mars 19, 2024

The Predator – La Chasse à Courre (d’Idées)

De : Shane Black

Avec Boyd Holbrook, Olivia Munn, Trevante Rhodes, Jacob Tremblay

Année : 2018

Pays : Etats-Unis

Genre : Action, Science-Fiction

Résumé :

Les pires prédateurs de l’univers sont maintenant plus forts et plus intelligents que jamais, ils se sont génétiquement perfectionnés grâce à l’ADN d’autres espèces. Alors qu’un jeune garçon devient accidentellement leur cible, seul un équipage hétéroclite d’anciens soldats et un professeur de science contestataire peuvent empêcher l’extinction de la race humaine.

Avis :

Après le classique de McTiernan, la suite décevante, et un remake porté par Adrian Brody, le plus grand chasseur de la galaxie est de retour cette fois sous la direction de Shane Black (Iron Man 3). On avoue, le Predator nous avait manqué et ce n’est pas sa guéguerre avec le xénomorphe qui lui avait rendu hommage. Cette fois, c’est Olivia Munn et Boyd Holbrook qui vont devoir affronter l’extraterrestre. Pour autant, ce retour n’est malheureusement pas une victoire totale bien que le long métrage soit un divertissement sympathique.

Shane Black a compris la recette : la série B

En 2010, Nimrod Antal avait décidé d’adapter le Predator d’une manière très sérieuse. Le second degré de l’œuvre de McTiernan est aux abonnés absents et ce remake est bien trop sérieux pour totalement séduire malgré une ambiance travaillée et des effets spéciaux léchés. Shane Black, lui, a bien compris que pour donner de l’épaisseur au Predator, c’est de l’aborder de manière décomplexée. Si tu veux que ton Predator soit crédible, il faut en faire une machine de guerre qui prend plaisir à tuer, rien de plus, rien de moins. Et c’est précisément ce que Shane Black met en place : une série B décomplexée et suffisamment violente pour être ludique.

Malheureusement, le scénario est d’une simplicité effarante et ne tient même pas forcément la route. Mais les scènes d’action sont cartoonesques, drôles, et le sang coule à flots. Les personnages sont des stéréotypes ambulants. Une suicide squad d’hommes décérébrés, de vétérans traumatisés et de fous de la gâchette. Rien de bien original, surtout que les nombreux caractères de cette équipe ne sont pas exploités au détriment d’un héros monolithique et pas forcément passionnant. L’histoire est cousue de fil blanc et rien ne surprend vraiment dans cette nouvelle version. C’est d’ailleurs ce qui déçoit au plus haut point : cette non prise de risque. Série B n’est pas forcément synonyme de paresse, bien au contraire. Pour autant, ce nouveau Predator manque d’ambition. Ainsi, cette approche façon série B est à la fois la force et la limite de cette nouvelle adaptation.

Shane Black n’hésite pas à tuer ses personnages : bon point. Pour autant, les survivants sont les protagonistes attendus, sans surprise. Les scènes d’action sont sympathiques et rythmées, mais à part quelques têtes coupées, elles manquent légèrement de noirceur. L’aspect horrifique est totalement délaissé pour se contenter d’un joyeux film d’action. Enfin, l’antagoniste est d’un ennui total. Le comble de la déception survient lorsque l’équipe de gentils humains parvient à apprivoiser un chien tueur de l’espace… Bref, ce nouveau Predator a du bon et du moins bon, mais ne suffira sans doute pas à re-crédibiliser cette saga qui peine à repartir malgré les efforts de la Fox.

Shane Black a compris comment adapter le Predator : sans se prendre la tête en signant une série B efficace et violente. Alors certes, le scénario n’est pas bien recherché et les personnages sont très caricaturaux, quant au suspense, il faudra repasser, mais The Predator ne ment pas sur sa cargaison.

Note : 12/20

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Par Aubin

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