avril 25, 2024

Spec Ops: The Line

Spec Ops The Line PS3

Résumé:

Notre histoire se déroule dans l’excessive cité de Dubaï. En proie à une terrible tempête de sable, l’armée des Etats Unis décide d’envoyer le 33eme régiment d’infanterie mené par le colonel John Conrad pour porter secours aux habitants. L’opération tourne court et Conrad reçoit l’ordre de rapatrier ses troupes. Ordre que le Colonel ne suivra pas en décidant de rester sur place avec ses hommes pour continuer les opérations de sauvetage.

Etant sans nouvelles, l’armée dépêche le capitaine Walker ainsi que Lugo, le radio/Sniper et Adams, le subtil porteur d’un fusil à pompe et d’une mitrailleuse lourde pour enquêter sur cette disparition. Choix non fait au hasard dans la mesure où le colonel Conrad a sauvé la vie de Walker lors d’une précédente mission. C’est avec ce postulat de départ que nous passerons cette aventure dans les rangers ensablées du capitaine Walker.

spec ops 1

Welcome to Dubaï

Avis :

Là où Spec Ops : The Line arrive à tirer son épingle du jeu et à se démarquer des autres TPS ou FPS militaires fleurissants sur le marché, ce n’est sûrement pas par son gameplay. Extrêmement classique, la jouabilité rappellera celle de nombreux titres (Gears Of War, Army Of Two, Uncharted…). On se met à couvert, on sort sa tête, on vise et on tire. On recommence la manœuvre au sein des couloirs du jeu durant tous les combats, en insérant de petites scènes de Rail-shooting de temps en temps. Une petite subtilité vient du fait qu’il est possible de désigner des cibles pour que nos coéquipiers s’en occupent. Bref rien de bien exceptionnel.

Cependant, même si le jeu propose un gameplay vu et revu, il maîtrise sa partition avec panache. Les combats sont intenses, la difficulté est au rendez-vous et les situations sont parfois épiques. On rentre dans l’action immédiatement et il n’y a pas de temps morts, ce qui est un bon point.

Spec ops 2

Classicisme quand tu nous tiens

Graphiquement, Spec Ops sort du lot par l’environnement qu’il nous offre. Un Dubaï enseveli sous le sable, voilà qui est original. Les effets de lumières nous renvoient la température élevée du désert, les tempêtes de sables sont oppressantes et ce qui reste de l’opulence de la ville contraste bien avec l’ambiance post-apocalyptique résultant de cette catastrophe naturelle. Pas de soucis sur ce point, on y croit.

Bien entendu, une belle esthétique ne suffit pas à faire un bon jeu, il lui faut quelque chose de plus. Et là où Spec Ops : The Line se démarque, c’est par la construction de son scénario. Inspiré du livre de Joseph Conrad « Au Cœur des ténèbres » (qui fut librement adapté par Francis Ford Coppola avec son Apocalypse Now) le jeu nous propose une vision de la guerre à échelle plus réaliste. Exit les frappes de drones, les lunettes thermiques, les fusils permettant de voir à travers les murs. Ici, la guerre est brutale, sale, viscérale avec des exécutions au corps à corps violentes où l’on ressent la volonté de devoir tuer ou d’être tué. Bye Bye la propreté d’un Call Of Duty, Spec Ops nous dit que la guerre n’est pas un jeu et nous fait réfléchir sur ce point.

En plus de ce parti pris sur la guerre, nous assistons à la descente aux enfers du capitaine Walker, se créant sa propre vision des évènements. Après un début très léger sur fond de blagues vaseuses entres les trois hommes, l’histoire va devenir de plus en plus sombre au fur et à mesure de la progression du joueur. Les scènes seront de plus en plus dures, nous renvoyant en pleine figure les horreurs de la guerre par les yeux des soldats. Soldats eux-mêmes dépassés par les événements.

Spec Ops 3

Quand le phosphore blanc remplace le napalm

Une autre force de sa narration est de nous proposer des personnages non manichéens, s’éloignant des habitudes du genre où méchants et gentils sont pleinement définis. Là où d’habitude on attaque le camp adverse uniquement parce qu’ils nous sont présentés comme « méchants », ici on riposte parce que ceux d’en face nous attaquent, et la question de savoir si les actions que l’on effectue sont bonnes ou mauvaises viendra titiller le joueur à de nombreuses reprises.

Enfin, à plusieurs moments, le jeu propose de faire des choix moraux. Ces choix n’apportent aucune récompense ou modification de scénario et c’est là leurs forces. Il appartient au joueur de continuer sa campagne avec en mémoire les décisions qui ont été prises. Cela renforce l’empathie que l’on peut ressentir avec ces êtres de pixels.

La partie qui finit d’instaurer l’ambiance est la bande son. Si les thèmes issus du jeu n’ont rien de très exceptionnels, les concepteurs ont eu la bonne idée de mettre une « radio Dubaï » avec un présentateur commentant nos différentes actions tout en passant des morceaux mythiques. Une scène d’action sur fond de Deep Purple ou fuir un hélicoptère avec la chevauchée des Walkyrie prend une tout autre ampleur.

Au niveau de la durée de vie, on est dans la moyenne du genre. Comptez 6-8h pour arriver au bout de la campagne. C’est un peu court, mais sans temps morts, ce qui compense un peu cette faible durée de vie. Un mode multi joueur est présent mais n’apporte vraiment pas grand-chose.

Conclusion :

De part cette force dans le scénario et des choix qu’il ose prendre, Spec Ops : The Line sort du carcan habituel des jeux de tir et nous offre une vision totalement différente de ce que nous sommes habitués à voir dans un TPS. Certes, si vous y jouez uniquement pour le gameplay sans implication dans le scénario, alors ce jeu ne vous laissera pas un souvenir impérissable. Par contre, avec un minimum de recul, on tient une petite pépite malheureusement trop passée inaperçue. Et le final est à la hauteur de la campagne, ce qui soit dit en passant, n’est que plus agréable.

Note : 17/20

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Par Iscariote

MickeyNote de Mickey: 11/20 Aucune histoire, un gameplay très mal utilisé, un multi pourri, en gros ce jeu a été fait à la va vite, c’est bien dommage, il avait du potentiel!

Casey SlybackNote de Casey Slyback: 17/20 Jouer un Apocalypse Now de nos jours en plein Dubaï , le pied !

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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