avril 19, 2024

Qu’il est Etrange de s’Appeler Federico

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Titre Original : Che Strano Chiamarsi Federico ! – Scola Racconta Fellini

De : Ettore Scola

Avec Tommaso Lanzotti, Maurizio de Santis, Giacomo Lazotti, Giulio Forges Davanzati

Année : 2013

Pays : Italie

Genre : Documentaire

Résumé :

À l’occasion du vingtième anniversaire de la disparition d’il Maestro, Qu’il est étrange de s’appeler Federico est un film hommage à Federico Fellini, à son art, sa personnalité. Ettore Scola fait revivre leur rencontre au journal Marc’Aurelio dans les Années 50, leurs amis communs, parmi lesquels Marcello Mastroianni, et surtout le plaisir partagé de faire des films.

Avis :

Chaque pays possède son cinéaste culte. Si plusieurs sont bien souvent sur le devant de la scène, il y a toujours un réalisateur qui reste dans le cœur des gens, même après sa mort. Si en France on pourrait citer François Truffaut ou Jean-Luc Godard, ce n’est pas la même chose aux Etats-Unis ou encore en Italie. Bien entendu, cette notion de réalisateur culte est différente selon les gouts et les humeurs de chacun, si l’on est plus sensible à l’horreur, à la romance ou encore à la comédie, mais parfois, il faut mettre de l’eau dans son vin et accepter de voir que parfois un réalisateur est plus que qu’un nom pour un pays. Pour en revenir aux ritals, s’il ne faut garder qu’un seul réalisateur, ce serait certainement Federico Fellini, qui au fil de sa carrière a fait des films faisant partie du patrimoine mondial maintenant comme La Dolce Vita par exemple.

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Pour marquer les vingt ans de la disparition du célèbre cinéaste, Ettore Scola, lui-même réalisateur (Affreux Sales et Méchants), a décidé de faire un film hommage, relatant la vie de Fellini mais aussi son rapport avec lui puisque les deux hommes furent amis. Sur le fond, pourquoi pas ? Cela peut être intéressant et apporter des éclaircissements sur la vie de Fellini, permettant de mieux appréhender son œuvre. Malheureusement pour nous, sur la forme, le film se perd complètement et livre un essai expérimental plutôt raté et franchement pas si intéressant.

Le film débute avec Federico Fellini de dos, face à la mer, sur un fauteuil de cinéma. Alors plusieurs personnes passent devant, un clown, un enfant, un jongleur, un peu comme s’ils passaient un casting. De là, le film va nous montrer le narrateur, racontant la vie de Fellini étant jeune. Jusque-là, le film reste assez scolaire, même s’il joue avec les couleurs et les époques. Le début est très prometteur et donne envie de connaître la suite. On va donc voir l’entrée de Federico Fellini au journal satirique Marc’Aurelio et le fonctionnement de celui-ci. Si le film s’attarde un petit peu sur cette période, il va faire une ellipse pour ensuite aborder l’entrée de Ettore Scola au même journal. A ce moment-là, on ne parle quasiment plus Fellini et on le retrouve quelques temps plus tard au volant d’une belle voiture, payée grâce au succès de ces films. Et c’est là que le film perd complètement de son intérêt.

Le réalisateur de ce film ne parlera pas forcément des succès du réalisateur ou de son rapport avec les autres, mais simplement des liens entre lui et Fellini. Certaines phases historiques sont oubliées, le rapprochement avec Marcello Mastroianni sera abordé mais vite passé, et Ettore Scola préférera parler de métaphysique et du rapport intellectuel entre l’artiste et son œuvre dans un taxi avec un contraste entre la couleur dans le taxi et le noir et blanc extérieur. Ce passage est très long et franchement pas intéressant, perdant le spectateur qui veut plutôt en savoir plus sur la vie de Fellini. La fin du film sera malheureusement du même acabit, puisque le réalisateur veut finir en poésie et ratera le coche à cause d’une réalisation calamiteuse, qui ne prendra aucun risque et qui n’aura aucune aura.

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Au final, Qu’il est Etrange de s’Appeler Federico n’est pas un film forcément intéressant et pertinent. Voulant rendre hommage au grand réalisateur qu’est Federico Fellini, Ettore Scola se perd entre histoires trop personnelles entre eux et jeunesse similaire. A défaut d’en savoir plus sur le cinéaste, on aura un rapport avec des personnes qui ont visiblement plus compté pour Scola que pour Fellini. Du coup, on est déçu par ce film qui oscille entre l’histoire fantasque et le documentaire, essayant d’apporter de la poésie sans y parvenir et demeurant par moments trop obscur pour remporter l’adhésion du spectateur lambda. Les fans du réalisateur seront peut-être comblés, mais pour les autres, c’est une toute autre histoire !

Note : 07/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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