mars 29, 2024

Shirley, Un Voyage dans la Peinture de Edward Hopper

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Titre Original : Shirley : Visions of Reality

De: Gustav Deutsch

Avec Stephanie Cumming, Christoph Bach, Florentin Groll, Elfriede Irrall

Année: 2014

Pays: Autriche

Genre: Drame

Résumé:

Un hommage à la peinture d’Edward Hopper et à la vie quotidienne américaine des années 1930 aux années 1960, avec la mise en scène de treize de ses tableaux prenant vie et restituant le contexte social, politique et culturel de l’époque à travers le regard du personnage féminin, Shirley.

Personnage directement inspiré de Joséphine son épouse, un modèle unique et froid. La vision d’une réalité ordinaire, sans concession.

Avis :

« Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper » est un film expérimental. Le concept étant de mettre en mouvement des peintures d’Edward Hopper. Le projet est audacieux et promet une expérience entre peinture et cinéma. Comme je suis friand de découvertes, d’autres styles et genres et surtout, que la bande-annonce m’avait tapé dans l’œil, je suis allé voir ce film étant certain de passer un superbe moment de cinéma. Et bien ce ne fut pas le cas du tout, mais vraiment pas. Car « Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper » fut pour moi une expérience très désagréable, que je n’ai pas comprise, et qui fut vraiment difficile à terminer.

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Avec ce film, le réalisateur autrichien, Gustav Deutsch nous invite à suivre la vie de Shirley, une femme ordinaire. Des années 30 aux années 60, on découvre quelques jours par-ci par-là et le tout dans une mise en abime qui mettra en scène treize tableaux du peintre new-yorkais Edward Hopper.

Un projet ambitieux, une bande-annonce superbe et un concept qui me plaisait ainsi qu’un hommage à un peintre que je ne connaissais que trop vaguement, « Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper » avec tous les ingrédients réunis pour me plaire, mais malheureusement à la place d’en ressortir émerveilleré, j’en suis ressorti frustré, fatigué et un poil énervé.

Esthétiquement le film de Gustav Deutsch est superbe et on devine très bien le travail de titan que ça dû être pour recréer ses merveilleux tableaux, et les mettre en mouvements. Les couleurs et la photographie sont tout simplement sidérants de beauté. Visuellement, je dois dire que le film m’a donné tout ce que j’étais venu chercher et j’ai vraiment apprécié ce rendu, surtout dans la première demi-heure. Car après, j’ai très vite déchanté et l’expérience a pour ainsi dire tourné au cauchemar.

Le film est d’une longueur et d’une mollesse incroyable. Aucun scénario n’est présent. Les représentations pour mettre en vie ces treize tableaux sont inintéressantes de par leur vide. On est censé suivre « le quotidien » d’une femme sur une trentaine d’années, mais à aucun moment on se prend d’affection pour elle. Je ne peux même pas dire que j’ai pris plaisir à l’observer et toute la poésie que me laissait imaginer la bande-annonce ne fut pas du tout présente.

Le film est construit presque sans dialogue, avec de longs plans fixes sans que le personnage ne bouge ou ne dise quelque chose pour nous réveiller. Pour comprendre le film, vu qu’elle ne parle pas énormément, le réalisateur a recours à une voix off, qui est en fait les pensées de Shirley, ses ressentis à certains moments de sa vie, ou par rapport aux événements qui se passent dans le pays. Pour l’événement dans le pays, on le sait puisque pour faire la liaison entre chaque tableau, comme pour marquer un chapitre, on trouvera un écran noir avec encore une voix off qui nous parlera de l’époque. Alors cela aurait marché, mais le souci, c’est que la plupart du temps, je n’ai pas bien compris de quoi Shirley nous parlait, et à d’autres moments, j’étais complètement largué, et je ne savais pas de quoi le film nous causait. J’avoue que ça m’a agacé, ça m’a beaucoup frustré, et j’en ressors vraiment déçu, car j’en attendais beaucoup de ce film.

Pour donner vie à Shirley, le réalisateur a choisi Stéphanie Cumming, jeune actrice qui m’est inconnue. La comédienne dégage quelque chose, mais le film est si difficile d’accès, et son personnage si énigmatique que je ne serais vraiment dire si elle est bien ou non dans le film. Par contre, je l’ai vraiment trouvé très belle et plusieurs fois, elle captive l’écran avec son regard, mais je reste dubitatif par rapport au film et à son personnage.

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Gustav Deutsch a donc fait ici un petit bijou esthétique, doublé d’une perle d’ennui. Le projet était vraiment intéressant et ambitieux, mais scénaristiquement parlant, je ne suis pas du tout parvenu à entrer dans le film. Je pense que le réalisateur aurait dû se concentrer plus sur l’histoire et rendre ces moments de vivant plus clairs, car si le film avait été ainsi, l’expérience aurait été excellente, c’est dommage.

Note : 05/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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