mars 29, 2024

Another Country

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De : Marek Kanievska

Avec Rupert Everett, Colin Firth, Michael Jenn, Robert Addie

Année: 1983

Pays: Angleterre

Genre: Drame

Résumé:

Betsy Brantley, journaliste américaine, part interviewer à Moscou Guy Bennett. Célèbre espion passé à l’Est, Bennett a trahi son pays, l’Angleterre.

Avis :

Marek Kanievska est un réalisateur anglais très peu connu. Il faut dire qu’en trente ans de carrière, le réalisateur a tourné très peu, puisqu’il n’a fait que quatre films seulement. Ce qui est dommage, car le réalisateur n’est pas dénué de talent, et même si ses films ne sont pas de grands films, ils restent intéressants. Puis, c’est lui le premier à avoir mis le grand Colin Firth face à une caméra pour ce film et rien que pour ça, on peut le remercier.

« Another Country« , c’est donc le premier film de Marek Kanievska, inspiré d’une histoire vraie. Ce film est assez ambitieux dans les thèmes et la critique que va faire son réalisateur de la haute société anglaise. Ce film dont je n’avais jamais entendu parler avant que ce casting ne m’attire l’œil s’est révélé être une bonne petite surprise. Sans être un grand film non plus, j’ai trouvé qu’il nous emmenait bien dans cette grande école britannique où le mot d’ordre est bien l’hypocrisie.

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Moscou 1983, une journaliste vient d’interviewer Guy Bennett, un vieil anglais qui dans les années 50 est espion et va passer à l’Est et ainsi trahir son pays avec d’autres hommes. La journaliste veut découvrir le pourquoi de ce choix. Mr Bennett va alors lui raconter son adolescence dans l’une des plus prestigieuses écoles d’Angleterre. Car, c’est surement dans cette école qu’inconsciemment, l’adolescent qu’était Bennett va commencer à voir son pays et sa société différemment.

L’hypocrisie et le mépris, l’intolérance, et les jugements tels sont les sujets principaux de ce film qui va dépeindre un portrait peu glorieux de la société anglaise et de ces futurs dirigeants.

« Another Country » c’est l’histoire des désillusions de deux jeunes gens, l’un communiste et l’autre homosexuel qui vont se faire jeter par ce système. Avec ce film, Marek Kanievska s’en va en guerre contre l’intolérance des grandes écoles et pointe du doigt, quitte à en déplaire, la bourgeoisie.

Son film nous immerge bien dans les couloirs, les règles et les conflits de cette prestigieuse école. Le scénario est pointu et ne manque pas de détails pour nous montrer le quotidien de cet établissement. Le film est assez captivant, car il se passe toujours quelque chose dans ces couloirs ou dans les différentes conversations. Les dialogues sont vraiment beaux et les conversations, même si certaines sont agaçantes, sont en fin de compte un plaisir à suivre. Ce film n’est que reproches et manipulations et le réalisateur a parfaitement su doser le tout.

« Another Country« , c’est une très belle réussite question mise en scène. Outre que le film nous plonge sans difficulté dans son contexte, on remarquera qu’il n’a pas pris une ride. Impeccable, il reste très beau à regarder, la photo est soignée, les décors sont grandioses, l’ambiance est terriblement britannique. Pour un premier film, Marek Kanievska livre un métrage très bien maîtrisé techniquement parlant.

Le film est aussi bien joué par ses acteurs et je ne parle pas que de Colin Firth (dont c’est le premier, et qui démontre déjà un talent ainsi qu’un charme omniprésent) et Rupert Everett. Je parle aussi des autres jeunes de l’école, comme Tristan Oliver que j’ai pris plaisir à détester. Ou Cary Elwes attendrissant en amoureux transit.

Mais voilà, malgré tous les bons points que le film peut avoir, je reste déçu sur un point sacrément important. Alors que tout est bon, je n’ai pas du tout été touché par l’intrigue principale. Alors qu’il y a de quoi être énervé et ému dans ce qui arrive au personnage joué par Rupert Everett, je suis resté de marbre. A aucun moment son histoire m’a ému, alors que celle de Colin Firth, bien que plus superflue dans un sens m’a beaucoup plus captivé. En fait, je trouve son histoire trop survolée et un peu cliché, il ne descend pas en profondeur, et du coup, je trouve qu’on a du mal à imaginer que c’est aussi à cause de ça que bien des années plus tard, il va trahir son pays et c’est vraiment dommage, car ce point-là bloque le film, alors que si elle avait été mieux écrite et développée, le film avait tout pour être très bien.

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Le premier essai de Marek Kanievska est donc une bonne surprise de par le système qu’il dénonce, de par son ambiance et son visuel. Puis sa direction d’acteurs aussi qui sont tous excellents. C’est vraiment dommage que le film ne m’ait pas touché, car il ne lui manque plus que ça.

Note : 12/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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