avril 23, 2024

Joyeuse Fête des Mères

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Titre Original : Mother’s Day

De : Garry Marshall

Avec Jennifer Aniston, Kate Hudson, Julia Roberts, Jason Sudeikis

Année: 2016

Pays: Etats-Unis

Genre : Comédie, Romance

Résumé :

En couple ou séparées, amoureuses, courageuses, maladroites, touchantes…
À l’approche du jour de la Fête des Mères, découvrez les destins croisés de plusieurs filles, femmes, mères (et pères !) de famille.
Un jour où vous apprendrez que tout peut changer.

Avis :

Dans le paysage du cinéma américain, Garry Marshall s’est imposé ces dernières années comme le pape du film choral. Genre de film qui se fait s’entrecroiser plusieurs personnages au sein d’une intrigue commune, le réalisateur s’est amusé depuis Valentine’s Day à produire des métrages autour des fêtes du calendrier pour décrire des relations amoureuses ou des histoires touchantes voire parfois dramatique. Si ces derniers films n’étaient pas aussi puissants qu’un Collision de Paul Haggis ou qu’un Babel d’Alejandro Gonzalez Inarritu, il n’en demeure pas moins que feu Garry Marshall avait réuni une pléiade d’acteurs talentueux et que ses films débordaient d’amour et d’une volonté de bien faire. Avant de décéder, le cinéaste avait fourni un dernier film choral autour de la fête des mères, et il en a profité pour dresser le portrait de plusieurs mamans autour d’un film touchant, drôle et surtout très rythmé.

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Ce que l’on peut craindre avec Garry Marshall, c’est la surenchère de bons sentiments et il est vrai que parfois, l’ensemble semble téléphoné et en dehors de la réalité tant l’intrigue évolue au sein d’un microcosme idyllique. Avec Joyeuse Fête des Mères, on pourrait craindre la même chose, mais le cinéaste évite le piège en fournissant en premier lieu une palette intéressante de différentes mères de famille, avec leurs problèmes, leurs questions et leurs envies. On retrouvera en premier lieu la mère divorcée qui doit partager ses enfants avec le père qui vient de se remarier avec une superbe nana. Ce portrait est peut-être le plus simple à explorer puisqu’il est déjà vu et ne sort jamais des sentiers battus avec un chemin de croix balisé. Jennifer Aniston s’en donne à cœur joie, se révélant parfaite dans son excès et Timothy Oliphant, qui joue son ex-mari, est très drôle et demeure peu détestable, contrairement à ce que l’on pourrait croire au départ ;

Mais ce portrait n’est qu’un parmi tant d’autres et il se révèle aussi le plus simpliste. Garry Marshall ne va pas hésiter à parler des mères lesbiennes ayant adopté ou encore des mamans mariées à un homme d’origine étrangère. Non pas que cela soit un problème en soi, mais le réalisateur va poser un œil du côté des parents, racistes et intolérants. Les plaçant comme de bons vieux américains texans, le couple va devoir faire face à une fille lesbienne et une autre mariée à un indien. Deux relations incompréhensibles pour le couple de parents mais qui va mettre de l’eau dans son vin lorsque les enfants vont débouler et qu’ils vont se rendre compte que peu importe nos origines ou nos convictions sexuelles, la famille et le bien-être son tout ce qui importe pour être heureux. Garry Marshall préfère alors un discours bienveillant, avec des situations ubuesques mais drôles et parfaitement amenées, sans aucune surenchère et hystérie, ce qui semble être le nouveau modèle de la comédie américaine.

Mais ce n’est pas tout, le cinéaste va aussi parler des mères qui s’ignorent et qui retrouvent un enfant qu’elles avaient alors abandonné à cause d’un âge trop jeune. A la recherche de ses origines pour avancer, Garry Marshall montre une super star de la télévision (Julia Roberts) qui ne s’épanouira vraiment que lorsqu’elle retrouvera son bébé, qui sera à son tour une jeune maman. Il va alors se nouer une relation simple, belle et très touchante, montrant deux mamans qui se retrouvent, se découvrent et vont rapidement s’aimer.

Enfin, et c’est sûrement là le plus intéressant, Garry Marshall pose le regard sur la maman qui n’est plus. Au travers une famille qui réunit le père et ses deux filles, le cinéaste va parler du vide créé à cause de la disparition de la maman. Un vide abyssal, qui semble impossible à franchir ou à combler et qui pèse sur la famille et les relations entre père et filles. Cependant, le réalisateur ne tombe pas dans le pathos, offrant une vision plutôt lumineuse d’un père qui essaye de tout faire pour ses filles et qui va même accepter de retrouver l’amour pour elle. Un message touchant, selon lequel il faut toujours aller de l’avant, tout en étant respectueux d’une personne qui n’est plus là. Encore une fois, entre la comédie ringarde et le drame larmoyant, Garry Marshall trouve un juste milieu, un ton adéquat et touche le spectateur de manière simple.

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Au final, Joyeuse Fête des Mères n’est pas forcément un grand film, puisqu’il s’appuie sur de bons sentiments que l’on a déjà vu et revu, mais le savoir-faire de Garry Marshall est indéniable. Dynamique, drôle, avec un ton juste sans hystérie, le cinéaste livre plusieurs portraits de mamans, montrant à quel point elles sont importantes et peuvent manquer cruellement. Un film simple, mais dont la bonne humeur est communicative avec des acteurs impliqués et un sens du rythme indéniable. Bref, un film bien loin des clichés du genre ou tout du moins qui est moins gnangnan que ce que laisse transparaître le synopsis ou l’affiche.

Note : 15/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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