avril 25, 2024

Big Little Lies Saison 1

D’Après une Idée de : David E. Kelley

Avec Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Shailene Woodley, Alexander Skarsgard

Pays: Etats-Unis

Nombre d’Episodes: 7

Genre: Comédie, Drame

Résumé:

Quand Madeline, Jane et Celeste se lient d’amitié par l’intermédiaire de leurs enfants, elles ne se doutent pas qu’elles vont se retrouver, des mois plus tard, au centre d’un tragique accident, survenu à la fête de l’école. Qui est mort ? Qui est responsable ? Et pour quelle raison ? Secrets, rumeurs et mensonges ne faisant pas bon ménage, tout l’univers de la petite ville de Monterey va être secoué de violents soubresauts.

Avis :

David E. Kelley, c’est le petit génie de la télévision. Un petit génie qui est en perte de vitesse depuis une bonne dizaine d’années. Alors qu’il avait commencé une carrière riche et fleurissante, dans laquelle on trouve « Ally McBeal« , « Docteur Doogie« , « Chicago Hope » ou encore « Boston Justice« , le showrunner David E. Kelley n’a malheureusement plus réussi à s’attirer les amours du public, des critiques et des audiences depuis presque dix ans. Pourtant très actif, ses séries arrivent peu à dépasser l’unique saison et bien souvent, elles sont annulées on ne peut plus vite.

Alors que « The Crazy Ones« , une série pourtant portée par la très populaire Sarah Michelle Gellar et l’inoubliable Robin Williams n’a pas convaincu en 2014, David E. Kelley nous revient cette fois en très belle compagnie et dans un format qu’il ne connaissait pas, puisqu’il s’agit ici de sa première mini-série.

Adapté du roman « Petits secrets, grands mensonges » de Liane Moriarty, David E. Kelley s’offre son plus beau retour. Un retour parcouru de suspens, d’intrigues, de soupçons et de révélations bluffantes. En sept épisodes d’un peu moins d’une heure, « Big Little Lies » s’avère être une jolie petite perle particulièrement critique sur sa société et ses personnages. Bref, une belle et bonne petite série, qui est, en prime, tenue par l’un des plus beaux et impressionnants casting de l’année.

Monterey, Californie, Etats-Unis, Madeline et Céleste se lient d’amitié avec Jane, une jeune maman qui vient d’emménager dans la ville. Le jour de la rentrée scolaire, un incident se produit. Un incident qui va installer une tension dans la ville. Une tension qui va dégénérer tout au long de l’année pour finalement amener vers un funeste destin.

« Big Little Lies » est une série qui attise la curiosité de par son casting impression de stars. Imaginez Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Laura Dern, Shailene Woodley, Zoe Kravitz pour les comédiennes et chez les mecs, on retrouve, Alexander Skarsgård, Adam Scott, Jeffrey Nordling ou encore P.J. Byrne, inutile de préciser que Jean-Marc Vallée, en plus de leur donner de très beaux rôles, tire le meilleur d’eux-mêmes. Et oui, il faut aussi ajouter à cela que la série est réalisée par une certain Jean-Marc Vallée, réalisateur des très bons « C.R.A.Z.Y.« , « Dallas Buyers Club » et « Démolition » pour ne citer qu’eux. Alors forcément, une série pareille a tendance à légèrement attiser la curiosité, même si on pouvait craindre que ce parterre de stars ne soit qu’un rideau de fumée.

Mais à notre grand bonheur, « Big Little Lies » va tenir toutes ses promesses et sera bien plus qu’une série de stars. Le très gros point fort de la série de David E. Kelley et Jean-Marc Vallée, c’est de nous intriguer dès le départ. Montée sur des flashbacks, la série nous vend un meurtre pour la fin de l’année et chacun des personnages va alors devenir un suspect potentiel. Partant de là, « Big Little Lies » nous replonge alors dans cette année et va nous présenter chacun en détails. Toutes ces femmes et ces familles aux apparences parfaites, vont alors cacher chacune quelque chose. Ce qui est très bien avec la série, c’est qu’elle arrive à finement jouer avec les lignes, offrant beaucoup de suspects et suspectes, sans jamais trop en faire. Dès lors, un peu comme l’inspectrice qui mène l’enquête sur le meurtre, on se met à faire attention à chacun des personnages. Est-ce lui ou elle ? Qui est l’assassin et pourquoi ? Puis qui est la victime et pourquoi ? Autant de questions que le créateur arrive à garder sécrètes jusqu’à son dernier épisode. David E. Kelley ira même jusqu’à s’amuser avec nous, nous offrant des indices qui se contredisent pour que le spectateur finalement se mette à soupçonner tout le monde et personne à la fois.

Puis derrière ce côté thriller que peut avoir la série, David E. Kelley en profite aussi pour dresser un portrait peu flatteur des banlieues huppées américaines. Des banlieues qui sont le lieu de tous les ragots, de toutes les jalousies, de toutes les haines. Des banlieues où de petits incidents prennent des proportions désastreuses. Des banlieues qui vivent aussi beaucoup plus sur le paraître. Ces familles soi-disant parfaites, qui une fois les portes fermées s’entre-déchirent et où chacun a sa part d’ombre. David E. Kelley a très bien su écrire sur ces banlieues en évitant les caricatures injustifiées ou les amalgames. Résultat, le portrait est peu flatteur, très critique et en même temps très optimiste, car le showrunner sait faire la part des choses et met aussi en relief les bons côtés. La série aborde l’entraide, l’amitié, l’amour ou encore l’éducation.

Le showrunner nous invite aussi dans trois vies qu’il décrit parfaitement. Avec ces trois femmes, la série va aussi pouvoir aborder des sujets importants, comme les femmes battues, les mères célibataires, ou encore les adultères. Bref, « Big Little Lies » est une série particulièrement riche.

C’est aussi une série qui est très soignée dans sa mise en scène. C’est une série qui nous emmène dans un lieu, la ville de Monterey, et pose cette ville comme le témoin impuissant des déboires et autres dérives de ses habitants. Si on peut reprocher à Jean-Marc Vallée de faire dans le classique avec cette réalisation, on restera très accroché par l’ambiance, les suspens et les doutes que le réalisateur a su insuffler à sa série. Et finalement, la seule petite déception que la série apporte, c’est un petit manque d’émotion, car si l’on est pris par la série, si l’on cherche à savoir le pourquoi du comment avant la résolution finale, si l’on est touché par ces personnages, il manque un petit élément d’émotion en plus, pour être totalement transcendé par la série.

« Big Little Lies » reste néanmoins une véritable petite perle en la matière.

C’est un très grand retour pour David E. Kelley qui signe-là un scénario brillant, prenant et fascinant et l’on ne peut que vous conseiller de vous laisser enfermer dans la petite bourgade de Monterey et essayer de découvrir qui a fait quoi et pourquoi, vous ne serez pas déçu du détour.

Note : 15/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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