mars 29, 2024

Southland Saison 1

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D’Après une Idée de : Ann Biderman

Avec Ben McKenzie, Michael Cudlitz, Regina King, Tom Everett Scott

Pays : Etats-Unis

Genre : Policier

Nombre d’Episodes : 7

Résumé :

Une plongée au cœur de la police de Los Angeles… Le vétéran John Cooper est chargé de former la jeune recrue Ben Sherman. Les méthodes brusques de son nouveau mentor vont pousser Sherman dans ses derniers retranchements et l’amener à se demander s’il a vraiment ce qu’il faut dans le ventre pour devenir un flic de L.A. De son côté, l’inspecteur Adams, qui vit toujours chez sa mère, fait équipe avec Russell Clarke, un homme malheureux en ménage et père de 3 enfants. L’inspecteur Daniel « Sal » Salinger supervise quant à lui Nate Moretta et Sammy Bryant, en charge des enquêtes sur les gangs. Quant à l’officier Chickie Brown, elle rêve de devenir la première femme à intégrer l’unité d’élite SWAT…

Avis :

« Southland« , c’est un peu la série que je n’ai pas vu venir et qui m’a laissée KO à la fin de sa première saison. Énorme surprise, je me suis mis dedans un peu par hasard. Pour la confidence un peu éhontée, j’aime beaucoup l’acteur principal, Ben McKenzie (le nouveau Jim Gordon, dans la toute récente série « Gotham« ), depuis la série « Newport Beach » que j’aimais étant ado et que je n’ose revoir maintenant tant elle doit être insupportable et je n’ai pas envie d’entacher mon souvenir. Bref ne me jugez pas s’il vous plait. Et comme j’aime beaucoup cet acteur, le fait qu’il soit au casting de « Gotham » m’a fait me demander ce qu’il avait fait depuis et je suis tombé sur « Southland » que je pensais une série policière comme les américains en font si souvent. Mais dès le premier épisode, j’ai su que j’avais affaire à un tout autre genre de série et une fois celui-là terminé, je me suis retrouvé piégé, obligé de continuer tant il m’a fait une énorme impression. Je n’avais pas vu si bonne série policière actuelle depuis une éternité.

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Les destins de plusieurs flics de Los Angeles qui s’entrecroisent. Un vétéran de la police de Los Angeles, John Cooper est chargé de former une nouvelle recrue, Ben Sherman, un fils à papa qui a décidé d’entrer dans la police et de se rendre utile. L’inspecteur Adams est une femme qui aime son métier, mais qui a tendance à un peu trop s’impliquer dans ce dernier. Elle fait équipe avec Russell Clarke, un homme dont la vie de couple est assez chaotique. Puis il y a l’inspecteur Sammy Bryant qui enquête dans le milieu des gangs de L.A. Toutes ces personnes essayent de faire de leur mieux pour que justice soit faite, mais la réalité et la dureté du métier sont très éloignées de l’image que les séries policières vantent et cette plongée dans les rues de Los Angeles est un véritable enfer.

« Southland« , c’est une plongée totale dans l’enfer de la police de Los Angeles. Sur un ton des plus réalistes possibles, voire presque documentaires, que Ann Biderman nous propose une vision différente de tout ce que l’on a eu l’habitude de voir jusqu’à présent.

Dure, réaliste, urbaine, impitoyable, souvent injuste, « Southland » est une série qui ne rigole pas. Meurtres, viols, tabassages, courses poursuites, trafics en tous genres, la série nous emporte avec elle au plus près du quotidien de ces hommes et femmes qui font de leur mieux pour assurer un maximum de sécurité au grès de leur vie. La série fonctionne sur le principe du flasforward, c’est-à-dire que l’on nous présente à chaque début d’épisode un événement et ensuite, l’on va nous présenter les éléments et actions qui vont mener nos différents personnages à arriver sur cet événement. Parfois l’épisode sera conclu par ce flashforward, et d’autre fois on ira après celui-ci pour avoir une conclusion à l’histoire.

