novembre 2, 2024

Alestorm – No Grave but the Sea

Avis :

On a la sensation de commencer nos chroniques métal de la même façon, mais cela se vérifie encore une fois, le genre se diversifie de plus en plus et propose des sous-genres de plus en plus complexes. Si on connait tous le Death, le Black, le Nu Métal, le Folk, certains sous-genres sont plus difficiles à appréhender comme le Raw Death Métal, le Technical Black Métal ou encore le Brutal Metalcore et j’en passe. Fondé en 2004, Alestorm est un groupe qui a fondé un nouveau genre, mais qui se focalise plus sur son image que sur sa musique. En effet, le groupe a inventé le Pirate Métal. Sans aucune surprise, cela signifie que les cinq gaillards du groupe aiment les histoires de flibuste et possède un univers qui tourne autour des plus grands corsaires de l’histoire. Mais ce n’est pas tout, puisque le groupe aime aussi l’humour et ne s’en cache pas une seule seconde avec des clips à tendance comique et des paroles souvent crues qui parlent de trésor, de mer mais aussi et surtout de bière et de rhum. Ayant connu un succès au début de leur carrière en 2008 après avoir signé sur leur premier label, Alestorm (tempête de bière pour les allergiques à l’anglais) continue son petit bonhomme de chemin et signe avec No Grave but the Sea son cinquième opus, qui est dans la continuité du précédent, à savoir un folk métal plaisant, festif, mais qui possède quelques variations salvatrices, grâce notamment à l’ajout de quelques sessions metalcore.

Le skeud débute avec le titre éponyme de l’album, à savoir No Grave but the Sea. Le morceau est un pur titre festif, qui donne immédiatement envie de bouger et qui rentre parfaitement dans la case Folk Métal. Les riffs sont plutôt agressifs mais enjoués, les chœurs du refrain donnent une véritable envie de faire une ronde et Alestorm sait comment faire plaisir à son public. La suite sera du même acabit avec malgré une insertion moderne au départ, le son d’un jeu vidéo rétro. Cependant, Mexico oubliera vite cette introduction pour partir encore une fois sur du Folk pure souche, avec un refrain qui rentre rapidement en tête et une rythmique absolument géniale. Le groupe sait y faire pour emporter l’adhésion et surtout rendre sa musique très accessible, comme c’est le cas sur cet album. D’ailleurs, certains titres deviendront des imputables à l’album comme Pegleg Potion et son solo de gratte stratosphérique ou encore Man the Pumps et son aspect épique qui est d’une grande maîtrise technique.

En parlant de technique, ce qui marque le plus dans cet album, c’est clairement la présence des claviers qui vont de véritables merveilles. Si on les ressent fortement dans Man the Pumps, on pourra aussi et surtout les noter dans To the End of the World (référence à Pirates des Caraïbes), l’un des meilleurs titres de l’album, épique au possible et renforçant cela avec un accordéon qui s’accorde parfaitement avec tout le reste. C’est simple, le titre est puissant, emportant son auditeur sur un navire pirate en pleine célébration d’une victoire. Ce titre est clairement dantesque et donne toutes ses lettres de noblesse au sous-genre du Pirate Métal. Tout comme Treasure Island qui contient son lot de sonorités proche du cinéma et qui donne une dimension fabuleuse au skeud. Oui, Alestorm, ce n’est pas que de la rigolade, c’est aussi des moments flamboyants et un Folk Métal qui ne se fout pas de la gueule de son public. Et cela même si l’humour est très présent dans le skeud, à l’image de Fucked With an Anchor, un titre ultra prenant et d’une finesse sans nom. On peut aussi citer Pirate Pizza Party comme titre bonus qui est très courte mais qui reste assez fun. Mais l’atout de cet album, c’est aussi que le groupe ne se repose pas sur ses lauriers et propose parfois quelques titres qui lorgnent vers d’autres genres, comme le metalcore. L’exemple le plus prenant est Alestorm, qui débute avec un chant crié maîtrisé pour arriver à un refrain puissant doté de riffs très agressifs auxquels viennent se calquer quelques morceaux de claviers très intéressants. Bref, le groupe propose autre chose et le fait avec une certaine maestria.

Au final, No Grave but the Sea, le dernier album d’Alestorm, est une belle et profonde réussite. Si on peut regretter quelques moments d’égarement avec des titres moins puissants, le groupe sait tout de même se réinventer et proposer un sous-genre presque unique et finalement très prenant, aussi bien dans l’univers, que dans la rythmique ou la technique. Un album fort plaisant, un agréable mélange de Folk, Metalcore et Pirate Metal qui change de tout ce que l’on peut entendre en ce moment.

  1. No Grave but the Sea
  2. Mexico
  3. To the End of the World
  4. Alestorm
  5. Bar Und Imbiss
  6. Fucked with an Anchor
  7. Pegleg Potion
  8. Man the Pumps
  9. Rage of the Pentahook
  10. Treasure Island
  11. Pirate Pizza Party (Bonus)

Note: 17/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hJ_eVIZkjZE[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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