avril 24, 2024

Unravel Two

Résumé :

Suite directe du premier opus, Unravel Two oscille toujours entre plates-formes et réflexion, avec le retour du petit personnage laineux. Coldwood Interactive joue cette fois la carte de la coopération avec la possibilité de jouer l’aventure à plusieurs.

Avis :

C’est en 2016 que le studio Coldwood Interactive va marquer les esprits avec un petit jeu alliant plateforme et réflexion, Unravel. Le joueur incarnait une petite peluche de laine qui devait se frayer un chemin, et en parallèle, nous avions une histoire qui se jouait en arrière-plan. Deux ans plus tard, le studio récidive et signe une suite à ce petit jeu sans prétention mais bourré de poésie, Unravel Two, qui propose cette fois-ci de faire l’aventure en solo ou à deux, puisque la peluche rouge va se lier avec une peluche bleue. Se jouant toujours de façon horizontale dans divers tableaux où les pièges sont nombreux et les puzzles pas si évidents, on pouvait craindre de cette suite qu’elle reprenne les mêmes ingrédients que l’opus précédent et se repose sur ses lauriers. Est-ce vraiment le cas ? Non, car même si on retrouve des choses similaires, comme l’histoire qui se passe en arrière, le jeu propose quelques nouveautés agréables et surtout un challenge corsé pour qui veut tout réussir à 100%.

La première chose qui frappe avec ce jeu, ce sont les graphismes. C’est beau, c’est tendre, c’est doux, et la musique va venir enjoliver tout ça. L’action commence dans une ville en bord de mer et nos deux peluches vont traverser divers décors allant du parc à l’usine militaire, en passant par la forêt et une grande zone incendiée. C’est varié, c’est plutôt bien fichu et on va se sentir minuscule face à ce monde de géants, où il faudra redoubler d’intelligence pour passer de nombreux obstacles. Alors oui, certains passages sont moins bons que d’autres, toujours dans les graphismes, bien entendu. A titre d’exemple, certains animaux qui nous poursuivent ne sont pas bien faits, comme cette espèce de faisan qui nous court après durant tout un niveau. C’est parfois un peu grossier, mais on pardonne cet écart car les autres niveaux sont vraiment beaux. La Switch étant une console moins puissante que ses homologues, on fera quelques ralentissements, un léger aliasing et parfois, des endroits qui pop et c’est dommage. Rien de bien méchant et surtout, cela n’entache par la jouabilité.

Une jouabilité relativement fluide et qui joue énormément avec la physique. La nouveauté de ce jeu, c’est justement de faire équipe pour résoudre des énigmes ou passer des niveaux qui nécessitent de l’entraide. C’est pour cela que l’expérience est bien plus riche à deux. On va se balancer pour atteindre des paliers plus hauts ou plus loin, on va devoir s’entraider pour faire descendre une des deux peluches afin qu’elle puisse se balancer, on va aussi tisser des cordes pour faire des tremplins, on va devoir déterminer quelle tache faire pour avancer dans le bon ordre, etc… Bref, il y a une vraie émulation à jouer à deux et un véritable échange afin de réfléchir sur les procédés à faire pour se sortir de telle ou telle impasse. Cerise sur le gâteau, lorsque l’on termine un niveau, on débloque une zone avec des tableaux bonus et des défis à réaliser. Plus que jamais, la coalition doit se faire pour passer certains passages qui sont vraiment difficiles. Car si le jeu en lui-même est complexe, ce n’est rien face à ces défis qui servent à rallonger la durée de vie.

Une durée de vie qui reste tout de même légère. Pour terminer l’aventure principale, il faut compter entre 5 et sept heures, soit près d’une heure par niveau, en fonction de sa volonté à chopper les quelques bonus. C’est peu en ce qui concerne les jeux d’aujourd’hui, mais c’est aussi beaucoup si on considère qu’il s’agit d’un jeu indépendant et loin des grosses productions triple A. Pour rallonger un peu le plaisir, on pourra s’essayer à la quinzaine de défis qui parsèment le Phare, sorte de Hub où l’on a accès à tous les niveaux. Cela va permettre de faire durer le plaisir, ou pas, en fonction des défis et de leur difficulté parfois ardue. Reste alors quelques modes de jeu factices, comme le contre-la-montre ou encore le fait de finir un niveau sans mourir une seule fois. Cependant, malgré la faible durée de vie, on se laissera volontiers porter par l’onirisme qui se dégage de l’ensemble. Les musiques sont superbes, offrant des plages douces et mélodieuses au joueur, pour une expérience très poétique. L’histoire en arrière-plan est assez dure, évoquant l’amitié et la difficulté d’être un enfant rejeté de tous, et pourtant, on se laissera bercer par les notes et l’ambiance globalement douce de ce soft.

Au final, Unravel Two est un très bon jeu sur la Switch (et autres consoles, mais le test s’est effectué dessus) et il propose un bon challenge en plus d’une expérience onirique unique. Entre jeu de plateforme et réflexions autour de puzzles à résoudre pour avancer dans l’histoire, Coldwood Interactive réitère ce qui avait le succès du premier Unravel et propose un joli petit jeu dont il serait dommage de passer à côté.

Note : 16/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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