avril 19, 2024

Code of a Killer

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D’Après une Idée de : James Strong

Avec John Simm, David Threlfall, Dorothy Atkinson, Lydia Rose Bewley

Pays: Angleterre

Nombre d’Episodes: 2

Genre: Policier

Résumé:

En 1984, Alec Jeffreys révolutionna le travail de la police. Ce généticien britannique développa les techniques d’empreintes génétiques alors qu’il travaillait à l’université de Leicester. Le procédé sera utilisé pour la première fois dans une affaire policière menée par David Baker, qui doit résoudre le viol et le meurtre de deux jeunes filles, Lynda Mann et Dawn Ashworth.

Avis:

Ce qui est assez drôle, et que l’on remarque très facilement, c’est la différence énorme qu’il y a entre les séries anglaises et les séries américaines. Alors que de l’autre côté de l’atlantique, les producteurs ont tendance à tomber dans la démesure avec des séries interminables, aux saisons dépassant très souvent les vingt épisodes, chez nos amis britanniques, ce n’est pas la même chanson et ils privilégient la plupart du temps des programmes assez courts, concis et qui ont peu d’épisodes. Bien entendu, je ne compte pas l’institution qu’est « Doctor Who« , car la série fait office d’exception à la règle.

Diffusé sur la chaîne anglaise Itv, je n’étais pas certain que « Code Of A Killer » puisse dépasser les frontières de la Grande-Bretagne. Petite série de deux épisodes d’une heure seulement, « Code Of A Killer » se base sur des faits réels et a des vertus presque de documentaire. Très intéressant à suivre, je dois quand même dire que je reste un peu déçu, car cette petite série manque de profondeur et de caractère et malgré le fait qu’elle est très bien, elle ne marquera pas forcément les esprits, alors qu’elle parle d’un sujet révolutionnaire.

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1983, Lynda Mann une jeune adolescente de quinze ans, est retrouvée violée et étranglée non loin de chez elle. L’inspecteur David Baker promet alors aux parents de la jeune fille de retrouver l’homme qui a fait ça. Mais l’enquête n’avance pas et bientôt les jours laissent place aux mois puis aux années sans qu’aucun élément ne puisse apporter le moindre suspect. Été 1986, Dawn Ashworth, une autre adolescente, est retrouvée morte dans les mêmes conditions. L’inspecteur Baker en est persuadé, il a affaire à un serial killer. Mais là encore, aucun indice n’est retrouvé. L’inspecteur Baker entend alors parler dans les journaux du Docteur Alec John Jeffreys, un généticien qui vient de trouver le moyen de lire l’ADN d’un individu. Et comme du sperme a été retrouvé sur chacune des jeunes filles, l’inspecteur Baker voit en cette nouvelle technique le moyen de retrouver l’assassin. Il demande donc l’aide du généticien.

Très fan de John Simm, un petit comédien anglais pas si connu que ça chez nous, je me fais un devoir d’essayer de voir chaque nouveau projet dans lequel il joue. J’attendais donc avec beaucoup d’impatience « Code Of A Killer« , qui s’annonçait comme un thriller bien noir, prenant et typiquement anglais. Et j’en ressors quelque peu déçu, dans le sens où la série est assez loin de ce qu’elle m’avait vendu. Si elle est loin d’être mauvaise, j’attendais quelque chose de plus sombre et surtout de moins convenu, de moins mollasson. En fait, tout a l’air au ralenti ici. L’enquête, les relations entre les différents personnages, la série manque de caractère, de drame et de souffle pour vraiment passionner. Et il ne lui manque vraiment pas grand-chose, car hormis ça, je n’ai pas grand-chose à lui reprocher.

L’époque est très bien reconstituée. L’histoire est très intéressante et montre bien les recherches du Docteur Jeffreys pour arriver à déchiffrer ce code en amont de l’enquête. L’idée de nous raconter cette immense découverte est très bien et le fait de montrer comment le gouvernement, au départ réticent, a su s’en servir pour attraper ce tueur, est bien vu, surtout que le tout est véridique. L’enquête est pas mal, et j’ai aimé découvrir comment cette découverte a été une avance révolutionnaire à l’époque. Surtout en ce moment, à l’heure des séries comme « Les experts » qui usent et abusent des avancées technologiques pour résoudre leurs problèmes. Je trouve très intelligent et intéressant de voir les espoirs, mais aussi les doutes et les craintes qu’elle apporte. Puis la crédibilité qu’elle peut avoir ou non aux yeux de certains. Plus que les meurtres et l’enquête en elle-même, « Code Of A Killer » est avant tout une série qui rend hommage à l’inventeur de cette technique, Sir Alec John Jeffreys. La série se pose alors comme un témoin et l’aspect documentaire qu’elle aborde va dans ce sens, ce qui est vraiment très ben. C’est simplement dommage qu’à vouloir garder ce sens très réel et documentaire, le réalisateur a un peu oublié de donner à sa série une vraie empreinte, un divertissement, l’envie de nous impliquer dans cette enquête.

Les acteurs sont impliqués dans leur rôle. David Threlfall en inspecteur est très bon, c’est limite une vraie révélation ce comédien. John Simm est excellent en généticien accro à son boulot. Les deux forment un bon duo, et ils arrivent à très bien nous faire ressentir leurs frustrations et leurs craintes. Les parents des victimes sont excellents, elles n’en font pas trop et pour ce qui concerne Dorothy Atkinson, la mère de la deuxième tuée, ses choix changent quelque peu de ce qu’on a l’habitude de voir.

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J’ai passé un bon moment devant cette petite série, qui est passé bien vite. Il faut dire que les deux épisodes s’enchaînent très vite et à la rigueur, j’aurais plus compris que le réalisateur James Strong en fasse un film tant pour le coup le format série ne sers pas à grand-chose. Mais bref, « Code Of A Killer« , malgré le fait qu’il lui manque ce petit quelque chose en plus pour qu’elle soit terrible, mérite tout de même le coup d’œil, ne serait-ce que pour son côté historique et instructif de la découverte de la lecture du code génétique et de l’emploi de celui-ci pour la première fois.

Note : 13/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-zd1HzWl96Y[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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