avril 24, 2024

Color Out of Space

De : Richard Stanley

Avec Nicolas Cage, Q’Orianka Kilcher, Joely Richardson, Madeleine Arthur

Année: 2020

Pays: Etats-Unis

Genre: Horreur

Résumé:

Les Gardner ont à peine le temps de s’habituer à la vie de la campagne qu’une météorite explose dans leur jardin en pleine nuit, dans un halo d’une lumière qui n’existe pas. Peu à peu, la propriété familiale semble contaminée par un mal indicible, qui affecte la flore, la faune… et les Gardner.

Avis:

Au rayon des électrons libres, aujourd’hui, on tire la carte Richard Stanley. Réalisateur sud-africain, après une carrière dans le clip, Richard Stanley commence à réaliser dans les années 80, avant de faire son premier film « Hardware« , en 1991. Trouvant le succès, le réalisateur enchaîne l’année suivante avec « Le Souffle du démon« . Puis au cinéma, Richard Stanley ne fera plus rien pendant vingt ans. Puis le cinéaste reviendra avec un segment pour « The Theatre Bizarre« .

Vingt ans après son dernier film de fiction, Richard Stanley arrive alors sur Amazone Prime, en compagnie de Nicolas Cage, pour une adaptation de H. P. Lovecraft. Travaillant depuis des années sur une adaptation, Richard Stanley a tenu bon et après de nombreux reports « Color out of Space » arrive et si je ne m’amuserais pas à comparer l’adaptation qu’en fait Richard Stanley, puisque je n’ai pas lu le roman, en termes de film et de cinéma, et bien ce n’est pas encore avec cette œuvre qu’on trouvera un bon film dans la carrière de Nicolas Cage.

Flou, ennuyant, très souvent confus dans l’image, peu convaincant dans son histoire, et tenu par des personnages plutôt agaçants, « Color out of Space » a bien du mal à nous tenir sous pression, ou même nous amuser. Non, rien de cela, on restera dans l’attente interminable qu’enfin il s’y passe quelque chose d’intéressant.

Les Gardner se sont installés à la campagne il y a quelque temps de cela. Ils pensaient trouver une vie calme et paisible, mais cette nuit-là, une comète s’écrase dans leur jardin. Si au départ, cette comète aurait pu être un non-évènement, peu à peu, il semble que quelque chose s’empare des lieux. Et en même temps que les lieux changent, quelque chose a l’air de s’emparer des Gardner…

Nicolas Cage est un acteur que j’adore, mais on le sait depuis bien trop d’années maintenant, l’acteur a bien du mal à trouver de bons rôles et plus largement à jouer dans de bons films. Là comme ça, dernièrement, je pense à Joe de David Gordon Green, « Mandy » de Panos Cosmatos ou « Snowden » d’Oliver Stone (et encore, il n’a qu’un petit rôle) et c’est à peu près tout. C’est donc peut-être par excès d’optimisme, mais je ne désespère pas, que je me lance toujours dans l’un de ses films avec l’assurance que je vais passer un petit moment sympa. Malheureusement, l’expérience est souvent décevante et « Color out of Space » de Richard Stanley n’entrera pas dans ce que l’acteur a fait de mieux.

Avec son affiche rosée qui annonçait tout un programme, « Color out of Space » était de ces films dont on ne savait pas trop à quoi s’attendre, surtout si comme moi, le livre de H.P. Lovecraft ne vous dit rien. Ainsi, le film de Richard Stanley nous propose donc de nous plonger auprès d’une famille qui va petit à petit se faire posséder par une entité extraterrestre. L’idée est sympathique et elle est originale, on connaît peu de films qui parlent d’une possession extraterrestre, mais malheureusement pour nous, spectateur, il n’y aura que l’idée qui sera intéressante, car une fois transposé à l’écran, « Color out of Space » a bien du mal à fonctionner et surtout nous convaincre.

« Color out of Space » est un film devant lequel on reste désespérément dans l’attente. L’attente qu’il s’y passe quelque chose et surtout l’attente qu’il s’y passe quelque chose de cohérent, car plus le film de Richard Stanley se dévoile et plus il s’embrouille. Franchement, entre cette histoire qui n’arrive pas à nous convaincre, cette histoire qui peine à être compréhensible, ses personnages qui finissent par faire des actions débiles sous de faux prétextes, et toutes les questions que le film peut poser sans jamais ne serait-ce qu’esquisser une réponse, oui « Color out of Space » a vraiment du mal à fonctionner et plus largement à nous convaincre et nous emporter.

Car si le film peine à nous persuader, il aurait pu se tenir sur son spectacle, ou son ambiance, entre science-fiction et film d’horreur, mais là encore, ça ne tient pas. Certes, il y a de bonnes idées de mise en scène, notamment vers la fin avec ces corps qui se font absorber, ou encore cette couleur qui s’impose petit à petit, mais face à cela, on trouve une réalisation sans relief, qui n’arrive pas à créer un univers. De plus, toute la première partie sonne comme interminable, ce qui fait qu’on reste dans l’attente que Richard Stanley nous bouscule, mais rien ne se passe. Et quand enfin « Color out of Space » daigne bouger, les effets spéciaux sont si peu convaincants qu’on a bien du mal à comprendre ce qu’il se passe clairement, du coup, on reste là, attendant que ça se passe. Reste alors une belle BO signée Colin Stetson.

Du côté du casting, on ne peut pas dire que l’ensemble soit mal joué, les acteurs sont plutôt bons, sauf peut-être Nicolas Cage qui parfois se caricature totalement dans ses pétages de câble, mais malgré le talent des acteurs, l’histoire arrive si peu à nous emmener et surtout les personnages sont si agaçants parfois, quand ils ne sont pas juste débiles qu’on a bien du mal à accrocher et avoir envie de les suivre.

« Color out of Space » est donc une déception. Richard Stanley a bossé toutes ces années pour ce résultat final là… C’est bien triste, car il y avait vraiment de quoi faire et des idées, mais entre confusion, incohérence, une tendance à partir sur bien des sentiers différents, agacement et ennui, « Color out of Space » n’arrive même pas à nous divertir et c’est bien dommage.

Note : 07/20

Par Cinéted

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