avril 25, 2024

L’Agent Invisible Contre la Gestapo

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Titre Original : Invisible Agent

De : Edwin L. Marin

Avec Peter Lorre, Sir Cedric Hardwicke, J. Edward Bromberg, John Litel

Année: 1942

Pays: Etats-Unis

Genre: Espionnage, Fantastique

Résumé :

Frank Raymond, le petit fils du docteur Griffin, tente d’empêcher que les nazis s’emparent de la formule avant de se l’injecter lui-même pour devenir un espion allié.

Avis :

Il est très difficile de renouveler une franchise, surtout quand elle a commencé dans l’épouvante. Entre un attachement très fort des fans de la première heure et une attente particulière de certains cinéphiles, il n’est pas étonnant de voir que certaines franchises tournent en rond par peur de prendre à revers un spectateur qui sait déjà à quoi s’attendre. Mais le cinéma n’est pas forcément ce que le spectateur veut voir et parfois, lui imposer des changements, des surprises ne peut que lui être bénéfique. Sauf si c’est mal fait, mais c’est un autre débat qui repose sur la qualité intrinsèque du film et pas sur le changement de style. Et il faut croire que L’Homme Invisible a longuement inspiré les scénaristes d’Hollywood dans les années 40, puisqu’après une première suite qui lorgnait du côté du thriller et du policier et un troisième opus qui partait vers la comédie avec La Femme Invisible, ce quatrième métrage mettant en scène l’homme invisible penche vers le film d’espionnage durant la Seconde Guerre Mondiale. Mais le résultat est-il au rendez-vous ?

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S’ancrant directement dans un climat conflictuel pré guerre mondiale, L’Agent Invisible Contre la Gestapo demeure un vrai film d’espionnage qui se déroule entre les Etats-Unis et l’Allemagne. Le scénario est relativement simple, mais il arrive à faire un raccord avec la saga originelle, mettant en avant une potion pouvant faire devenir invisible n’importe qui. Une manne improbable pour l’armée allemande qui va se faire mettre en déroute par un descendant du scientifique ayant créé la formule et par la suite, en tant qu’acte patriote, ce jeune homme va alors s’injecter le produit afin d’aider les Etats-Unis à prévenir d’une attaque éclair allemande. Directement, dès l’introduction, le spectateur est placé dans le feu de l’action, avec une période bien ancrée et une thématique établi, la guerre et l’avantage que l’on peut tirer d’une formule d’invisibilité.

Grand changement de cap pour la licence qui s’évade de la comédie pour partir sur le chemin sinueux de l’espionnage. Mais finalement, cela est plutôt une bonne idée et le pitch de départ se révèle assez savoureux et bien trouvé. On et alors bien loin de l’horreur affichée au début et le film en oublie même la folie que doit procurer la formule. Ainsi, la potion devient un véritable atout et plus une malédiction pesante qi on en profite trop longtemps. Encore une fois, les effets spéciaux sont à tomber et on remarquera qu’il y a beaucoup de jeux avec ce pouvoir. Les séquences de combat sont relativement bien mises en scène malgré les acteurs qui se jettent tout seul au sol, mais on peut aussi voir que l’invisibilité ne donne pas forcément le pouvoir si l’on n’est pas assez malin. La scène où l’agent se fait piéger par un colonel allemand est plutôt intéressante et montre les limites d’un tel pouvoir, surtout quand le clan adverse est au courant.

Mais finalement, dans ce film, le plus important provient des personnages et de leurs relations. Ainsi, la belle Maria est un agent double, mais qui garde une part d’ombre, même pour le spectateur, ne sachant pas si elle joue un double-jeu ou si elle est une traitre. Ce sera la même chose pour un officier allemand ambitieux, égoïste, qui va tout faire pour aider l’agent lorsqu’il est en prison, mais qui va vite prendre les devants lorsqu’il se retrouve en difficulté. Le film est un véritable miroir de la psyché humaine, montrant des personnages détestables, profiteurs, au sein d’une guerre qui fait rage et qui est toujours omniprésente. On notera que finalement, le seul être bon et sincère, c’est le personnage principal, et c’est peut-être là la faiblesse du film qui reste assez linéaire et sans grande surprise dans son déroulement. Cependant, le film met en avant une violence qui sied parfaitement au climat ambiant, n’hésitant pas à faire tuer des innocents ou montrant un conflit interne entre japonais et allemands, qui se terminera par un bain de sang, montrant toute l’imbécilité d’une guerre, intestine ou pas.

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Au final, L’Agent Invisible Contre la Gestapo est une bonne surprise même si le film n’est pas extraordinaire. Sortant des sentiers battus concernant la franchise (encore une fois), ce film permet de trouver un nouvel atout à ce pouvoir qui rendait fou auparavant et qui devient une manne presque indispensable pour un gouvernement en perte de repères. Il en résulte un film d’espionnage plaisant, intelligent, bien qu’un poil trop linéaire dans sa trame et dans la construction psychologique des personnages.

Note : 14/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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