avril 20, 2024

Only God Forgives

21000216_20130419192202667.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

De : Nicolas Winding Refn

Avec Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas, Yayaying Rhatha Phongam, Tom Burke

Année: 2013

Pays: Etats-Unis, Danemark, France

Genre : Thriller

Résumé :

À Bangkok, Julian, qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue.
Sa mère, chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des États-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy : le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers.
Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics…

Avis :

J’adore le cinéma de Refn ! On peut même dire que j’en suis amoureux,. J’adore la trilogie « Pusher » et « Drive » encore plus « Bronson » et « Valhalla Rising « , alors j’attendais le nouveau Refn avec beaucoup d’impatience et je l’ai enfin vu ce « Only God Forgives » et je ne sais pas trop quoi en penser tant ce film m’a déstabilisé.

21009449_20130530112255486.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

En Thaïlande, Julian et Billy sont deux frères qui dirigent un club de boxe thaï qui leur sert de couverture pour dealer de la drogue. Un soir Billy agresse une jeune fille, qu’il tue. Billy sera alors tué par le père de la victime sous l’œil d’un policier de la ville.

Leur mère débarque alors des Etats-Unis pour se venger. Mais le meurtre de Billy est plus sombre et sordide qu’il n’y parait et le venger va alors être plus cruel et moins évident que leur mère ne l’aura imaginé, car on n’abat pas un flic comme ça…

Histoire plutôt simple à première vue, puisqu’elle s’annonce comme une simple histoire de vengeance chez les dealers, mais avec Refn rien n’est simple et tout sera plus silencieux et torturé.

J’ai retrouvé la plupart de ce que j’aime chez le réalisateur, la photo encore une fois incroyable, des plans et séquences à me rendre dingue, que de talent de mise en scène, c’est beau, esthétique et hypnotique. On pense voir des photos qui bougent à plusieurs moments, c’est hallucinant à quel point le souci du détail est travaillé dans ce film et l’esthétisme épouse chaque plan, et chaque moment.

L’ambiance est glauque, lourde et énigmatique. Les silences qui sont désormais la marque de fabrique du réalisateur, apportent autant de mystère qu’ils noircissent le tableau et peuvent nous mettre mal à l’aise.

Puis il y a cette violence, simple et brutale en même temps, c’est très réel. Bizarrement, j’ai entendu dire que c’était terriblement violent, mais je m’attendais à quelque chose d’insupportable, mais non, on a vu bien pire dans les salles et c’est, je trouve, beaucoup de bruit pour rien…

Il y a aussi la musique qui est toujours très présente comme dans tous les films de Refn, elle a une très grande importance. Et ce film jouit d’une bande-originale incroyable, jubilatoire, un petit bijou pour nos oreilles. Elle a des airs gothiques, saupoudrés d’électro, c’est absolument parfait et elle apporte tant à l’ambiance, c’est simple, il me faut cet album !

Enfin les acteurs, Ryan Gosling électrique, captivant et silencieux, qui me rappelle son rôle dans « Drive« .

Ensuite, il y a Vithaya Pansringarm, vicieux, froid, il compose un personnage improbable et terrifiant. Et puis le gros, l’énorme coup de cœur du film, c’est Kristin Scott Thomas (une actrice que j’adore), qui est absolument impériale, incroyable, je l’ai rarement vu, voire jamais comme ça, quel charisme. Elle est mauvaise, méchante et touchante, j’ai aimé la détester et puis j’ai aimé l’aimer, c’était contradictoire et diablement bon.

Mais alors dans tout ça, qu’est qui me laisse dans le flou ? Eh bien, c’est son intrigue et son déroulement, un peu embrouillé, je trouve, un peu fantasmé. Je me suis posé pas mal de questions et je trouve qu’on n’y trouve pas trop de réponses, plusieurs fois, je me suis demandé si c’était la réalité ou bien un rêve… En fait, j’ai trouvé que Refn nous laissait de temps en temps dans le flou et c’est dommage. Le film est bien, alors qu’il aurait pu être génial. Les silences aussi, même si l’ambiance est là, terrible, il y a des moments où même si c’est bien filmé, on a envie que ça parle plus, que ça vive plus. Quand on regarde un Refn, on le sait maintenant, c’est silencieux, mais là, je trouve qu’il y en a trop.

21009451_20130530112255892.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

« Only God Forgives » n’est pas le gros plaisir que j’espérais, mais ça reste du très bon cinéma, je pense qu’une deuxième vision est plus que nécessaire. Un cinéma intense et dur, simple et complexe, du cinéma qui ne fait pas de concession, même si le réalisateur doit perdre une partie de son public en route.

Ce film est la marque d’un réalisateur qui se renouvelle en permanence et qui n’a pas fini de tout nous montrer. Qu’on aime ou pas ce qui est sûr, c’est que l’on ne reste pas indifférent devant ce film. C’est vraiment dommage qu’il ait tant de silences et de questions sans réponses. C’est donc un film à voir en sachant où on met les pieds.

Note : 13/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=F2ztCLQCYwM[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.