avril 24, 2024

The Mandalorian Saison 2

D’Après une Idée de : Jon Favreau

Avec Pedro Pascal, Gina Carano, Giancarlo Esposito, Carl Weathers

Pays: Etats-Unis

Nombre d’Episodes: 8

Genre: Science-Fiction

Résumé:

Le Mandalorien et l’Enfant poursuivent leur voyage, affrontant maints ennemis et rejoignant leurs alliés. Ils se frayent un chemin à travers une galaxie dangereuse, dans la tumultueuse période qui a suivi la chute de l’Empire. 

Avis :

L’univers Star Wars est tellement foisonnant que tout, ou presque, est faisable. Il s’agit-là d’un puits inépuisable d’idées et d’histoires. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que Disney a annoncé pas moins de onze séries dans cet univers, qui seront disponibles sur Disney+. Pour autant, les aventures dans l’univers de Star Wars ont débuté l’année dernière avec la première saison de The Mandalorian. Une série qui a connu un succès monstre, plutôt justifié, car la série avait plus de qualités que toute la dernière trilogie réunie. Dosant de façon très maline le fan service et les nouveautés, proposant une petite créature qui a assuré des ventes de jouets pour millier, le seconde saison était très attendue, autant par les fans que par les profanes de l’univers. Car oui, The Mandalorian peut se voir sans être un aficionados de la franchise, et c’est là aussi un vrai tour de force. Critique.

1. Il était une fois dans la galaxie

Cette deuxième saison démarre là où on avait arrêté la précédente. On est toujours avec Mando et l’enfant, et on va traverser la galaxie pour trouver des indices afin de laisser l’enfant à un Jedi afin qu’il fasse sa formation. Le fil rouge est tout simple, aller sur un endroit, prendre un indice, un objet, qui va servir à la quête principale, et on recommence durant huit épisodes. Si cela peut paraître très mince, force est de constater que le format hebdomadaire marche plutôt bien. The Mandalorian va fonctionner comme une série doudou, un rituel du vendredi soir qui permet de voyager durant une grosse demi-heure, sans trop se prendre la tête, tout en ponctuant son récit de référence à l’univers Star Wars, mais plus globalement au septième art. En effet, on retrouvera des clins d’œil à plusieurs films, comme Sorcerer de William Friedkin, The Thing de John Carpenter ou encore Il était une fois dans l’Ouest. Et le pire, c’est que ce format marche, aussi bien sur les fans de la franchise, que sur les profanes, qui vont y voir un bon divertissement.

Et cela n’empêche pas la série d’embrasser de bonnes thématiques. Outre l’environnement peuplé de créatures diverses et variées et d’éléments qui vont référence à Star Wars, la série essaye de brasser de nombreux thèmes intelligents. On y trouvera le don de soi, notamment lorsque Mando tente de sauver cette reine lézard et ses œufs, mais aussi la tyrannie, à travers des peuples opprimés qu’il va sauver, ou encore la rédemption, avec des méchants qui vont avoir une seconde chance, comme Mayfeld, qui mériterait presque de revenir dans la série. Le fait de voyager, de voir différentes planètes, différents environnements, permet de brasser une multitude de thèmes, tout en montrant que peu importe le lieu, peu importe l’endroit, l’être humain aura toujours une raison d’être mauvais ou d’exploiter les autres. Oui, malgré son aspect redondant, The Mandalorian se veut intelligent et flirte constamment sur le ligne entre divertissement pur jus et critique sous-jacente d’un système proche de nous.

2. Fan Service

Si la série a des défauts, et notamment son aspect répétitif d’un épisode/une action qui consiste à aller chercher quelque chose sur une nouvelle planète, les showrunners ont été très malin. Afin de ne pas lasser, afin de s’assurer l’addiction des fans de la première heure, ils ont plongé tête première dans le fan service. Et on le sait, bien souvent, le fan service sert de cache misère à un scénario famélique. Sauf qu’ici, ce ne sera pas vraiment le cas. La présence d’Ahsoka, qui a ravi les amateurs de la série animée, sert réellement à faire avancer la quête, donnant le nom de l’enfant, mais aussi à mettre en avant un thème sur la tyrannie et le rabaissement du peuple. On trouvera aussi le personnage de Boba Fett, bien badass, et qui annonce une série pour lui tout seul sur la fin. Mais bien entendu, le plus gros passage concerne le final, à la fois bouleversant et un peu facile, assurant un fan service assumé pour une fin grandiose qui laisse béat. Avons-nous ressenti cela depuis la première trilogie ?

Mais si on laisse de côté l’histoire relativement simple et un peu redondante ainsi que l’aspect fan service qui peut se voir comme un gros coup de coude aux amoureux de la franchise, la mise en scène reste très intéressante. Pour une série, ça reste de très grande qualité. Si on peut compter sur un Robert Rodriguez qui livre l’épisode le plus cheap de la saison, on aura droit à de très beaux moments, qui n’ont pas à rougir face aux films. Le choix de mettre en avant des créatures en animatronic, de rester dans des décors loin des fonds verts, fait que c’est très respectueux de l’univers de base et que cela ne vieillit pas. Les différents cinéastes frôlent à chaque fois avec différents styles, mélangeant joliment le western, le film d’action et bien évidemment la science-fiction, tout en alternant avec les ambiances. Le chaud, le froid, l’humidité, en fonction de chaque planète, en fonction de chaque aventure, on se retrouve dans des univers divers et variés qui empêchent l’ennui et la lassitude. Bref, même si on sent que parfois ça traîne un peu en longueur, les showrunners sont suffisamment malins pour que l’on oublie la maigreur du scénario.

Au final, cette deuxième saison de The Mandalorian reste une franche réussite. Si on voit bien ses faiblesses et sa redondance, la série trouve un bel équilibre dans le choix de diffusion, pouvant se voir comme une sorte de rituel doudou que l’on retrouve tous les vendredis soirs. Mais en dehors de son fan service et de son histoire simpliste, la série arrive à bien mélanger les univers et les thématiques pour ne jamais ennuyer. Et, encore mieux, elle joue avec nos émotions pour un final grandiose, touchant, poussant le curseur fan à son paroxysme, mais pour mieux nous surprendre dans une dernière scène devant laquelle il sera dur de ne pas verser une larme. Cet au revoir au père pour grandir est tout simplement bouleversant. Bref, une réussite. Tout simplement.

Note : 19/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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