mars 28, 2024

Top 10 des Scènes les Plus Tragiques de Disney et Pixar

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Et voilà, le Pixar nouveau est arrivé, et pour la première fois depuis 5 ans, c’est un chef-d’œuvre. Du coup, le lot habituel de rires, de réflexions et d’émotions est ici décuplé, et il va falloir vous attendre à éclater de rire, ou en sanglots, que ce soit de joie, de tristesse, ou de ce mélange des deux qui n’appartient qu’aux évènements réellement exceptionnels.

Car des pleurs, il y en aura devant Vice Versa. Quel que soit votre âge, votre sexe ou votre carrure, vous allez en prendre plein le cœur, et rester peut-être perturbés par le côté profondément dramatique de certaines scènes.

Un fait coutumier aussi bien chez le studio aux grandes oreilles que chez celui à la lampe de bureau, qui nous ont habitués à des moments cruels et tragiques restés ancrés dans les mémoires.

L’occasion était trop belle, et aujourd’hui on vous propose de revenir sur les scènes les plus dures de Disney/Pixar, pour un top 10 sans notion de hiérarchie (comment hiérarchiser la tragédie ?)

 

1/ La mort de Mufasa

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Un grand classique pour notre génération.

Impossible de ne pas commencer par ce décès traumatisant qui a confronté, peut-être pour la première fois, en tout cas sûrement pour la première fois dans un dessin animé, les enfants de notre âge à la mort de façon frontale. Certes, la génération de nos parents avait eu Bambi, et certains auront peut-être découvert le deuil de plein fouet par ce biais ou celui des films de Don Bluth, l’autre Dieu de l’animation de l’époque, avec la vision soufflante de Charlie, Brisby ou Le Petit Dinosaure et la vallée des Merveilles.

Il n’empêche que pour la plupart d’entre nous, être planté dans une salle de cinéma, probablement au milieu de dizaines d’autres enfants, tous unis dans la même douleur, la même incompréhension que Simba devant le cadavre de son père, fut une expérience aussi cruelle qu’inoubliable. La musique, le rythme, l’angoissant déferlement des gnous, la trahison de Scar, et puis ce calme revenu, ce silence, et le petit lion impuissant qui cherche encore à relever son père et appelle à l’aide… Qui pourrait prétendre, surtout à l’âge des premières grandes tristesses, ne pas ressentir toute la détresse du monde et s’identifier au héros ?…

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=5pdJPsR1x30[/youtube]

2/ La mort de la maman de Bambi

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« Elle est où la maman de Bambi ? »

Cette phrase, vous l’avez tous répété, plein d’incompréhension naïve, engoncés dans votre cocon d’innocence qui vous persuadait que les gens, ça ne disparaît pas, ça ne meurt pas, surtout dans un dessin animé. Une maman c’est toujours là. Et vos parents alors, eux-mêmes cachant les larmes qui leur montaient aux yeux, ne savez pas quoi vous répondre.

Aujourd’hui c’est peut-être vous qui restez coi face à vos enfants, témoins de ce qui est sans doute (et même si la fausse mort de Blanche-Neige dans le film éponyme avait déjà pas mal préparé le terrain) le tout premier grand traumatisme de l’histoire de l’animation. Pour la première fois, on découvrait que personne n’est éternel, même pas une maman, même pas la maman du héros, et si la scène est visuellement moins brutale que celle du Roi Lion (on ne verra ni la mort, ni même le corps de la biche, simplement une allusion, bien plus forte pour les adultes mais encore trop subtile pour que les enfants la décryptent totalement), elle reste pourtant un déchirement inoubliable. Cela faisait seulement 5 ans que l’animation avait amorcé son passage au long-métrage, et déjà elle rappelait à nos chères têtes blondes que même au cinéma, la vie, c’est cruel. Cruel comme un petit faon qui appelle sa mère, et comme un cerf qui lui dit cette unique phrase : « Ta mère ne pourra plus jamais être près de toi. »

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=NB3gkTrEnF0[/youtube]

3/ La mort de Ray dans la Princesse et la Grenouille

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Quand on se rappelle des scènes tragiques de Disney, on se souvient généralement des grands classiques de notre enfance, voire celle de nos parents. Le Roi Lion, Bambi, ou encore Dumbo et Rox et Rouky que nous verrons plus loin.

