avril 24, 2024

Bioshock Infinite

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Résumé :

Une jeune fille a été enlevé par un homme se nommant Comstock et Booker Dewitt est appelé à la sauver. Il va découvrir une cité dans les nuages et un homme qui se prend pour Dieu et prépare un plan machiavélique pour conquérir le monde.

Avis :

Peu de jeux récents ont marqué l’histoire vidéoludique car les développeurs ont souvent tendance à chercher dans leurs vieilles licences et l’avènement du jeu vidéo commence à dater. A l’époque de la Nintendo ou de la Super Nintendo, les jeux étaient durs, mais comme c’était nouveau, cela a plus marqué les esprits. Récemment, les licences à succès ont tendance à tirer sur la corde et à fournir des jeux de moins en moins passionnants. On pense notamment à la saga Assassin’s Creed ou bien Bioshock. Le premier Bioshock fut un réel choc à sa découverte, proposant un univers steampunk novateur avec un scénario passionnant et digne des productions hollywoodiennes. Le deuxième volet était aussi bien, proposant une relecture du premier quelques années après. Les fans attendaient avec impatience le troisième épisode, qui annonçait un réel changement, après la cité souterraine de Rapture, on visitait la cité dans les nuages Columbus. Alors le jeu et l’univers sont-ils toujours aussi puissant ?

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C’est vraiment beau, mais faut pas avoir le vertige !

Le jeu débute dans une barque, sous une pluie battante. Le joueur apprend qu’il est Booker Dewitt et qu’il doit monter dans un phare pour retrouver une fille qui a disparu. En faisant tinter des cloches, un fauteuil apparait, le joueur s’assoit et se retrouve propulser dans la cité de Columbus, une ville entièrement dans les nuages. Il va alors apprendre que la jeune fille a été enlevée par le maire de la ville à des fins guerrières, car Elizabeth, la jeune fille, est capable de créer des failles, ouvrant des fenêtres vers d’autres mondes. Booker devra alors affronter la milice du maire, mais aussi les rebelles, car Comstock, le maire, est raciste et réprimande les noirs. C’est sur fond de conspiration, manipulation et racisme que le joueur rentre dans le jeu.

Le début du jeu est juste parfait. On est directement mis dans l’ambiance avec une ville idyllique, des décors splendides et des gens avenants. Les graphismes sont sublimes et on se surprend à regarder les décors et les zeppelins qui peuplent le ciel. On sent de suite que l’on est dans une autre ambiance que dans Rapture. C’est moins glauque, moins horrifique et plus coloré. Mais lorsque le jeu bascule dans la violence, on a droit à une scène gore effroyable. On obtiendra alors notre arme de corps à corps qui va nous servir aussi à nous agripper et à glisser sur des rails suspendus.

Mais si le début est très prometteur, on va vite voir les limites du jeu. En effet, il y a moins d’enjeu et d’imagination que dans les deux premiers. Ici, pas de petites sœurs pour récupérer des pouvoirs, on les trouve dans des fioles et le personnage que l’on incarne ne se posera pas de questions sur ces phénomènes paranormaux. Les seules choses à récolter sont des sous, pour acheter des améliorations d’armes et de pouvoirs, des munitions et des équipements qui donnent des bonifications. Hormis cela, on reste dans un shooter basique suivant un chemin linéaire. Heureusement, les phases de combat sont âpres et le choix des armes est assez conséquents, avec des mitraillettes, des pistolets, un fusil à pompe ou encore un lance-roquettes. D’un point de vue gameplay, rien de bien neuf. Une arme à la main droite et un pouvoir à la main gauche. Seule Elizabeth sera la nouveauté du jeu, pouvant créer à certains endroits des aides bienvenues comme des tourelles ou des munitions. De ce point de vue, c’est assez décevant car Bioshock Infinite ressemble à n’importe quel FPS avec une ambiance un peu plus forte.

Heureusement, la fin rattrape un peu le tout car elle est vraiment différente du jeu en lui-même. Elle tisse un lien entre les deux premiers jeux et celui-ci et propose une vision intéressante de l’imagination. Seulement, elle reste très barrée, et laisse le joueur dans une position perplexe, car elle est très longue, il n’y a pas grand-chose à faire et la conclusion est difficilement compréhensible. La durée de vie du jeu n’est pas très grande, surtout que la rejouabilité reste minime, à moins de vouloir trouver tous les voxophones et les points de tourisme pour glaner quelques réussites.

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Pan pan pan, j’lui mettrais bien une cartouche !

Au final, Bioshock Infinite est un jeu sympathique, mais il reste décevant par rapport aux deux premiers opus. Très classique dans son déroulement, ultra linéaire, il est sauvé par un univers novateur et bien foutu et des combats intenses et parfois difficiles. Il faut aussi signaler le personnage d’Elizabeth, très touchante et intéressante. Bref, un jeu agréable, rapide, mais qui n’a pas la force de ses aînés. De plus le fond, comme le racisme, n’est pas assez exploité, ce qui est dommage.

Note : 14/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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