décembre 9, 2024

Zack & Wiki – Le Trésor de Barbaros

ZackAndWikiFinal

Résumé :

Aidez Zack et Wiki à trouver le trésor de Barbaros.

Avis :

Au premier abord, un titre comportant deux têtes d’affiche laisse à penser à un concurrent de célèbre duo de la plate-forme telle que Jak & Daxter ou Ratchet & Clank. Ajoutons à cela un univers graphique coloré, une tranche d’âge assez large et une histoire sur fond de pirateries et l’on croit, en effet, tenir une déclinaison des références suscitées pour la Wii. Seulement, Zack & Wiki ne touche pas forcément au genre, mais plutôt au point’n click et les réflexions qui en découlent. À l’instar d’un jeu de tir, l’ergonomie de la console s’y prête aussi bien que la souris d’un PC. Le titre de Capcom annonce-t-il une épopée prometteuse ou à une banale chasse au trésor ?

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Difficile de savoir à qui s’adresse précisément le soft. L’histoire enfantine pleine de bons sentiments et d’humour concernerait avant tout un public jeune, avide de dépaysement. Des pirates, une île au trésor et des méchants pas très méchants s’affrontent pour mettre la main sur le magot. Sans grandes surprises, on reprend les poncifs du film d’aventures, de cape et d’épée, le tout saupoudré d’une sévère influence au chef d’œuvre de Stevenson. Plaisant certes, mais loin de faire dans l’originalité, il contentera un panel de joueurs peu exigeants sur ce point. Cela peut rebuter nombre d’entre eux qui cherche en priorité une histoire singulière et immersive dans un point’n click.

Autre aspect auquel l’on peut accorder de l’importance : les énigmes. L’intérêt principal se base majoritairement sur la résolution de puzzle sur une zone d’exploration restreinte pour reconstituer un squelette non moins précieux. La difficulté monte crescendo, mais l’on ne rencontrera guère de blocage majeur. Il suffit d’un sens de l’observation affûté et d’une bonne connaissance de l’utilisation des objets en notre possession pour en venir à bout. Dans le pire des cas, vous pourrez toujours glaner la solution en dépensant une poupée afin d’obtenir les conseils de la voyante du navire. Facile et sans grand intérêt pour qui voudrait se triturer les méninges.

Pourtant, l’on aura droit à quelques petites frustrations si l’on prépare mal son niveau. En effet, l’argent est nécessaire pour vous payer des vies. Sinon, la mort impose de refaire l’intégralité d’une séquence. Énervant quand le danger surgit de nulle part, rageant quand il faut connaître la clef de l’énigme à l’avance. En l’absence de checkpoint, la patience et la persévérance sont primordiales. Une démarche laborieuse et répétitive qui tend à rallonger artificiellement la durée de vie du soft. Contrairement à son intrigue, cette exigence plus ou moins ponctuelle demande une certaine expérience et s’adresse donc à un public plus âgé.

Il est vrai que le jeu fait la part belle au combo Wiimote/Nunchuk. Le gameplay exploite avec ingéniosité les captures de mouvements. Qu’il s’agisse de scier, pêcher, sonner les cloches des ennemis ou d’éclairer votre lanterne, la variété des actions est au rendez-vous, même si l’on déplore une gestion d’inventaire inexistante. L’impossibilité de transporter plus d’un objet oblige à effectuer des allers-retours pénibles pour tenter de percer les mystères ou de trouver la bonne approche. Il demeure tout de même que Zack & Wiki est l’un des rares titres à user du potentiel de la Wii sans problèmes de précision ou autres tares techniques.

On a droit à un univers coloré du plus bel effet qui effraiera seulement les « individus » chargé de la censure (pourquoi apposer le symbole de l’araignée à ce jeu ou à Rayman origins, mais pas à Silent Hill – Shattered memories ?). Le level design se révèle astucieux et soigné pour mettre en scène les énigmes, même s’il ne se départit pas des classiques environnements inhérents à la plate-forme : jungle, souterrain, volcan, montagne de glace… Il en ressort une atmosphère propre au dessin animé avec le lot de gags bancals que cela demande. On apprécie ou pas, mais là encore, l’ambiance scinde clairement les deux publics qu’il vise. Beau, oui. Inspiré, pas forcément.

Une fois de plus, la jaquette promet monts et merveilles en ce qui concerne l’expérience vécue et surtout la durée de vie supérieure à 40 heures ! De quoi s’amuser à jouer les trouble-fêtes sur le territoire des RPG ! Seulement, la réalité est tout autre. L’aventure avoisine la dizaine d’heures selon les difficultés que vous rencontrerez. Vous aurez beau tenter de recenser le contenu des ouvrages de la bibliothèque du bateau, acheter des poupées ou des vies à ne plus savoir qu’en faire ou découvrir des reliques cachées, il n’en demeure pas moins que le challenge pour finir le jeu à 100 % reste minime en dehors d’un chronomètre à améliorer pour chaque mission.

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Au final, Zack & Wiki hésite constamment entre une ambiance clairement destinée aux enfants et une difficulté aléatoire qui, elle, s’adresse aux boulimiques de point’n click. L’histoire lorgne du côté de L’île au trésor sans vraiment s’en affranchir, les énigmes sont bien construites, l’ergonomie de la Wii exploitée comme il se doit. L’on notera néanmoins, une bande-son cruellement absente (les bruitages et la découverte des objets évoquent Zelda) avec des morceaux répétitifs et n’appuie pas le propos principal du titre, à savoir l’aventure. Le soft de Capcom joue sur plusieurs tableaux en alternant les bons points et les maladresses pour un résultat mitigé et surtout surestimé par la presse. Un point’n click honnête, mais loin d’être transcendant.

Note : 12/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=AgBpEXSg4fU[/youtube]

Par Dante

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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