avril 26, 2024

The Free World

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De : Jason Lew

Avec Boyd Holbrook, Elisabeth Moss, Waleed Zuaiter, Jean-Claude Leuyer

Année: 2016

Pays: Etats-Unis

Genre: Drame

Résumé:

Après avoir été relâché de prison pour un crime qu’il n’a pas commis, Mo est déterminé à s’adapter à la vie dehors. Lorsque son monde se heurte à celui de Doris, une mystérieuse femme au passé violent, il est décidé à risquer sa liberté retrouvée afin de la garder dans sa vie.

Avis:

Comme chaque année, le festival de Deauville choisit dans sa sélection de nouveaux noms. Le festival choisit des réalisateurs qui présente leur premier film et bien souvent des révélations sont sortis comme Neil Blomkamp, Damien Chazelle, Benh Zeitlin ou encore Jim Mickle pour ne citer que les plus récents. Aux autres oms que l’on connaît aujourd’hui, il est clair que celui de Jason Lew sera à surveiller.

Venu présenter « The Free World » qui est donc son premier film, Jason Lew a surpris en offrant un film juste, beau et passionnant. Un film sympa, sans tête d’affiche, sans trop de moyen, mais qui a su trouver et tenir en haleine les spectateurs. Polar moite qui se bouscule avec le film romantique, « The Free World » est un film comme on adorerait en voir tout le temps. C’est l’un de ces films qui ne lâchera rien jusqu’à sa conclusion très touchante.

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Mo est un homme de trente-cinq ans qui vient de passer quinze années en prison pour un meurtre qu’il n’avait pas commis. Après quinze ans, la justice l’a reconnu innocent, mais pour la police de son état, il sera toujours un criminel et cela qu’importe ce que la justice en dit. Mo essaie de se réinsérer comme il le peut. Il a trouvé un job dans un refuge pour chiens et se trouve être très ami avec sa patronne qui croit en lui et surtout en son innocence. Un soir, Mo trouve dans le refuge une jeune femme ensanglantée et en pleine crise d’hystérie. Quand celle-ci s’évanouit, Mo ne sait que faire. De peur qu’on l’accuse encore une fois à tort, il décide d’emmener la jeune femme chez lui et d’attendre qu’elle se réveille. Mais quand cette dernière se réveille, Mo, par les informations, apprend qu’elle est recherchée pour le meurtre de son mari, un policier des plus violents et pourris de l’état.

« The Free World » fut l’une des plus belles surprises du festival. Totalement inattendu, Jason Lew livre ici une histoire d’une grande injustice et questionne par la même occasion sur la justice en elle-même. D’une très belle maîtrise pour un premier film, on a bien du mal à trouver des choses à en redire, tant cette cavale se trouve être des plus captivantes. Le scénario est impeccable et soigne à la perfection la profondeur de son histoire qui aborde la seconde chance, dans une société qui la prône alors qu’elle l’offre hypocritement, voire jamais. On reste ému par ces deux accidentés de la vie que le destin va réunir de manière injuste. On est pris dans ce concours de circonstances qui sera presque inexplicable aux yeux et aux oreilles de la justice. On est touché par la fatalité qui s’échappe de cette intrigue. Les personnages sont beaux et surtout très émouvants. Le film se suit sans aucun temps mort, Jason Lew a parfaitement su gérer son film pour que l’on reste en permanence dans l’étonnement et ça même dans les moments un peu plus évidents de l’intrigue. Ce qui est génial avec ce film, c’est qu’avant qu’ils ne prennent la fuite et se lancent dans une triste cavale, le réalisateur a pris le temps de poser les bases du passé de ses personnages. Il a pris le temps de poser ses personnages dans leur présent et enfin, il a pris le temps de construire une relation de confiance à laquelle nous-même on croit. Et c’est grâce à toute cette force, tous ces éléments, que le réalisateur rend son film plus prenant quand ses personnages seront obligés de fuir. Ici, ce ne sera pas des inconnus que l’on suivra dans cette cavale infernale et c’est pourquoi on sera tant passionné par l’intrigue et ce qu’il pourra leur arriver.

« The Free World« , c’est une mise en scène habitée qui dégage une sacrée classe. Plein de caractère et d’idées, elle dégage quelque chose de très fort et de très beau à la fois. Elle bouleverse les émotions, balançant entre le beau, le magnifique et la tristesse, le dur. Jason Lew joue tout le temps avec les opposés pour mieux nous toucher. S’il a pris du temps pour poser son ambiance, une fois celle-ci établit, on remarquera que cette dernière s’adaptera très vite quand le film évoluera au grès des différentes péripéties. D’une scène à l’autre, on peut être émerveillé puis d’un coup pris en otage. Bref, c’est vraiment que du bon.

« The Free World« , c’est aussi des acteurs magnétiques et deux personnages qu’on ne veut pas oublier. Alors qu’ils traînent sur les écrans depuis un bout de temps, c’est bien avec ce film qu’on risque de les voir exploser. Couple magnifique, Elisabeth Moss et Boyd Holbrook donnent tant à leur personnage, à leur interprétation, c’est génial. De plus, avec le personnage qu’incarne Boyd Holbrook, Jason Lew s’interroge sur la foi et la religion musulmane et pour une fois, il la montre du bon côté, ce qui change en cette période tendue.

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« The Free World » s’est donc révélé être une grande surprise sur tous les points. Passionnant aussi bien dans son fil rouge que dans les différents thèmes et sujets qu’il aborde, justice, injustice, rédemption, religion, amour, confiance, réhabilitation et j’en oublie tant, le film est riche. Pour son premier film, on peut dire que Jason Lew s’offre une grande réussite !

Note : 18/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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