avril 20, 2024

L’Elève

De : Olivier Schatzky

Avec Jean-Pierre Marielle, Vincent Cassel, Caroline Cellier, Sandrine Le Berre

Année : 1996

Pays : France

Genre : Drame

Résumé :

En 1897, Julien, jeune homme de 25 ans, est engagé par une famille d’aristocrates pour être le précepteur de leur fils, Morgan, enfant sauvage et surdoué de 12 ans. Très vite Julien se rend compte que la famille de Morgan est au bord de la ruine et que sa présence au milieu de cette tribu qui voue un culte aux apparences est un prétexte pour se débarrasser de l’enfant. Mais quand le piège se referme, une complicité puissante unit le maitre et l’élève comme deux frères.

Avis :

Dans le paysage des artisans du cinéma français qui sont là depuis bien longtemps, mais dont on n’entend jamais parler, aujourd’hui, je m’arrête sur Olivier Schatzky, petit metteur en scène dont le cinéma est très peu connu. Moi, étant amoureux du cinéma français, si je connais les titres de certains de ses films, je dois bien avouer que le nom d’Olivier Schatzky m’était totalement inconnu avant que je me lance dans « L’élève« .

D’ailleurs, je n’avais jamais entendu parler de « L’élève » avant de tomber un jour sur son affiche ou plutôt la jaquette de son DVD. Et un film qui réunit un tout jeune Vincent Cassel et l’immense Jean-Pierre Marielle, forcément que ça piquait de suite ma curiosité. Je me suis dans plongé dans ce premier film d’Olivier Schatzky et j’en ressors assez déçu. Si le film d’Olivier Schatzky a un certain cachet, s’il est tenu par de bons comédiens et si, sur l’ensemble, il tient une belle histoire dans son intrigue, le réalisateur n’arrive malheureusement pas à intéresser totalement et il nous laisse dans l’attente permanente que son film nous entraîne vraiment. Entre longueurs et intérêt, on suit donc cet « … élève » du coin de l’œil et c’est dommage.

France, 1897, Julien, un jeune homme de vingt-cinq ans, vient d’être engagé auprès d’une famille d’aristocrates pour s’occuper et faire l’enseignement de leur jeune fils, Morgan. Le jeune garçon n’est pas comme les autres, bien plus intelligent que la moyenne et n’ayant aucun ami. Très vite, Julien se rend compte que la famille est ruinée et qu’elle vit au crochet des autres. Alors qu’il aurait dû partir, une amitié solide s’est créée avec le jeune Morgan et Julien n’arrive pas à se résoudre et laisser l’enfant balader de maison en maison.

« L’élève« , c’est le genre de film qui a bien des arguments sur le papier pour nous convaincre de nous y arrêter, mais une fois le papier mis en images, « l’élève » se pose comme une déception. Une déception qui a ses qualités, mais qui a aussi et surtout ses défauts et son principal, c’est qu’il ne s’y passe rien au final. « L’élève« , c’est beaucoup d’ennui pour un film devant lequel on reste en permanence dans l’attente d’un commencement. On sent bien que parfois, il ne demande qu’à décoller, mais Olivier Schatzky n’arrive jamais à nous entraîner dedans. Et ce sentiment est tellement dommage, car dans ce qu’il nous raconte, que ce soit du côté de cette famille d’aristocrates qui vit aux crochets des autres, ou encore dans la relation presque ambiguë entre le maitre et l’enfant, ou encore dans le portrait de cet enfant d’une grande froideur, mais aussi d’une grande intelligence, qui le rend touchant, ou encore dans ce piège finalement qui se referme sur ce maître qui ne peut désormais se résoudre à abandonner cet enfant dans ces conditions-là, bref, pour tous ces éléments-là, « L’élève » avait de quoi nous tenir et nous intéresser. Malheureusement, Olivier Schatzky étire sur la longueur son film, et surtout, il offre une réalisation si froide et si plate finalement qu’on n’arrive pas à entrer dans ce film. Il y aura bien des petits moments où, d’un coup, le film se fait merveilleux, mais ça ne dure jamais vraiment et très vite, on retombe dans cette réalisation qui s’étire encore et encore.

Demeure alors de très bons comédiens, qui malgré des personnages qui auraient mérité d’être plus développés et plus touchants, n’en demeurent pas moins excellents. Si le duo Vincent Cassel/Caspar Salmon est bon et ambigu, ce qui est parfois assez dérangeant, et c’est l’un des seuls moments où le film nous bouscule un peu, les deux comédiens feraient presque pâle figure face à un autre duo, celui de Jean-Pierre Marielle et Caroline Cellier qui sont tout simplement parfaits dans la peau de ce couple de bourgeois bohèmes, aussi manipulateurs qu’arnaqueurs et pour le coup vraiment attachants.

« L’élève » est donc un film qui a ses bons côtés, c’est un film qui tient de belles images, et surtout qui est superbement tenu par ses acteurs, mais sur l’ensemble, malheureusement, ça ne suffit pas face à une réalisation qui manque de caractère et surtout qui traîne en longueur. Et malgré ses bons côtés, ses moments plus prenants que d’autres, on finit par suivre du coin de l’œil cet « … élève« , attendant le générique. Dommage.

Note : 08/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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