D’après une idée de : Frank Darabont d’après le comics de Robert Kirkman et Charlie Adlard
Avec Andrew Lincoln, Steven Yeun, Norman Reedus, Chandler Riggs
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame, Horreur
Nombre d’épisodes : 16
Résumé :
Après une apocalypse ayant transformé la quasi-totalité de la population en zombies, un groupe d’hommes et de femmes mené par l’officier Rick Grimes tente de survivre…
Avis :
Voilà maintenant cinq années que AMC nous entraine avec ses morts-vivants à la suite de Rick Grimes et sa troupe. Issu du comics du même nom, The Walking Dead est l’une des séries qui est le plus vues aux Etats-Unis et dans le monde. Fier de ce succès, la série continue d’évoluer essayant de suivre plus ou moins l’itinéraire du comics tout en essayant de s’en affranchir en proposant de nouvelles péripéties et des personnages inventés pour la télé. Néanmoins, si l’on doit reprocher une chose à cette série, c’est que malgré le succès, elle pourrait être bien meilleure que ce que l’on nous fournit en ce moment et cela depuis au moins trois saisons. S’efforçant de tenir sur seize épisodes avec une pause hivernale au bout de huit opus, la série s’essouffle rapidement et fonctionne sur le même schéma narratif. Cette saison cinq, qui vient de s’achever, va-t-elle renverser la vapeur ?
Bien sûr que non ! Pourquoi changer une recette qui marche à tous les coups et qui fait de plus en plus d’émules dans le monde. La série fait même des envieux, se faisant presque copier par The Asylum avec son fun et divertissant Z Nation. Cette nouvelle saison fonctionne alors comme le reste sur le plan narratif. On aura donc une entrée en matière avec deux premiers épisodes assez intéressants, qui forcent plus ou le moins le spectateur à regarder. Ensuite, il ne se passe quasiment rien jusqu’à l’épisode de mid-season, le huit, où un énorme cliffhanger va se produire pour teaser sur la suite et s’assurer un succès. Ensuite, plus rien jusqu’aux deux derniers épisodes, où tout se passe en quelques minutes, frôlant parfois l’ubuesque. Et pour le coup, ce dernier épisode comporte beaucoup d’éléments prouvant une fois de plus que la série aurait mérité d’être écourtée.
C’est vraiment dommage car la série comporte énormément de bonnes idées et se focalise surtout sur les relations humaines et les différentes structures que peut aborder l’être humain lorsque la civilisation n’est plus. Ainsi, on aura un semblant de fonctionnement dans un hôpital, tentant de vivre selon une méthode de dominé/dominant. Bien évidemment, cela ne marchera qu’un temps avec les abus et les dérives que cela entraine. C’est dans ce lieu qu’un évènement dramatique et touchant va se produire, mais l’effet sera annihilé par la façon dont cela se produit. En effet, la série force les sentiments, appuie beaucoup trop sur ce que l’on doit ressentir et finalement, le spectateur est exclu de cette empathie à cause d’image iconique vraiment pas nécessaire durant ce passage qui aurait mérité à être plus sobre. Ensuite, on va avoir un semblant de structure ressemblant à la société actuelle, mais montrant que dans ce monde de zombies, tout est remis en cause, jusqu’au port d’arme pour se défendre.
Les relations entre les personnages sont aussi intéressantes mais ne sont finalement pas assez mises en avant. Eugene qui leurre tout le monde par exemple est un personnage difficilement identifiable et il y aurait pu avoir autre chose avec lui, mais il ne servira à rien durant le reste de la saison. Tout comme Maggie, pourtant l’un des personnages principaux de la série, qui fait de la figuration durant cette saison, les showrunners ne sachant que faire de ce personnage. La relation père/fils entre Rick et Carl n’est même plus d’actualité et la bluette entre Carl et une jeune est à peine survolée. La série préfèrera s’axer sur les remises en questions bien lourdes de Sasha qui veut mourir ou encore du prêtre, le personnage le plus détestable de la série et qui ne sert absolument à rien à part rajouter de la lourdeur à un récit déjà bien plombant et une écriture qui traîne en longueur.
Enfin, le plus gros problème provient de la longueur d’une saison. Seize épisodes, c’est beaucoup trop, surtout avec une écriture aussi volatile. Le format de la série Banshee (10 épisodes de 50 minutes) serait l’idéal pour The Walking Dead, évitant ainsi toute longueur et permettant d’effacer les épisodes inutiles où les personnages marchent et discutent durant des heures. D’autant qu’avec le format actuel, la série s’épuise et fournit un dernier épisode où tout se passe en dix minutes, offrant ainsi des situations improbables. Entre un sauvetage in extremis, une vengeance, des retrouvailles, une mort stupide et des nouveaux méchants en approche, on peut dire que le lot de rebondissements est épuisé jusqu’à la corde. Sans compter sur les faux-raccords, où un prêtre peut décapiter un zombie et en tuer un autre avec une pierre sans tacher son pull blanc immaculé. Fort heureusement, la série comporte quelques bons moments, dont des passages gores qui satisferont tous les fans de zombies et qui sont vraiment bien foutus.
Au final, la saison cinq de The Walking Dead est dans la lignée des précédentes, fournissant quelques bons moments perdus dans un océan de longueurs et de palabres inutiles. Néanmoins, la série ayant un succès monstre, je ne vois pas pourquoi les showrunners changeraient quoi que ce soit et c’est bien dommage car la série pourrait être tellement mieux. Enfin, espérons que Negan fasse son apparition et qu’il ne soit pas trop édulcoré par rapport aux comics.
Note : 13/20
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Par AqME