mars 29, 2024

Imagine Dragons – Smoke + Mirrors

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Avis :

Il arrive que le succès vienne sans que l’on s’en rende forcément compte. Imagine Dragons est un groupe tout récent puisqu’il est né en 2008 lors d’une rencontre entre deux personnes qui avait un ami commun. La symbiose s’est rapidement installée et les deux compères s’installent alors à Vegas et décident de former un groupe. Ecumant les bars, le groupe sort quelques EP sans pour autant trouver son public. Mais ils se font repéré par un célèbre producteur et c’est en 2012 que le groupe sort son premier album, Night Visions, qui connaîtra un succès phénoménal, notamment grâce à leur morceau Radioactive, qui sera même repris par certains groupes dans divers styles, dont Within Temptation, groupe de métal symphonique néerlandais. Passant de petites salles à des stades de plus de 10 000 personnes, on peut dire que le groupe a explosé et s’est forgé une sacrée réputation. Il n’en fallait pas plus pour que le groupe enchaîne avec un second album qui risque de surprendre plus d’un fan. En effet, considéré comme un groupe de rock alternatif avec beaucoup d’électro, les premiers titres à sortir sonnent plus folk et avec moins de sonorités électros. Alors que vaut vraiment ce Smoke + Mirrors ?

Le skeud débute avec Shots, qui est un morceau assez anecdotique. S’il débute avec une petite guitare, l’électro y tient une place prépondérante, servant de pause durant les couplets pour permettre à la gratte de revenir dans le refrain. Le problème, c’est que le titre n’est pas porteur car il est assez mal rythmé et surtout, en termes de technique, ce n’est pas terrible. D’autant plus que le refrain en chœur aigu n’est pas prenant et relève presque du désagréable. Le groupe essaye de faire parvenir un message, souhaitant faire une sorte de synthèse entre les bars intimistes et les grands stades qu’ils remplissent. Le problème, c’est que les morceaux se retrouvent le cul entre deux chaises et c’est assez dommage. Gold est dans le même trip, gardant une présence électro, avec quelques lignes de basse et de gratte pour faire bien. Malheureusement, le refrain en chœur n’accroche pas forcément et la rythmique reste trop hachée entre pop et pseudo rock gentillet. Sans pour autant être mauvais, le titre reste anecdotique. Dans le genre un peu folk mais qui ne s’impose pas, on a aussi I Bet my Life, un morceau hybride, assez doux dans son début puis qui annonce un refrain plus énergique en chœur. Le seul problème, c’est qu’encore une fois, il y a un gros problème de rythmique, essayant vainement de pulser dans les refrains, tout en restant sur une voix de tête insupportable et une technicité assez limite sans trouver de mélodies accrocheuses. Dans ce sens, Polaroid est dans le même titre, tout en partant cette fois-ci vers un rythme plus R n’B sans grand intérêt et on a l’impression d’avoir déjà entendu cela des millions de fois. Et la liste des titres sans intérêt ou alors mal foutu peut s’agrandir avec Summer ou encore Trouble, deux titres qui laissent totalement indifférents.

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Fort heureusement, le groupe se rattrape grâce à trois titres bien au-dessus du lot. En premier lieu, on peut parler de I’m So Sorry, un titre bien plus rock et beaucoup moins électro que tout le reste du skeud. C’est assez puissant et permet même au chanteur de poser sa voix grave et de montrer qu’il sait chanter. Si le refrain peut paraître un peu brouillon, le titre n’en reste pas moins bien foutu, prenant et la fin démontre enfin que le groupe sait jouer d’un instrument, permettant au guitariste de se lâcher. L’autre morceau bien rock et puissant, c’est Friction, qui flirte presque avec le métal industriel. Mettant en avant des mélodies arabisantes, le titre se termine en beauté avec des riffs ultra agressifs et un chanteur qui se permet même de crier afin de clore un morceau épique et qui démontre qu’Imagine Dragons n’est pas qu’un groupe qui essaye de faire des tubes tout mignon afin de complaire à la masse populaire. Enfin, l’autre morceau assez plaisant s’inscrit dans un registre totalement différent puisque Dreams est plutôt calme, essayant de toucher plus que de faire danser ou headbanger. Le titre fonctionne et se révèle plaisant, avec un refrain assez fort et une mélodie assez agréable. Enfin, on peut citer les airs asiatiques de Hopeless Opus, plutôt sympathiques pour un morceau très moyen.

Au final, Smoke + Mirrors, le dernier opus de Imagine Dragons, n’est pas un bon album mais il est d’être un mauvais album. S’efforçant de rester commercial afin d’être dans la continuité de Radioactive, le groupe, que l’on range dans la catégorie rock alternatif alors qu’il semble plus s’inscrire dans un genre pop, fournit des titres simplistes et pas forcément prenant. Heureusement, quelques éclairs de génie font leur apparition, montrant que le groupe est bon et qu’il peut carrément aller dans le métal industriel. Un album mi-figue mi-raisin qui trouvera de toute façon certainement son public.

  1. Shots
  2. Gold
  3. Smoke and Mirrors
  4. I’m So Sorry
  5. I Bet my Life
  6. Polaroid
  7. Friction
  8. It Comes Back to You
  9. Dreams
  10. Trouble
  11. Summer
  12. Hopeless Opus
  13. The Fall

Note : 12/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=qQrgto184Tk[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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