avril 16, 2024

Mia et la Lion Blanc – Ça Ronronne

De : Gilles de Maistre

Avec Daniah de Villiers, Mélanie Laurent, Langley Kirkwood, Ryan McLennan

Année : 2018

Pays : France, Afrique du Sud, Allemagne

Genre : Aventure

Résumé :

Mia a onze ans quand elle noue une relation hors du commun avec Charlie, un lion blanc né dans la ferme de félins de ses parents en Afrique du Sud. Tous deux grandissent comme frère et sœur et deviennent vite inséparables. Trois ans plus tard, Charlie est devenu un lion imposant. Mia découvre alors le secret que cache la ferme : son père vend les lions à des « chasseurs de trophées ». Mia n’aura désormais qu’une obsession : sauver Charlie, à tout prix.

Avis :

Réalisateur français, Gilles de Maistre ne fait pas vraiment parler de lui et pourtant, il suit son petit bonhomme de chemin. Journaliste et globetrotteur, Gilles de Maistre a très vite voulu parler du monde qui l’entoure. Passant du documentaire à la fiction, Gilles de Maistre livre une filmographie importante et cohérente depuis la fin des années 80. Parmi les films qui ont marqué sa carrière, il faut retenir « J’ai douze ans et j’ai fait la guerre« , son « Féroce » avec Sami Nacery, qui avait créé sa polémique au moment de sa sortie, ou encore son documentaire « Le premier cri » qui ira même jusqu’aux Césars.

Un peu plus d’un an après son documentaire « La quête d’Alain Ducasse« , Gilles de Maistre est de retour avec une fiction dépaysante, puisque cette fois-ci, c’est en Afrique du Sud que le réalisateur nous entraîne pour une petite aventure aux allures déjà vues. Une petite aventure, avec ses défauts et ses qualités, tout à fait sympathique, qui va se révéler plus profonde qu’elle n’en avait l’air au départ et ça, c’est la vraie surprise de ce film, et rien que pour cela, « Mia et le lion blanc » mérite qu’on s’y intéresse et qu’on s’y arrête.

Mia est une fille de onze ans qui a bien du mal à s’adapter à sa nouvelle vie. Londonienne, Mia a vu sa vie totalement lui échapper quand ses parents ont repris la ferme de son grand-père, en Afrique du Sud. Alors qu’elle peste contre sa nouvelle vie et n’y voit rien de beau et de bon, elle va peu à peu s’attacher à un lionceau blanc qui vient de naître dans la ferme. Au fur et à mesure des années, Mia va nouer une relation forte avec Charlie, mais quand celui devient trop imposant dans sa vie, le père de Mia décide de vendre le lion blanc, une chose intolérable pour Mia, qui décide alors d’emmener Charlie dans une réserve protégée à quelques jours de marche…

« Mia et le lion blanc« , c’est un film dont je ressors conquis d’un côté, mais aussi partagé de l’autre. Le nouveau film de Gilles de Maistre laisse deux sentiments opposés, car d’un côté, « Mia et le lion blanc » est un film qui va mettre bien trop de temps à nous emporter, mais une fois qu’il a réussi à chopper son spectateur, il ne nous lâche plus, et même nous laisse sur l’ensemble un petit sentiment de sympathie.

Le problème avec « Mia et le lion blanc« , (et ce sera aussi sa qualité), c’est qu’il cache derrière son intrigue un véritable sujet. Un sujet important, essentiel, aussi triste, dur, qu’il est nécessaire d’aborder.

« Mia et le lion blanc » est à première vue le récit épique, ou non, d’une amitié entre une jeune adolescente et un lion majestueux. Cette amitié à l’écran, Gilles de Maistre va la construire et prendre beaucoup trop de temps pour l’exposer. Si l’on est attendri par ce jeune lion, si certaines scènes sont franchement bien fichues et pleines de charme, certains passages de cette première partie, eux, vont vraiment être caricaturaux, et parfois même dans certaines crises et autres engueulades, on frise l’insupportable.

Mais voilà, cette amitié qu’on connaît par cœur, (on peut citer une pléiade de films similaires) n’est qu’un prétexte finalement pour aborder quelque chose de plus grand, de plus important. Si l’on cherchait les enjeux du film, se demandant pourquoi il était si important de ne pas vendre ce lion, cette question ira trouver sa réponse dans la deuxième partie du film. Une deuxième partie qui rehausse le film d’un coup, offrant plus d’enjeux et d’importance, puisque « Mia et le lion blanc« , s’avère être un pamphlet contre ces fermes d’élevages qui, sous couvert de protéger la nature et les espèces, vendent en toute légalité des animaux à de riches chasseurs, afin que ces derniers puissent avoir leur trophée. Des méthodes immondes et intolérables qui sont pourtant tout sauf illégales et le réalisateur pointe clairement du doigt ceci. On se retrouve donc d’un coup dans un film plus important du point de vue de ses enjeux, que la simple et jolie amitié entre une jeune fille et un animal. D’un coup, le réalisateur nous chope et l’on se retrouve à suivre son intrigue avec plus d’attention, même si raison gardée, le film restera jusqu’au bout lisse et convenu. En même temps, le spectacle s’adresse bien plus aux plus petits qu’aux adultes, même si grâce à cet élément en plus, le spectacle est bien plus appréciable.

« Mia et le lion blanc » est donc un petit film sympathique à suivre. Un début bien long, mais par la suite, et heureusement, Gilles de Maistre a su offrir plus d’enjeux et derrière son synopsis déjà vu, se trouve un film plus intéressant et important qu’il n’en a l’air. Le dépaysement est là, la mise en scène est jolie, les comédiens sont plutôt bons, bref, si « Mia et le lion blanc » aurait pu être bien plus « marquant », il a au moins le mérite d’être bien fait dans l’ensemble et de nous raconter quelque chose de plus qu’une simple amitié superflue comme on l’a déjà vu mille fois.

Note : 13/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.