mars 28, 2024

Resident Evil 6

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Avis:

Raccon city, le virus T, Umbrella corporation… Tant de mots qui ont fait frémir durant des années le cœur des amateurs pré-pubères que nous étions. Resident Evil est entré dans la légende des jeux vidéo et a, à lui tout seul, construit un  mode de jeux qui lui est propre. Alors oui, les plus pointilleux diront qu’Alone in The Dark a posé les bases du genre, mais force est de constater qu’on se serait contenté d’un épisode !  Resident Evil a su par-delà les trois premiers opus nous porter dans un univers sombre et terriblement addictif. Qui pourrait oublier l’intrusion intempestive et traumatisante des corbeaux dans les couloirs du commissariat, ou ces portes qui n’en finissent pas de s’ouvrir sur un fond ostensiblement sombre ? Bref, on l’aura compris, plus qu’un jeu, c’est une génération. Alors voyons ce que le sixième opus nous propose.

La vraie question est de savoir s’il mérite bien son nom. Et à ce titre les avis sont partagés. Si nous pouvons souligner un graphisme impressionnant, tant dans les cinématiques spectaculaires qu’un gameplay visuellement remarquable, nous restons sur notre faim quant à un scénario parfois tiré par les cheveux, et des modes de jeux trop différents les uns des autres.

Entrons enfin dans les détails. Le jeu annonce du lourd, trois campagnes jouables à deux offline. Ce sont donc trois univers, et de fait trois gameplays totalement différents qui sont offerts au joueur. Au total pas moins de 25h de jeu, ce qui aujourd’hui semble ahurissant quand on se satisfait d’une dizaine d’heures. Et oui, nous sommes bien loin des premiers Tomb Raider… Premier point positif donc, quant au souvenir d’un 5ème épisode pauvre en rebondissements et malheureusement si court.

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Si l’on s’attache à la première campagne, nous retrouvons Léon déambulant (très difficilement car la maniabilité est atroce, et le personnage semble avoir non pas un balais mais un arbre dans le cul) dans un mode qui nous rappelle quelque peu les sinistrement glauques précédents épisodes. On y retrouve des énigmes composées de statuettes et de poèmes symboliques mais tellement invraisemblables, des cimetières, de vieilles églises, en somme les classiques décors gothiques. Et si justement le joueur trépigne d’impatience et commence à se ronger les ongles en cherchant des réponses improbables, c’est ici que la campagne pêche. On est bien loin des heures de casse-tête passés devant un briquet qui flambe un tableau qui allume la cheminée qui ouvre une porte… Les énigmes manquent cruellement de consistance, allant même jusqu’à nous indiquer clairement la marche à suivre. Je pense notamment aux deux statuettes dans l’église entourée de zombie. A croire que nous devenons une génération d’idiots à qui il faut mâcher le travail. Alors sans pour autant cracher sur leur volonté d’offrir au joueur ce qui leur manquait durement dans le 5ème épisode, il faut tout de même regarder la vérité : Nous n’avions pas besoin de rébus pour enfants !

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Quant aux Boss de fin de niveau, n’en parlons pas. Ils sont visuels certes, et soyons honnête certains foutent carrément les pétoches. Mais quoi ? Quelques munitions dans la tête et ils s’écroulent ? Intrinsèque à toutes les campagnes, la facilité du jeu est déconcertante. Quelle que soit le mode, le piment n’est pas même au rendez-vous en difficile.

La seconde campagne, tournant autour du personnage de Chris Redfield, se copie colle au précédent opus. Un jeu à la Call of Duty à qui il ne manque que le mode FPS. Nous sommes une section du BSSA et une tripotée de militaires armés jusqu’aux dents parcourent la ville en tuant des sortes de Trolls de plusieurs mètres de haut. Facile. D’ailleurs, il est important de constater que plus les Boss sont imposants, plus il est aisé d’en venir à bout. Bref, une sorte de shoot them up, en vision subjective qui n’invoque pas grand intérêt, si ce n’est de voir Chris devenir un militaire blasé et alcoolique.

La dernière campagne en revanche est toute autre. L’intrusion d’un nouveau personnage, et pas des moindre (nous ne sommes pas là pour tout spoiler), donne un attrait nouveau au jeu. Le boss ressemblant de façon troublante au Némésis, ne cesse de venir gangrener chaque chapitre, et les retrouvailles avec Sherry, alors âgée de 22 ans font chaud au cœur. Loin de la gamine délaissée dans le 3, elle nous amène ici dans une aventure aux quatre coins du monde dont la jouabilité est plus agréable que les autres. Je n’en dirai pas plus sur la campagne de peur d’en venir au pourquoi du comment, c’est finalement la plus importante au niveau de l’histoire…

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Alors oui, il y a tout de même des points clés. Notamment le mode en ligne Chasse à l’homme, où vous pouvez incarner un des zombies de la partie d’un joueur lambda. Détail croustillant d’ailleurs, incarner un chien et se régaler à pourrir leur chapitre !

Autre point ludique, le fait de pouvoir jouer à 4 durant les chapitres de rencontre entre les campagnes. Et si le scénario semble un peu bâclé et poussé à l’extrême (Chris laissant gentiment partir Ada qu’il a en joue, alors qu’elle a massacré toute son unité), il reste tout de même cette petite jouissance, ce frisson de plaisir en retrouvant nos herbes vertes et rouges, les trésors cachés (qu’il ne faut d’ailleurs pas chercher bien loin), et surtout incarner ces personnages qui ont fait à eux seuls l’histoire du survival horror. Car par-delà les critiques, il faut bien l’avouer, le combat entre Chris et Leon nous emballe tous à l’unanimité !

Note : 14/20

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Par Juli

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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