser de questions si ce n’est de parvenir au boss avec suffisamment de munitions (autre que le beretta) dans son chargeur. Un jeu de tir exigeant, mais sans grandes ambitions dans le fond.

Note : 12/20

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Par Dante

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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