avril 19, 2024

Opération Goldman

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Titre Original : Operazione Goldman

De : Antonio Margheriti

Avec Anthony Eisley, Diana Lorys, Wandisa Guida

Année : 1966

Pays : Italie

Genre : Espionnage

Résumé :

A Cap Kennedy, les essais de lancement d’une station sur la Lune échouent mystérieusement. Inquiète des répercussions sur le plan international, la section secrète de la CIA envoie l’agent Harry Senneth enquêter. Plus connu sous le nom de Goldman, l’agent secret disposant d’un crédit illimité auprès de la banque fédérale, commence par en savoir plus sur l’étrange disparition du savant Rooney. Epaulé par la très sexy capitaine Flanagan, Goldman va alors affronter Rehte, le chef de l’organisation, fomentant une domination mondiale.

Avis :

Dans les années 60, tout le monde ne voit que par un seul homme, James Bond. Cartonnant à travers le monde, la licence du plus célèbre agent secret va faire des émules dans de nombreux autres pays d’Europe. Nous ne serons pas en reste en France avec OSS 117 ou encore Caplan. Les allemands, quant à eux, vont se contenter d’un Kommissar X. Les noms font beaucoup moins rêver que James Bond, mais certains films essayent de tirer leur épingle du jeu. Antonio Margheriti est un artisan du cinéma. Son plaisir, c’est de faire des maquettes et de tout faire péter par la suite. A l’école, il devait sûrement adorer les kapla, pour faire des tours et tout détruire par la suite. Commençant tout d’abord pas des films de Science-Fiction, genre qu’il affectionne tout particulièrement, il va ensuite faire des films plus conventionnels, en passant par la case western avec Joe l’Implacable. Mais qu’est-ce qui a bien pu le pousser à accepter de faire Opération Goldman ? Résolument son aspect science-fiction sur la fin !

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Opération Goldman n’est pas une vendetta lancée sur le célèbre chanteur français, les fans peuvent se réjouir, il s’agit simplement d’un film d’espionnage qui tente de faire de l’ombre à James Bond dans les années 60. Le plus marrant, c’est que le titre fait écho au film Goldfinger, mais à aucun moment le mot Goldman ne fait son apparition dans le film. Il faut bien attirer le chaland. Mais il ne serait pas juste de se moquer du film, car malgré de nombreux défauts et quelques maladresses, notamment un côté ultra kitsch, le film se laisse regarder sans déplaisir.

Harry Sennett est un agent secret. Travaillant pour la section secrète de la CIA, il est envoyé à Cap Kennedy car des essais d’envoi sur la lune ont échoué de façon mystérieuse. Aidé par une experte en arts martiaux, il faut découvrir qu’un grand méchant fait capoter les essais pour partir s’installer sur la Lune et menacer la Terre d’un rayon mortel. Pas de surprise, le pitch reste conventionnel à toute histoire d’agents secrets. Mais le problème c’est que le film n’aura ni la classe d’un James Bond, ni son âme.

Le film débute par une présentation assez grossière des personnages. Nous avons la belle gosse spécialiste en arts martiaux, mais que l’on ne verra jamais se battre, ou encore le héros, qui enjambe des filles en maillot de bain qui succombe à son charme. D’entrée de jeu, on respire le kitsch à plein nez. Si la réalisation reste agréable sans pour autant emporter les foules, il se dégage une atmosphère vintage teintée de ringardise durant tout le film. Le départ sera découpé en plusieurs parties qui mèneront à des suspects puis à la découverte d’une base sous l’eau. Bien évidemment, cette base appartient à un grand méchant qui veut terroriser la Terre pour de l’argent. Et là, le film change complètement de registre.

Et on sent aussi le réalisateur beaucoup plus inspiré par cette seconde partie, qui résonne comme un vieux film de SF. Gadget à gogo, décoration épurée, méchant qui va le piéger mais héroïne qui va le sauver, bref, on est vraiment dans du James Bond like. La différence, c’est que le scénario place un peu tout et n’importe quoi dans cette partie. On aura des bras électronique électrique, des scientifiques dans des cuves de cryogénisation, un liquide qui va tout brûler sur son passage ou encore une navette de secours en forme de suppositoire. On sent que le réalisateur s’est régalé car ça pète dans tous les sens, il y a un sentiment d’urgence, et même si on voit que tout cela ne sont que des maquettes, on est pris dans le jeu et c’est là tout l’intérêt du film. Malheureusement, on ne peut pas dire que les acteurs respirent l’extase. Souvent surjoué, on aura du mal à s’attacher à tous les protagonistes qui sont parfois très effacés et sans grand intérêt.

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Au final Opération Goldman n’est pas une déception, car il est difficile d’attendre quelque chose d’un film comme celui-ci, mais il n’est pas mauvais, même s’il échappe de peu à une grosse sanction à cause d’un côté kitsch, assumé, mais désuet de nos jours. Il en résulte un film d’espionnage qui essaye de voler la vedette à James Bond, mais qui est très loin d’y arriver, tout en gardant un côté plaisant et artisanal dans sa deuxième partie. Et c’est toujours intéressant de voir des films méconnus comme cela, car ils montrent toute l’influence de certaines grandes sagas et l’amour du cinéma que portent des cinéastes plus que respectables.

Note : 12/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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