mars 29, 2024

After Earth

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De : M. Night Shyamalan

Avec Will Smith, Jaden Smith, Sophie Okonedo, Isabelle Fuhrman

Année: 2013

Pays: Etats-Unis

Genre: Science-Fiction

Résumé :

Après un atterrissage forcé, Kitai Raige et son père, Cypher, se retrouvent sur Terre, mille ans après que l’humanité a été obligée d’évacuer la planète, chassée par des événements cataclysmiques. Cypher est grièvement blessé, et Kitai s’engage dans un périple à haut risque pour signaler leur présence et demander de l’aide. Il va explorer des lieux inconnus, affronter les espèces animales qui ont évolué et dominent à présent la planète, et combattre une créature extraterrestre redoutable qui s’est échappée au moment du crash.
Pour avoir une chance de rentrer chez eux, père et fils vont devoir apprendre à œuvrer ensemble et à se faire confiance…

Avis :

Il est amusant de voir comment un réalisateur peut tomber dans une certaine forme de déni concernant son travail. Le cas de M. Night Shyamalan est plus que surprenant et le type possède un égo tellement démesuré qu’il est devenu une sorte d’attraction au sein du septième art. Il faut dire que le monsieur a commencé sa carrière sur les chapeaux de roue avec deux excellents films, Sixième Sens, thriller fantastique au twist imparable et Incassable, drame faisant de multiples références aux comics. Mas par la suite, l’égo de ce réalisateur a pris le dessus sur son talent, et il n’a fourni que des films mineurs, voire très mauvais. Entre Le Village, Phénomènes ou encore La Jeune Fille de l’Eau, on ne peut pas dire que M. Night Shyamalan a conquis les foules. Et malheureusement pour lui, son dernier film en date, After Earth, sorte de publicité pour la famille Smith, ne relèvera pas le niveau de sa filmographie.

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Papa, on n’aurait peut-être pas dû faire ce film…

L’histoire s’avère très simple. On commence avec un jeune homme sur le sol, mal en point et qui raconte l’histoire de ce nouvel univers. On apprend que la Terre est devenu inhospitalière et qu’en recherchant un nouvel eden, les colonies terriennes sont tombées sur des extraterrestres hostiles avec des bestioles ressentant les phéromones de la peur chez l’Homme. Les ursa, c’est le nom des bêtes, décimèrent une partie de la population, mais un homme, un ranger, ne ressentant pas la peur, pu sauver l’humanité. C’est alors qu’il part en voyage avec son fils, mais une pluie d’astéroïdes endommage le vaisseau et il s’écrase sur une planète inhospitalière, la Terre. Blessé, le père demande à son fils d’aller chercher une balise à 100km de leur position. L’adolescent va devoir se surpasser et affronter sa peur pour réussir sa mission et sauver son père.

Si le pitch n’a rien de bien original, un ado devant se surpasser et affronter son père, ce grand héros, on aurait pu s’attendre à quelque chose d’intéressant d’un point de vue réalisation et effets spéciaux. Malheureusement, ce ne sera pas le cas. En effet, le film repose sur une réalisation basique, essayant de mettre en avant des plans iconiques, mais qui sonnent faux puisque les fonds verts utilisés sont affreusement visibles et que l’on a l’impression un film des années 2000. De ce fait, les moments où le jeune pose un genou à terre pour réfléchir ou écouter son père ne fonctionne et ont même tendance à ralentir le film. Pire que cela, le film est bourré de flashbacks, toujours le même mais qui en montre un peu plus à chaque fois, et le rythme en souffre énormément et en plus, ils ne servent pas à grand-chose. C’est assez malheureux car le film souffre d’un rythme lancinant, avec beaucoup de dialogues assez inutiles et il est ralenti par des moments totalement dispensables.

D’autant plus que la structure même du film est très redondante. On a droit à des paroles suivi d’action et ainsi de suite jusqu’au happy ending hyper prévisible et forcément, le spectateur ressent un ennui qui va se propager au fur et à mesure du métrage. L’autre point noir provient du message, déjà vu et revu et qui ne tient pas en haleine. Sorte de point commercial pour la famille Smith (qui sont d’ailleurs producteurs), on aura aucune peine à découvrir le fils qui grandit à l’ombre de son père et qui ne rêve que d’une chose, briller pour satisfaire son père. Ce thème est une récurrence dans le cinéma et ici, rien de neuf ne vient réveiller le spectateur, apathique dans son fauteuil. Et cela sans vraiment revenir sur les CGI, absolument imbuvables, avec un bestiaire discutable et dénué d’originalité. De toute façon, vu que tout fait faux dans le métrage, la tronche des animaux n’échappe pas à cette règle, comme ce pauvre aigle qui ne ressemble à rien.

Enfin, et ce sera résolument le coup de gueule de ce papier, c’est la prestation des acteurs. A commencé par Jaden Smith, plutôt sympathique dans le remake de The Karaté Kid, qui est dans ce film d’une grande incompétence. Il ne suscite aucun sentiment, on ne le prendra jamais en peine, et pire que tout, il ne sera pas du tout charismatique. On est bien loin des premiers rôles de son père. Et de son côté, Will Smith est aussi très mauvais. Voulant jouer le gars monolithique et trop fort, il est transparent et absolument détestable. Il suffit de regarder la tronche qu’il tire durant tout le film, on voit bien qu’il s’emmerde sec et qu’il ne sait pas comment jouer son personnage. Pour le reste, le casting est secondaire et ne sert qu’à faire de la figuration.

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Tu as raison fils, je regrette…

Au final, After Earth est encore une fois une énorme déception de la part de M. Night Shyamalan. Bourré de défauts, à commencer par des effets spéciaux affreux, une histoire binaire et inintéressante ainsi que des acteurs en carton, ce film n’aspire à rien d’autre que d’être une vitrine pour l’une des familles les plus riches d’Hollywood. Malheureusement, Will Smith ne s’est pas adressé à a bonne personne. Il serait temps de dire à Shyamalan qu’il tient plus de Uwe Boll que de Steven Spielberg.

Note : 05/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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