septembre 26, 2025

Représailles – La Traque Sauvage – Que la Chiasse Commence

Titre Original : Daughter of the Wolf

De : David Hackl

Avec Gina Carano, Brendan Fehr, Richard Dreyfuss, Sydelle Noel

Année : 2019

Pays : Canada

Genre : Thriller, Action

Résumé :

Ancienne consultante militaire, Clair Hamilton quitte l’Afghanistan pour régler la succession de son père. Son fils Charlie, un adolescent de 13 ans qui lui tient tête, est enlevé par un gang local, qui exige une rançon. Lorsque les ravisseurs venus récupérer la somme demandée tentent de se débarrasser de Clair, une fusillade éclate. Elle parvient à éliminer deux d’entre eux et prend en otage le dernier, Larsen, qu’elle compte bien utiliser pour retrouver Charlie. Pour parvenir au lieu où il est retenu, elle doit affronter une nature hostile.

Avis :

Il y a des carrières qui semblent plus compliquées que d’autres, et pourtant, le hasard fait que quelques tâcherons du septième art ont la possibilité de continuer à faire des films. Et aujourd’hui, on va poser notre regard sur David Hackl, un cinéaste canadien qui n’a fait que des mauvais films, et pourtant, il arrive toujours à se débrouiller pour avoir des acteurs intéressants dans ses projets. On entend parler de lui avec Saw 5, qui est loin d’être le meilleur de la franchise, puis il va revenir à la charge avec des films aux scénarios délirants, comme Piégés et son ours tueur, ou Dangerous et son sociopathe en voie de guérison qui va se faire assiéger par des mercenaires revanchards. Au milieu de tout ça, on retrouve Représailles – La Traque Sauvage (Daughter of the Wolf en version originale), un thriller d’action qui met en scène Gina Carano.

Le pitch du film tient sur timbre-poste. Dès le départ, on va suivre une femme qui s’arme et s’équipe d’un grand sac pour aller à la rencontre des kidnappeurs de son fils. Les choses tournent mal, une course-poursuite s’engage, jusqu’à ce qu’elle arrive à blesser l’un des types et le force à l’amener au lieu où est gardé son fils. Très clairement, le film vise l’efficacité. On n’est pas là pour tergiverser, le scénario rentre dans un carcan fait pour durer à peine une heure et demie, et le réalisateur va aller droit au but, quitte à fournir des personnages transparents sans aucun background. Et très franchement, le début fait plutôt illusion. C’est nerveux, il y a une grosse cascade en voiture, et ça castagne sévère, avec une Gina Carano en grande forme physique. Cependant, après l’accident, les choses vont se corser quelque peu.

« Le pitch du film tient sur timbre-poste. »

Histoire de se donner bonne conscience, le scénario prévoit un petit background pour installer un contexte à l’histoire. On assiste donc aux funérailles du père de l’héroïne, puis à ses disputes fréquentes avec son fiston, qui ne digère pas la mort de son papa sur la zone de front. Parce que oui, elle fait partie de l’armée, elle a rencontré son homme en zone de conflit, et lui n’est jamais revenu d‘une mission. On reste dans le tout-venant, mais peut-on vraiment blâmer le scénariste pour vouloir faire simple et efficace ? Malheureusement, on n’y croit pas une seconde. Le fils se révèle imbuvable, la mère est inconsistante, et globalement, la mise en scène de la séquence des funérailles est à mourir de rire, tant ça tire vers un soap mexicain. Bref, tout ça se révèle inutile, risible, et reste très nébuleux sur l’héritage laissé par le grand-père.

Car oui, on apprend que les kidnappeurs ne sont pas là par hasard. Ce sont des anciens employés du grand-père, et ils veulent toucher une part de l’héritage. Pour les retrouver, Gina Carano fracasse l’un des leurs et lui demande de l’aider, sous peine d’un coup de revolver dans le genou. La situation suit un chemin balisé qui est, fort heureusement, peuplé par les contrées enneigées d’un coin reculé mais magnifique. Cependant, ce cadre ne sert pas à grand-chose, sinon à donner une esthétique par désagréable à l’histoire, seul et unique bon point de ce long-métrage. Pour un thriller d’action, on restera dans l’attente que les choses démarrent. C’est plutôt mou du genou, la tension n’est jamais palpable à cause de personnages lénifiants, et les combats se comptent sur les doigts d’une main. Voire même la main de Django Reinhardt, pour ceux qui ont la référence.

« le scénario prévoit des moments nébuleux qui ne servent à rien. »

Cerise sur le gâteau, en plus de ne rien raconter, et de faire dans le vide intersidéral, le scénario prévoit des moments nébuleux qui ne servent à rien. Plusieurs fois à l’écran, des loups vont venir aider cette pauvre mère en attaquant les méchants. Pourquoi ? Le mystère restera à moitié entier, puisque l’on va vaguement nous dire que les kidnappeurs se nourrissent de loups. Oui, il ne faut pas être trop regardant sur les sous-textes, car c’est bien, bien, pourri. Non content de ne rien dire, le film prône une incohérence dans les propos et des justifications abracadabrantesques pour bien montrer que les méchants sont très méchants, même envers la nature. Et dire que ce pauvre Richard Dreyfuss est venu cachetonner dans cet étron, autant dire que ça fait vraiment mal. D’autant plus que le reste du casting est aux fraises.

Au final, il n’y a pas besoin de beaucoup écrire pour parler de ce film qui ne sert strictement à rien. Le scénario est vide et sans intérêt, la mise en scène est transparente au possible, mais surtout, ce sont toutes les incohérences qui peuplent le film qui nous laisse très dubitatif. On a vraiment la sensation que ce long-métrage a été fait pour faire du remplissage. Un remplissage de carrière pour Gina Carano, un remplissage de filmographie pour David Hackl, et un remplissage de plateforme de streaming pour Prime Video. Bref, épargnez-vous du temps, et ne regardez pas ce truc…

Note : 04/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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