Avis :
Drôle de chemin de carrière que celle de Kissin’ Dynamite. En effet, au départ, le groupe s’appelait Blues Kids car les membres jouaient… du blues. Deux albums sont même sortis en 2004 et 2007. Puis, sur un coup de tête, le groupe décide de changer de nom, et par la même occasion de changer de registre. La formation se sentant en mutation, en évolution, ils décident d’embrasser le Hard et le Glam et de se nommer Kissin’ Dynamite, d’après un morceau d’AC/DC. Le groupe connaitra alors un succès certain, avec un aspect revival des années 80 assez poussé. Cheveux au vent et toutes manières dehors, le groupe va sortir un album tous les deux ans depuis 2008. Crise sanitaire oblige, il faudra néanmoins attendre quatre années pour voir débouler le septième effort des teutons avec Not the End of the Road. L’attente valait-elle le coup ?
Pied au plancher
Il est difficile de croire que quelques jeunes décident de se lancer dans une époque qu’ils n’ont pas connu et pourtant, c’est que fait Kissin’ Dynamite. Dans un élan rétrograde mais jouissif, les allemands semblent faire fi de la modernité et envoient du tube typé 80’s en pagaille. Not the End of the Road, le premier morceau, met de suite dans l’ambiance, ne laissant que peu de doute sur les ambitions complètes de la formation. On est là pour foncer tête baissée dans du Glam Heavy et faire plaisir à tout le monde. C’est punchy, le solo, plutôt court, s’insère parfaitement dans la mélodie et on prend un malin plaisir à écouter ça. Loin de lâcher la bride, avec What Goes Up, le groupe lorgne vers le Hard Mélo pour fournir un titre enjoué et diablement efficace. Alors certes, c’est surfait et très calibré, mais ça fonctionne à plein régime.
Loin de faiblir par la suite, Only the Dead lance les hostilités dès le départ en balançant son refrain avant d’enchaîner avec des riffs exaltants. Encore une fois, on a la sensation d’avoir entendu cela plusieurs fois, mais force est de reconnaître que c’est très efficace et que l’on prend vraiment du plaisir. C’est d’ailleurs dans ces moments que le groupe s’avère être le meilleur. Des titres comme Yoko Ono ou encore All for a Halleluja sont des exemples flagrants. C’est simple, ça va droit au but, on se retrouve avec quelques solis solides et globalement, on ressort de ces morceaux avec la banane. Il est aussi difficile de résister aux refrains, toujours catchy en diable et qui rentrent immédiatement en tête. Cela marche aussi avec Defeat It et son refrain mémorable ou encore avec Voodoo Spell, même si on reste plus prudent avec celui-ci, en dessous du reste.
Trop de ballades
Comme on peut le voir, le dernier album de Kissin’ Dynamite est une bonne dose de bonne humeur et de plaisir. Cependant, tout n’est pas parfait et on retrouve toutes les scories propres au Glam, avec des ballades qui phagocytent l’ensemble de l’album. La première à faire surface est Good Life, avec des invitées prestigieuses, notamment la chanteuse de Delain et celle de Thundermother. Le résultat n’est pas à la hauteur de nos espérances, avec quelque chose de mou et qui n’a pas vraiment d’ampleur. C’est bien trop classique. Coming Home sera un peu plus nerveux, mais on va rester sur un truc Hard FM pas forcément réjouissant et bien trop cliché. Quant à Gone for Good, c’est assez touchant, encore faut-il passer outre des manières redondantes. Enfin, Scars clôturera l’ensemble, en semblant reprendre Immortal d’Evanescence dans son intro et c’est joli, mais en dehors du style global de l’album.
Au final, Not the End of the Road est un album qui sent à plein nez la joie et l’espoir en un avenir meilleur. Ce qui ne peut que faire du bien en ces temps pénibles. Les compos sont simples et stéréotypées, mais elles fonctionnent et donnent une furieuse envie de chanter et de danser. Le seul bémol que l’on peut apporter à cela, hormis un calibrage regrettable, c’est la présence de ballades qui ne font pas vraiment le job et cassent le rythme enjoué de l’ensemble. Bref, un album au final réussi, les fans apprécieront sans le moindre doute, mais qui a aussi quelques menus défauts dont il est difficile de passer outre.
- Not the End of the Road
- What Goes Up
- Only the Dead
- Good Life
- Yoko Ono
- Coming Home
- All for a Halleluja
- No One Dies a Virgin
- Gone for Good
- Defeat it
- Voodoo Spell
- Scars
Note : 14/20
Par AqME