mars 28, 2024

Antarctica

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Titre Original : Nankyoku Monogatari

De : Koreyoshi Kurahara

Avec Ken Takakura, Tsunehiko Watase, Eiji Okada, Masako Natsume

Année : 1983

Pays : Japon

Genre : Aventure

Résumé :

Au cours d’une expédition scientifique, deux chiens de traîneau, Taro et Jiro, se trouvent égarés en pleine montagne. Antarctica raconte l’histoire bouleversante de ces deux chiens livrés à eux-mêmes et la quête de leurs maîtres prêts à tout pour les retrouver.

Avis :

Il y a des films qui marquent par leur qualité technique et d’autres qui marquent par leurs aspects nostalgiques ou bien émotionnels. Très souvent, la notion de culte provient de notre jeunesse, des films qui nous ont marqués et qui en général vieillissent plutôt bien. Parmi les légendes des films des années 80, Antarctica tenait une place assez importante dans mon esprit. Peut-être est-ce dû au remake avec Paul Walker ? Peut-être est-ce dû à mon amour pour les animaux  et à ma volonté de ne pas voir un animal mourir pour un humain sur un écran ? Quoiqu’il en soit, Antarctica s’imposait d’ores et déjà comme la claque émotive attendu, celle où l’on pleure comme une madeleine parce qu’un clébard superbe meurt pour sauver un homme en détresse. Et malheureusement, à la découverte de ce film, c’est une légère déception, car l’émotion n’était pas forcément au rendez-vous et il faut recontextualiser le film pour en saisir les toutes les saveurs.

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L’histoire est assez simple, mais elle propose de suivre un survival animalier, ce qui est assez rare. Dans les années 60, une équipe de chercheurs ont une base sur l’Antarctique afin de cartographier les reliefs et autres montagnes gelées. C’est alors que deux dresseurs et un médecin décident de partir en expédition. A leur retour, une équipe doit prendre la relève sur le camp et il complète les cahiers sur les huskys afin de les donner aux futurs dresseurs. Mais une tempête se prépare et les hommes ne peuvent pas récupérer les chiens, qui seront livrés à eux-mêmes dans le froid et la solitude.

Film au fort potentiel lacrymal, Antarctica ne s’impose finalement pas comme la claque annoncée. Il faut dire que le film commence à dater et cela se voit à l’image malgré une restauration honnête. Entre de jolis plans et certains moments granuleux, c’est un peu la douche froide de la part de Carlotta qui réserve d’habitude d’excellentes galettes. Mais finalement cela n’est pas le plus important. Le film est très long et se déroule en deux parties, avec une deuxième partie qui contient deux tons. En premier lieu, on va découvrir les chiens ainsi que leurs maîtres. Cette phase là est la plus intéressante, montrant les rapports étroits entre l’homme et l’animal. C’est assez touchant et plutôt bien foutu, d’autant plus que le chien va se révéler indispensable dans cette jungle blanche.

Par la suite, le film évolue avec le départ des hommes. D’un côté, nous aurons droit aux chiens qui tentent de survivre dans la glace, recherchant de la nourriture et s’abritant du froid. Ce passage-là est assez ardu car on va voir les chiens qui meurent les uns après les autres. C’est là que devait se tenir la force du film, car les morts, tout comme les attaques sur des phoques semblent vraiment réelles. Mais le plus gros défaut est qu’il y a trop de chien et que finalement le film ne se focalise que sur deux ou trois chiens plus charismatiques que les autres. Les morts sont tristes, mais comme on ne s’est pas forcément attaché au chien, on ne se sent pas plus concernés que cela. Certes, on a un petit pincement au cœur, mais rien de bien transcendant. De l’autre côté, on aura droit aux remords du dresseur, qui pense sans arrêt aux chiens qu’il a abandonné. C’est la partie la plus pénible car elle casse le rythme et ne sert pas forcément à grand-chose, hormis le fait de montrer un homme compatissant et presque aussi triste que les chiens. Si la prestation de l’acteur est exemplaire et juste, cela ne sauve pas pour autant cette partie d’un certain ennui.

Alors bien évidemment, la réalisation est assez soignée et on retrouve quelques plans intéressants, comme lorsque les chiens découvrent une aurore boréale, mais ce n’est pas non plus la panacée. Il faut aussi reconnaître que les chiens sont de bons acteurs et que cela a dû être un casse-tête pour avoir les séquences idéales. D’un point de vue bonus, la galette est quasi vide, ce qui est exceptionnel pour Carlotta qui semble ne pas avoir pu dénicher quelques bonus acceptables et intéressants.

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Au final, Antarctica n’est pas la bombe lacrymo que l’on m’avait prescrite et je reste assez déçu. Si le film reste agréable, il manque vraiment plus d’émotion pour décrocher les larmes et même si les morts des chiens restent cruelles, il y en a trop pour que l’on puisse ressentir une quelconque émotion. D’autant plus qu’il y avait matière à faire quelque chose de plus touchant. Enfin, ne boudons pas notre plaisir de revoir un film qui a marqué son temps et qui est un mètre-étalon du film canin.

Note : 13/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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