La série m’a énormément accrochée par son ton très réaliste aussi bien dans sa mise en scène impeccable, nerveuse, que dans l’écriture des différentes enquêtes que le show nous présente. Quand on la regarde, il y a un vrai sentiment d’immersion à chaque épisode et une volonté de faire mieux et différent de ce à quoi nous sommes habitués. On est au plus près des personnages, aussi bien dans leurs enquêtes qu’en dehors, quand on rentre chez eux, dans leur vie privée et les conséquences de leur métier sur celles-ci. Parfois, certains vont très bien et arrivent à complétement se détacher de celui-ci et d’autres non, ramenant leurs démons, victimes ou meurtriers chez eux. La série, sans vanter ou prendre parti pour tel ou tel personnage, gang, métier et autres, nous peint le quotidien et n’apportera aucun jugement. Et c’est ça qui fait la grande différence avec les autres séries du genre. Ici, la plupart des personnages, que ce soit du côté de la police ou des malfrats, et même des témoins, personne n’est lisse. Le portrait est nuancé avec le bien et le mal qui s’entrechoquent dans les consciences, dans l’injustice, dans les méthodes, ou la diplomatie. Il n’y a pas ce sentiment de morale, et on ne nous mâche pas le travail en indiquant qui est gentil et qui ne l’est pas. J’ai vraiment apprécié ce côté-là. Je trouve qu’il donne énormément de suspens, car même si l’un des personnages est vraiment le gentil par excellence, « Southland » est capable de le faire déraper en un épisode, une scène, ou même une parole bien placée. On reste aussi sur le qui-vive, à cause du côté réaliste du quotidien, tout peut se passer à n’importe quel moment. La série est filmée comme si elle était prise sur le vif. Avec cette immersion totale, parfois, on a vraiment l’impression de voir un documentaire. De plus, elle évite sacrément les clichés, et le pathos en tout genre, ce qui fait vraiment du bien.

La seule chose qui m’a dérangée en début de série, c’est le manque de fil rouge. Au départ, mis à part que ce soit les débuts de policier du personnage de Ben McKenzie, on ne sait pas trop où la série va, mais très vite, comme les personnages sont très attachants et qu’on entre dans leurs quotidiens avec leurs différents problèmes personnels, la série rectifie le tir et c’est avec curiosité, intrigue et frémissement qu’on a envie de savoir la suite.

« Southland » suit donc le destin de plusieurs personnages à la fois, et ces personnages sont incarnés par des acteurs au top de leur forme. Sans avoir pris des acteurs très connus, « Southland » s’appuie sur son casting de qualité, que ce soit chez les flics, comme les autres. Les personnages sont plus vrais que nature. Flics, gangs, victimes, aucune fausse note est à déclarer et chacun d’eux est là pour la série et fait de son mieux pour donner ce ton réaliste. Bien sûr, comme dans toute série, on a nos personnages préférés. Pour ma part, je suis très touché par Ben McKenzie et la façon qu’il a de nous faire découvrir l’autre vision du métier, de la violence et de l’implication, du don de soi pour les autres. D’ailleurs, c’est avec lui, et à travers ses yeux qu’on découvre cet univers et l’acteur est parfait. Et ça fait du bien de le voir dans un rôle complétement différent de la série dans laquelle je l’avais découvert. J’avoue être très touché par le personnage de Regina King, qui joue une enquêtrice très impliquée dans son métier. Une femme qui aime ce métier, qui le revendique. Un personnage qui navigue dans un monde d’hommes, qui sait s’imposer, tout en gardant ce côté féminin et ne tombant pas dans la caricature de la femme qui devient un bonhomme. De plus l’actrice, que je ne connaissais pas, est superbe dans ce rôle. Elle assure dans les scènes d’action et sait rester touchante dans sa vie privée. Sinon pour les autres, on retrouve, Michael Cudlitz qui est génial dans le rôle du flic un peu bourru, Shawn Hatosy qu’on n’avait pas vu depuis un bout de temps, Tom Everett Scott, qui sera touché par les détresses de son couple, tout comme la jeune Carla Jeffery qui sera une témoin clef dans une affaire et qui va voir sa vie transformée. En guests stars, on trouve John Heard qu’on risque fort de revoir, Tom Sizemore dans un rôle déjanté, Ally Walker dans la peau d’une psychologue de la police ou la regretté Lupe Ontiveros (Mama Solis, dans « Desperates Housewive« ) génialissime en chef de cartel.

Southland-Saison-5

« Southland » m’apparait alors comme une pure surprise, qui m’a laissée KO et torturé à la fin de sa première saison. Il n’aura fallu que sept petits épisodes pour me rentre accro et je n’ai qu’une envie, c’est de savoir la suite et de continuer dans cet univers trop réaliste. À mes yeux pour l’instant, c’est certainement la meilleure série policière que j’ai pu voir et ces séries comme « Les experts » « Las Vegas », « Miami », ou « Manhattan », peuvent aller se rhabiller !

Note : 20/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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