avril 20, 2024

Cendrillon – Fables

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Auteurs : Bill Willingham, Chris Roberson, Shawn McManus

Editeur: Urban Comics

Genre: Fantastique, Policier

Résumé :

Lorsque de mystérieux artefacts magiques transitent des Royaumes jusqu’au monde des Communs, il revient à Cendrillon, meilleur agent secret en service, d’entrer en action. De Manhattan à Dubaï, la belle infiltre le milieu de Fables exilés et découvre l’implication d’un certain Aladdin.

Avis :

Il n’y a pas que les super-héros dans la vie. On a souvent tendance à croire que le comics américain n’est fait que de bonhommes en collant avec des superpouvoirs afin de sauver la veuve et l’orphelin. Mais on oublie que le domaine du comics n’est pas que Marvel ou DC, même s’ils ont le monopole du genre et que les auteurs de ses boîtes ont fondé une nouvelle mythologie. Vertigo ne spécialise dans d’autres genres, d’autres styles et c’est avec plaisir que Urban Comics édite certaines nouveautés qui valent le coup d’œil. Fables est une saga inventée par Bill Willingham et qui n’est pas prête de s’arrêter. Alors que le vingt-troisième tomes va sortir en France, Fables cartonne plus que jamais et semble bien tenir la route. Et pourtant l’idée n’est pas nouvelle, puisque les personnages de contes de fées, de la littérature fantastique et autres, se retrouvent parmi les humains car ils furent chassés de leurs royaumes par l’Adversaire. On a déjà connu cela avec Once Upon a Time, série qui a son succès auprès d’un public assez féminin. Mais cela n’empêche pas la saga d’être très plaisante, innovante et de faire des spin-off, signe d’une grande santé.

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Cendrillon – Fables se concentre exclusivement sur le personnage dudit conte et on va la voir sous un autre jour. Il est plutôt conseillé de lire les Fables, ou tout du moins le premier tome, pour bien saisir l’environnement car on rentre directement dans le vif du sujet avec ce spin-off. Cendrillon travaille pour les Fables dont le maire est La Bête et Blanche-Neige l’adjointe au maire. Vivant dans une société cachée des humains normaux, les Fables non humains sont parquées dans le Jardin. Cendrillon est une agente spéciale au service de la Bête et doit mener à bien des enquêtes et des missions périlleuses. Aux yeux des fables, elle est une potiche qui tient un magasin de chaussures et qui prend du bon temps. Lors de la première aventure de ce diptyque, elle va devoir s’associer à Aladdin afin de résoudre une affaire urgente. Des armes magiques sont vendues à des humains et cela pourrait mettre en péril un équilibre déjà précaire. Dans sa deuxième enquête, elle doit protéger un fable russe d’une tueuse sans pitié, Dorothy, venant du monde d’Oz.

Dès la couverture, on sait à qui s’adresse le comics. Si le public féminin n’est pas privilégié dans la lecture de ce genre de média, Fables semble être le bon compromis. Cendrillon ne fait pas exception à la règle puisqu’il s’agit d’enquêtes qui ne sont pas sans rappeler Charlie et ses Drôles de Dames avec un peu de James Bond et une pointe de féminité. Les scénarios sont relativement simples et quelqu’un de rompu à la saga originelle ne sera pas dépaysé. Mais pour les néophytes, cet opus semble être un bon point de départ pour voir si l’on accroche ou pas à cet univers. Sans pour autant être exceptionnel, le comics se lit assez vite et sans déplaisir. Il faut dire que l’auteur sait ménager son suspens et mélange habilement espionnage, enquête et glamour.

Maintenant, il faut savoir à quoi on s’attaque, Cendrillon est l’archétype de l’idéal féminin, bien foutue, intelligente et parfois ingénue, elle représente un fantasme pour beaucoup d’hommes et de fables. Mais le plus intéressant ne réside pas dans les résolutions d’enquêtes, mais bel et bien dans l’univers déployé par son créateur. Il n’est pas aisé de partir sur de nombreux contes et de tenir la route et pourtant ça marche assez bien. Ici, on y croise le monde des contes traditionnels, comme celui de Cendrillon, mais aussi celui de Oz, déjà moins connus car peu de personnes ont lu le roman de L. Frank Baum, et c’est plutôt agréable et bien ficelé. D’ailleurs, le fait que Cendrillon voyage et rencontre d’autres fables de différents pays, cela va nous donner envie de lire les contes de ses personnages, car, en plus, leur personnalité ont un lien indéfectible avec leurs œuvres d’origine et c’est très bien amené. Le tout est servi par le dessin énergique et proche de la BD de Shawn McManus, qui reste très agréable.

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Au final, Cendrillon – Fables, est un spin-off assez recommandable et qui se lit sans déplaisir. Si le public visé est clairement féminin, l’ensemble reste assez cohérent pour plaire à un maximum de personnes. Il est juste un peu dommage que les deux histoires soient si simples dans leur déroulement, mais la relecture des contes est intelligente et donne envie de se replonger dans les histoires originelles. En somme, une lecture sympathique, qui confirme que Bill Willingham tient bien sa saga.

Note : 15/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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