mars 29, 2024

Destruction Finale

Titre Original : Baekdusan

De : Kim Byung-Seo et Lee Hae-Jun

Avec Lee Byung-Hun, Ha Jung-Woo, Jeon Hye-Jin, Dong-Seok Ma

Année : 2020

Pays : Corée du Sud

Genre : Action, Drame

Résumé :

Provoquant tsunamis et tremblements de terre, l’éruption du plus haut volcan de Corée laisse la péninsule en ruine. Mais les sismologues avertissent qu’une autre explosion plus dévastatrice encore est à venir…

Avis :

Kim Byung-seo et Lee Hae-Jun sont deux réalisateurs Sud-Coréens qui travaillent ensemble pour la première fois. Les deux réalisateurs ont déjà réalisé auparavant, mais seul. Ainsi, « Destruction Finale« , pour Kim Byung-seo, est son deuxième film après un qui est encore inédit chez nous. Quant à Lee Hae-Jun, qui est plus habitué à la réalisation, « Destruction finale » est son quatrième film et l’on aura déjà pu voir le nom du réalisateur en solo dans nos salles en 2009 avec « Des nouilles aux haricots noirs« .

Je ne m’attendais pas à quelque chose d’incroyable avec ce film, mais juste un métrage qui saurait me divertir et on ne sait jamais, avec un élan d’héroïsme, me toucher et c’est bien ce que j’ai trouvé là, à l’exception prêt que ce « Destruction finale« , en plus d’être bordélique dans son intrigue qui ne sait sur quel pied danser, se pose aussi comme un gros nanar de luxe, qui peut avoir tendance, à force de trop en faire et de trop en abuser, à nous faire sourire, voire même pouffer. Ainsi donc le divertissement fut là, mais ce « Destruction finale » ne restera pas dans les mémoires.

Dans la péninsule de Corée, un volcan entre en éruption, provocant tremblements de terre et autres tsunamis. L’ampleur de la catastrophe est incommensurable et elle est très loin d’être finie, car l’explosion finale du volcan va détruire en très grande partie les deux Corées. Il y aurait bien un moyen de l’arrêter, ou du moins d’atténuer la violence de l’explosion, mais pour cela, il faudrait se rendre en cachette en Corée du nord, volet des têtes nucléaires, se rendre dans des mines en dessous du volcan et les faire exploser, afin de diminuer la pression qui règne sous le volcan en question. Cette mission a très peu de chance de réussir, surtout qu’il faudrait porter secours à un agent double nord-coréen retenu dans une prison. Mais les Coréens n’ont pas le choix, car même si cette mission a peu de chance de réussir, elle est surtout leur seule chance…

Et bien quel bordel que ce film. C’est bien simple, je n’ai pas d’autre mot qui me sont arrivés en tête au fil de l’exploration de cette intrigue qui s’étale sur plus de deux heures. On le sait désormais, le cinéma Coréen est une valeur sûre, qui au fil des découvertes, n’a offert que peu de déceptions. « Destruction finale » va se poser tristement dans cette catégorie-là. Il faut bien le dire, le film demeure divertissant, imposant un rythme et toujours plus de rebondissements à la clef. Toujours dans ses bons points, le spectacle est au rendez-vous, nous offrant une mise en scène bien nerveuse et apocalyptique à souhait. Plusieurs plans et séquences sont badass, notamment dans sa dernière partie, face au volcan en éruption. Mais malheureusement, ces bons arguments ne suffiront pas à sauver ce « Destruction finale » de ses clichés, de ses abus, de son trop plein d’idées et surtout du bordel total qu’est son intrigue.

Du côté de la mise en scène, on peut lui pardonner ses abus, qui donnent au film des allures de nanar de luxe. Oui, à force de trop en faire, le film a une grosse tendance à nous faire sourire, il faut bien l’avouer. On peut même se dire qu’à force de vouloir faire trop badass, on n’y croit plus et de deux, on se dit que le film ose tout et n’importe quoi et qu’un peu de retenue et de subtilité auraient été le très bienvenu. Mais ce n’est pas là que réside le vrai problème de « Destruction finale« , car comme je le disais, ces mauvais points, on peut s’y accoutumer si le film proposait une intrigue qui tienne la route et clairement ici, cette intrigue c’est du très grand n’importe quoi.

Un n’importe quoi qui friserait le grand art, tant le film de Kim Byung-seo et Lee Hae-Jun part dans tous les sens possibles et imaginables. « Destruction finale« , c’est autant un film catastrophe qu’un drame humain. Puis c’est un film qui se pose comme un film de braquage, un film d’espionnage, un film politique, un film de guerre et pourquoi pas, un film d’amitié, avec deux mecs opposés qui vont apprendre à se découvrir au fur et à mesures que les rebondissements et autres péripéties s’enchaînent avec une vitesse folle évidemment. À force de multiplier les genres et les sous intrigues, « Destruction finale » se perd et l’on a bien du mal à suivre et prendre au sérieux cette histoire. Histoire qui d’ailleurs partait d’une idée déjà difficile à croire. Ainsi donc, pendant plus de deux heures, entre convenance et cliché, Kim Byung-seo et Lee Hae-Jun déroulent leur menu et l’on essaie de ne pas décrocher.

Pour ne pas décrocher face à ce boxon ambiant, les deux réalisateurs nous proposent de quoi combler nos désirs avec un casting cuisiné aux petits oignons. Certes, là encore les personnages en font trop et ils sont clichés au possible, mais ils demeurent bien campés par Lee Byung-hun (« J’ai rencontré le diable« ), Ha Jung-woo (« The Murderer« ), Ma Dong-seok (« Dernier train pour Busan« ) ou encore Jeon Hye-jin (« Sans pitié« ).

« Destruction finale » se pose donc comme une déception. Si le divertissement est là et que l’on ne s’ennuie pas devant, on ne peut pas non plus dire que le film soit génial et qu’il marquera les esprits. Partant dans tous les sens, n’ayant aucun sens de la retenue, « Destruction finale« , à force de trop en faire et de multiplier les trames, a tendance à nous faire sourire et pouffer et pas forcément dans le bon sens du terme et c’est bien dommage.

Note : 10/20

Par Cinéted

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.