D’abord parce qu’il est de notoriété publique que le studio de Walt n’a plus la grandeur et l’hégémonie d’antan, et puis aussi parce que, merde, on est des adultes maintenant, des vrais, avec du poil, et si on peut se rappeler avec nostalgie de l’époque où les dessins animés nous avaient traumatisés, maintenant on est au-dessus de tout ça.

Sauf qu’il est inutile de remonter si loin pour trouver un exemple de tragédie prompt à faire sangloter même les plus endurcis dans une production Disney.

En 2009 sortait La Princesse et la Grenouille de Ron Clements et John Musker, première (ré)incursion de Disney dans l’animation 2D traditionnelle depuis La Ferme se rebelle 5 ans auparavant (et dernière à ce jour). L’histoire de Tiana, jeune femme de la Nouvelle-Orléans, changée en grenouille après avoir embrassé Naveen, lui même Prince transformé par les bons soins du Docteur Facilier. Dans leur périple, Tiana et Naveen feront la connaissance du crocodile trompettiste Louis, et de Ray, une luciole gouailleuse amoureux d’une étoile, qu’il appelle Evangéline. Si le film n’a pas fait d’étincelles, malgré une ambiance sympathique et un méchant lâche et veule (humain en fait) du plus bel effet, il faut bien lui rendre justice en admettant qu’il contient une des scènes les plus belles et tragiques de toute l’histoire de l’animation.

Pour la première fois dans un Disney, un personnage meurt littéralement sous nos yeux ! Terminé la suggestion de Bambi et le corps inerte déjà traumatisant de Mufasa, cette fois, Ray, qu’on a suivi et apprécié durant tout le film (c’est le copain rigolo de l’héroïne bon sang, on ne tue pas le copain rigolo de l’héroïne !), se retrouve écrasé par le bad-guy en chef, et agonise dans la main de Louis en souhaitant tout le bonheur du monde au couple vedette, jusqu’à ne plus briller du tout.

Et comme si ça ne suffisait pas, la scène suivante montre une nouvelle étoile briller à côté de l’Etoile du Nord, celle que Ray appelait Evangéline et dont il était amoureux.

Merci Disney, merci de m’avoir traumatisé une nouvelle fois à 25 ans passés…

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=mik1x19Fh6A[/youtube]

4/ La berceuse de la maman de Dumbo

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Quand on me demande quelle est pour moi la scène la plus triste de Walt Disney, je réponds en général la mort de la mère de Dumbo. Puis on me fait remarquer que la mère de Dumbo ne meurt pas. Alors je me rends compte que c’est vrai, mais que son emprisonnement est si cruel que la voir séparée de son enfant par une cage devient pour moi aussi tragique qu’une véritable mort.

Dumbo a toujours été un dessin animé à part dans l’œuvre de Disney, définitivement étrange, qui oscille entre l’onirisme le plus pur (un éléphant qui vole quand même) et la réalité la plus sordide, en passant par des séquences qui font questionner la santé mentale des scénaristes et la possible addiction aux drogues dures des dessinateurs (rappelez-vous de ce rêve hautement psychédélique). Et déjà à l’époque, le studio n’hésitait pas à s’engouffrer dans les séquences les plus glauques et cruelles pour les besoins de leur histoire, au risque de faire fondre des rangées entières de marmots en larmes.

