avril 20, 2024

Mega Piranha

jaquette

De : Eric Forsberg

Avec Tiffany, Paul Logan, Barry Williams, David Labiosa

Année: 2010

Pays: Etats-Unis

Genre: nanar

Résumé:

Le secrétaire d’État des USA demande à Jason Fitch, qui fait partie de l’unité des Navy SEALS, d’enquêter sur la mort suspecte d’un ambassadeur américain. Il se rend au Venezuela pour coopérer avec le lieutenant Audante et le colonel Diaz de la Force armée nationale. Là, il va rencontrer Sarah Monroe, chercheuse spécialisée en génétique. Elle, et le biologiste Eli Gordon, ont découvert des preuves étranges, qui après une analyse dans leur laboratoire révèlent un terrifiante nouvelle. Des poissons carnassiers génétiquement modifiés sont à l’origine de bien des dégâts, et cette espèce profite d’une croissance exponentielle, qui lui permet de doubler de taille toutes les 36 heures !

Avis:

Quand on regarde la jaquette et le titre du film, on sait d’avance sur quoi on va tomber. Mega Piranha fait partie de la grande famille des monstres en pixels que propose la société The Asylum, au même titre que Sharktopus et autres monstres marins géants improbables. Il faut savoir que cette société s’est spécialisée dans le mockbuster. Inverse total du blockbuster, le mockbuster reprend les thèmes des gros films à gros budget pour en faire des objets filmiques non identifiés et absolument affreux. Mais les joies du nanar ne sont pas forcément dans la qualité du métrage, mais plutôt dans l’aspect loufoque et totalement décomplexé de l’histoire. Mais là où The Asylum frappe fort, c’est que bien souvent, leurs films sortent presque en même temps que les blockbusters honteusement pompés. Ainsi, juste après Transformers, il y a eu Transmorfers. Juste après Pacific Rim, il y a eu Atlantic Rim. Paranormal Activity a fait un carton, alors ils ont fait Paranormal Entity. Le vice est même allé jusqu’à proposer un Titanic 2! Bien évidemment, Mega Piranha a jouxté la sortie d’un certain Piranha 3D d’Alexandre Aja. Et bien évidemment, le film est une daube, mais il a le mérite de ne pas se prendre au sérieux. Bien évidemment, il faut prendre cela au douzième degré!

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Vous aussi, faites du sport avec votre kinect et buter des piranhas géant en faisant du pédalo!

L’histoire part forcément d’un constat débile. Un ambassadeur des Etats-Unis essaye de calmer les tensions entre son pays et le Venezuela. Alors qu’il est sur un bateau avec un homme politique vénézuélien et une horde de poufiasses à moitié à poil (oui, avec Asylum, il faut toujours un quota de nichons), l’embarcation se fait attaquer par une bande de piranha. L’agent Jason Fitch doit alors enquêter sur la mort de l’ambassadeur et découvre, avec l’aide d’une scientifique, que des piranhas à la croissance exponentielle sont à l’origine de cette mort, et qu’ils vont envahir les Etats-Unis si on ne les arrête pas. Voilà un pitch totalement crétin, qui essaye d’aborder des conflits politiques pour arriver à un film de pseudo monstre sous couvert d’expérimentations scientifiques pirates. Comme à leurs habitudes, les scénaristes de la boîte Asylum ont fait fort dans la démesure et dans le n’importe quoi. Mais il est sûr que si l’on regarde ce film au premier degré, on va trouver cela plus que navrant, mais comme le cinéma pop-corn décomplexé, le nanar n’a pour but que de divertir et de poser son cerveau à côté de soi. Et Mega Piranha est une réussite dans la comédie crétine. Certaines scènes sont absolument ahurissantes tant au niveau du dialogue que de la réalisation. Quand on entend des phrases du genre : « On a d’autres poisson-chat à fouetter » alors que la fin du monde est proche, cela prête à sourire. Mais ce film a aussi n aspect didactique, car on y apprend qu’en suçant sa batterie de téléphone portable, on la recharge grâce à l’acide de notre salive. Et oui, Mega Piranha, c’est du n’importe quoi, mais c’est vraiment très drôle. La réalisation est vraiment très mauvaise, proposant des coupures hasardeuses ou mettant sans vergogne trois voire quatre fois la même scène. Qui plus est, tout cela est profondément mal mis en scène car même les décors sont improbables, proposant des fonds de studio d’enregistrement ou des endroits neutres, montrant le faible budget alloué.

Mais là où Mega Piranha est exceptionnel, c’est surement sur les effets spéciaux. Préférant faire de nos chers poissons carnivores des amas de pixels inexpressifs, plutôt que des animatronics intéressants, on est devant un spectacle hallucinant. Même petits, les piranhas font faux et le réalisateur préférera les mettre dans des zones d’ombre pour éviter un travail graphique trop poussé. Mais le plus beau résidera dans les animations des gros piranhas, sautant hors de l’eau mais se réceptionnant sans éclaboussures, ou encore lorsqu’ils sautent dans des bâtiments dans des mouvements totalement improbables. Les scènes sont vraiment hallucinantes et parfois, le film bat des records de stupidité, comme lorsque le héros botte des culs de poissons carnivores en faisant du pédalo sur le dos ou encore lorsque le poisson géant bouffe un hélicoptère. Oui, vous avez bien lu, un piranha géant dévore un hélicoptère ! Cela pourrait être désolant, et c’est le cas, mais encore une fois, il faut voir le film comme une immense farce où le mauvais gout règne en maître. Et vu au douzième degré, on arrive à en rire et le film devient presque plaisant.

Surtout que le métrage essaye de se donner des grands airs, avec des plans de laboratoire, ou de villes vues du ciel, dans des effets dignes des plus grands films d’espionnage ou d’action. Mais encore une fois, cela fait faux et on pourrait croire que les producteurs et le réalisateur l’ont fait exprès, mais si l’on regarde le making-of, il n’en est rien, ils sont à fond premier degré. Les acteurs ne sont pas en reste, mauvais du début à la fin et remplissant tous les clichés inhérents aux vieux films d’action à faible budget. L’agent secret américain est beau et musclé, le méchant sergent vénézuélien est colérique et bête, les chercheurs sont moches et débiles, seule la nana qui devrait être bonne n’est pas terrible. Bref, tout est fait pour être naze et ça l‘est réellement. La fin, quant à elle, est absurde au possible et ne devrait pas résoudre le problème, alors qu’elle le résout ! Bref, du grand art !

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Epic Moment !

Au final, Mega Piranha est un vrai nanar comme on les aime. De mauvais gout, avec des acteurs complètement à côté de leurs pompes, le film possède un scénario invraisemblable et surtout, des effets spéciaux et des situations vraiment ratés. Mais le film est à prendre pour ce qu’il est, un navet débile qui permet de se poêler durant une bonne heure et demi et si on le regarde comme une comédie, alors la pilule passe mieux !

Note Nanar : 18/20

Note : 00/20

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Par AqME

TrasherNote de Trasher: 12/20 C’est con mais c’est fun!

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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