But du jeu :
De l’Antiquité à l’époque Contemporaine, amenez votre civilisation à son paroxysme. Développez vos technologies et engrangez des Points de Culture. Mais attention, les autres joueurs vont vouloir vous faire la guerre…
Avis :
Through The Ages (TTA) est un jeu de gestion de ressources crée par Vlaada Chvátil dans lequel le hasard tient une place très peu importante. Au cours des trois âges du jeu nous allons découvrir des technologies de plus en plus performantes pour augmenter notre production et améliorer nos bâtiments. Nous commençons tout naturellement à l’âge 0, l’Antiquité, pour se diriger vers l’âge 3, l’époque moderne.
Nous disposons en début de partie de quatre actions civiles (pions blancs) et deux actions militaires (pions rouges), servant des buts totalement différents. Les actions civiles sont le cœur du jeu car avec elles, il est possible d’acheter des cartes de la ligne centrale, de les jouer, d’acheter des ouvriers, de construire des bâtiments en jouant des ouvriers et même de les améliorer. On peut même construire des Merveilles ou jouer des Leaders, figures emblématiques de notre Histoire ! Mais commençons par le commencement…
Dans ce jeu, nous disposons de plusieurs types de ressources : la nourriture, le minerai, la science et la culture. La nourriture sert à acquérir des ouvriers (pions jaunes) qui vont être répartis sur les différentes technologies, les transformant en bâtiments. Le minerai permet d’utiliser les ouvriers pour construire lesdits bâtiments, mais aussi les Merveilles. La science est dépensée pour construire les technologies des différents bâtiments. Et la culture représente les points de victoire. D’une certaine façon tout est lié et il faut augmenter la production de toutes les ressources de façon plus ou moins homogène pour s’en sortir. Avoir trop de nourriture ou trop de ressources entraîne un malus à cause de la Corruption et doivent être dépensées, trop d’ouvriers coûtent plus cher en nourriture et il faut les nourrir… Et en plus de tout cela, il faut les contenter en augmentant la jauge de bonheur sous peine de voir notre production réduite à néant pour le tour (à la fin de notre tour, on gagne des ressources selon nos différents niveaux).
Pour augmenter la production d’une ressource, il faut placer un ouvrier sur la carte correspondante en dépensant du minerai, chaque ouvrier donnant une ressource du type en question. Au début, les cartes ne produisent qu’une ressource de chaque, mais en achetant des technologies d’amélioration, cette donnée augmente. Par exemple, à l’âge 1 il est possible d’acquérir une carte de technologie donnant deux minerais au lieu d’un. Ainsi, chaque ouvrier sur cette carte donnera… deux minerais par ouvrier. Le nombre d’ouvriers étant limité et de plus en plus cher, l’on comprend rapidement que ces cartes sont presque indispensables. Que l’on se rassure, même si l’on rate ces cartes il en existe aux âges supérieurs, mais y mettre un ouvrier coûte d’autant plus cher…
Avec seulement quatre actions par tour, l’on se rend rapidement compte qu’il est impossible de tout faire. Les choix sont très importants car ils peuvent conditionner une orientation de jeu. Surtout en partant du principe que parmi les treize cartes de la ligne centrale, certaines vont disparaître au début du tour de chaque joueur pour être remplacées. Ainsi la plupart vont forcément nous passer sous le nez. Mais c’est justement cette dimension qui rend le jeu intéressant. L’on se rend compte que pour faire ceci il faut cela, que s’il l’on veut prendre telle carte il faut faire l’impasse sur telle amélioration… Sans cesse les choix évoluent et l’arbre des possibilités s’étend.
Une fois par tour, chaque joueur dispose également d’une action politique. Il peut s’agir d’un événement qui affectera le jeu quelques tours plus tard, ou même de déclarer la guerre à un adversaire. Voire… abandonner ! En effet, il s’agit je crois du seul jeu que je connais où abandonner est une action, c’est assez exceptionnel pour être noté. Même si je n’ai jamais vu quelqu’un utiliser cette possibilité, elle existe.
Un autre aspect qui me plaît beaucoup, c’est que l’on se prête à sourire à la vue de certaines améliorations à mesure que l’on avance dans le temps : les mines de charbon remplacent celles de fer, Albert Einstein succède à Aristote et Léonard de Vinci parmi les leaders possibles, et le Colosse de Rhodes cède sa place au Chemin de Fer Transcontinental puis à la Conquête Spatiale lorsqu’il s’agit des Merveilles.
Pour conclure, TTA est-il un jeu parfait ? Oui… Mais non. Le gros point négatif réside dans la durée d’une partie. Si cela ne me dérange pas, ce n’est pas le cas pour tout le monde. Le jeu a le bon goût de proposer une version édulcorée et une version complète mais pour une partie à quatre joueurs, il faudra compter respectivement environ 3h et environ 7h. C’est beaucoup et tout le monde n’a pas le temps et la patience. Pour autant cette durée passe réellement toute seule, l’on sent très peu que l’on vient de passer une demi-journée entière à jouer, tant le jeu est fluide. Il n’est fatiguant ni physiquement ni mentalement. Et ce serait dommage de se priver d’un tel bijou de jeu de gestion pour un tel motif. Il suffit de prévoir le temps et de prévenir les joueurs !
Un gros coup de cœur d’un auteur que j’apprécie particulièrement.
Note : 19/20
Par Flippy Who
Super présentation du jeu. Elle reflète bien ce qu’est le jeu !
Le jeu est agréable à jouer. Il reste dans la thématique. Et l’auteur n’est autre que Vlaada Chvátil. Pour les fans, c’est lui qui a fait entre autre Galaxy Trucker et Space Alert.
Mais en effet, un défaut qu’on pourrait reprocher à Through the Ages, c’est la durée un peu longue d’une partie. Mais en même temps, c’est une durée normale, voir même courte, pour un jeu de civilisation de ce style. Après ils faut savoir ce qu’on veut :-p
Et encore… Après discussion avec un vendeur de jeux, 8h c’est extrêmement long. Eux font des parties de 1h par joueur maximum, je ne sais pas comment ils font. Ce doit être possible avec des habitués.