Un an avant Bambi, et la disparition brutale du symbole de la mère, l’amour maternel contrarié prenait déjà place dans un long-métrage animé, et les bambins comme leurs parents recevaient de plein fouet l’image d’un enfant séparé de sa mère, le laissant non seulement plus ou moins abandonné, mais en plus avec la conscience que sa génitrice est là, à quelques pas de lui, derrière des barreaux, coincée dans un cachot étroit, et qu’il ne peut rien faire pour retrouver la douceur de son flanc. Et alors qu’autour de lui les mères et leurs enfants se pelotonnent l’un contre l’autre, sa maman épuisée tend sa trompe pour le caresser, et lui chanter une berceuse, en essayant de lui transmettre son amour envers et contre tout (et surtout la folie des hommes).

Si ça ne vous met pas une boule dans la gorge, je ne sais pas ce qu’il vous faut…

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=AdxfymK_vQ8[/youtube]

5/ Les Adieux dans Rox et Rouky

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La perte, la séparation, la disparition d’un être cher, des thèmes qui ont fait les beaux jours de l’émotion Disneyenne.

Lorsque le sort s’acharne sur les protagonistes, que les personnages meurent ou sont enfermés, c’est déjà tragique. Mais quoi de pire qu’une séparation forcée et acceptée, en se disant qu’il n’y a pas le choix ?

C’est le cas dans Rox et Rouky, déjà considéré par son sujet et par beaucoup comme l’un des Walt Disney les plus tristes qui existent (et encore, si vous aviez lu le roman dont le film est inspiré…). Au milieu du film, consciente qu’il ne serait plus en sécurité avec elle maintenant qu’il a grandi, la bonne Veuve Tweed décide la mort dans l’âme de rendre à la nature le renard qu’elle avait adopté tout bébé. Tod, son seul ami, son seul enfant, ne comprend pas encore la raison de cette subite balade en voiture, et alors qu’il gigote tout content et lèche sa maitresse, résonne un triste poème qu’elle a écrit pour lui (le seul dans l’histoire de Disney plus habitué aux chansons).

Déjà, là, logiquement, tout être normalement constitué commence à se plaindre d’une poussière dans l’œil. Mais une fois que Tod comprend qu’il ne rentrera pas à la maison, quand la veuve Tweed lui dit douloureusement non, et quand enfin elle jette un dernier regard profondément ému vers lui en partant, croyez-moi que même le plus viril des rugbymen ne fait plus le malin et se mouche ostensiblement.

Après la mort, l’enfermement, c’est la séparation qui trouble le spectateur, celle qui fend le cœur parce qu’inévitable, et pourtant comprise comme un abandon par un animal qui n’a pas les moyens de comprendre tous les tenants et aboutissants.

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-EhpVinHB_A[/youtube]

6/ L’anniversaire perturbé de Bobby dans Robin des Bois

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En voilà un qui ne paie pas de mine, au milieu des décès, des adieux, des enfermements, et pourtant il ne suffit que de quelques plans dans le génial Robin des Bois pour décrire toute la cruauté des riches et le désespoir des pauvres.

Alors que le petit Bobby s’apprête à recevoir son cadeau d’anniversaire, le Shérif de Nottingham fait son apparition, et récupère l’écu économisé par toute la famille qui constituait l’unique présent du petit lapin, en vertu d’une vile taxe.

Et a cette phrase abominable et si révélatrice d’une cruauté qui a encore cours aujourd’hui : « Puisque toute la famille a économisé ensemble, elle doit payer ensemble. »

Peut-être qu’à certains cela paraitra moins tragique, plus anecdotique que d’autres scènes des dessins-animés Disney, mais pourtant quoi de plus terrible, de plus déchirant que l’espoir d’un enfant émietté en un quart de seconde sans même un remord ? Regardez la qualité de l’animation, ce visage qui passe de l’émerveillement au désespoir le plus profond en quelques images, en passant par un éclair d’incompréhension innocente, et cette unique larme devant une boite à présent vide, pendant que ce loup obèse en froufrous pavane, et tourne le couteau dans la plaie avec jubilation.

Voilà une scène immédiatement troublante pour les enfants (très sensibles à l’injustice) et glaçante pour les adultes, dans ce qu’elle a de simple, brutal et réaliste.

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nfSFyxaaQhI[/youtube]

7/ L’humiliation de Quasimodo

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La tragédie là où on ne l’attend pas.

Quoi de plus efficace, comme parallèle avec la vie de tous les jours, qu’une scène d’humiliation où la force de la foule, de la masse informe des « suiveurs », s’en prend à un être différent pour mieux lui faire comprendre sa minorité ?

L’énorme force du Bossu de Notre-Dame, dans son ensemble, c’est d’arriver à mettre à portée des enfants un récit aussi sombre et pessimiste que celui de Victor Hugo (donc en l’édulcorant de son final désespérant dans lequel Esmeralda comme Quasimodo meurent), sans jamais en perdre le côté tragique et cruel.

Car enfin, pour la première fois dans l’histoire de Disney, un héros est réellement un « outsider » méprisé, et si l’espoir nait in fine dans une dernière scène touchante où un enfant ose enfin le caresser, ça ne changera rien au fait qu’il restera difforme, et qu’il devra regarder la femme de sa vie filer le parfait amour avec un bellâtre au lieu de finir avec. Il aura fallu mépris, condescendance, rejet, souffrance et humiliation pour un minimum d’apaisement.

Et après s’être attaché à cet être si laid au-dehors, si beau en dedans, s’il y a bien une scène traumatisante, c’est celle de la fête des fous, qui le voit passer de l’ombre à la lumière, puis de l’espoir fou d’être enfin accepté par le peuple, en ce jour où tout est permis, à la cruelle constatation que le peuple n’est jamais plus content que lorsqu’il a un souffre-douleur sur lequel s’acharner. Et Quasimodo, alors coiffé d’une couronne et nanti d’un sceptre, le sourire aux lèvres, de devenir une version pour enfants de la pauvre Carrie White, comme elle, humilié et tourné en dérision par ceux-là même qui, pensait-il, commençait enfin à l’accepter.

Aussi tragique qu’une mort, voir son héros malmené et humilié dans l’incompréhension la plus totale est une expérience traumatisante pour les enfants (toujours cette notion d’injustice), et doit résonner douloureusement dans l’esprit des adultes conscients de la réalité du monde.

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=oHcH03-_9OA[/youtube]

Et maintenant il est grand temps de passer à Pixar.

 

8/ La scène de l’incinérateur de Toy Story 3

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Et là vous allez me dire qu’il y a maldonne.

Que cette scène est une péripétie de plus, pour faire monter la tension, et qu’au final tout se finit bien puisque les extraterrestres viennent les sauver au dernier moment.

Sauf qu’à ce moment là, au moment où tu es devant l’écran du cinéma, tu SAIS que c’est la fin. C’est terminé, Pixar l’a fait, c’est le dernier Toy Story, et tu sais qu’ils vont le faire, parce qu’ils en sont capables, parce que c’est Pixar. Et en voyant tous ces personnages qui nous ont vus grandir, nous ou nos enfants, se tenir la main et attendre avec angoisse, il n’y a plus AUCUN DOUTE possible : Andy et ses amis vont y passer, là, dans les flammes d’un incinérateur.

Et ça c’est insupportable pour le spectateur.

Et n’essayez pas de nier, ne faites pas semblant, on a tous été dans le même état lors de cette scène, pas un seul d’entre vous n’a haussé un sourcil en ricanant « boarf, ils vont être sauvés au dernier moment. »

On y croyait, parce que sur le moment ça semblait irrémédiablement crédible, ça semblait être la seule fin logique, et c’est pour ça que c’était insupportable.

On allait perdre nos amis.

Alors tant pis si effectivement ils échappent à la mort in extremis, tant pis si Pixar nous a fait encore peur pour rien, cette scène, ce bout de scène, cette petite minute, reste l’une des plus tragiques et traumatisantes de l’histoire de l’animation.

Et de toute façon on a quand même tous pleuré à la fin quand Andy fait le passage de témoin et laisse ses jouets vivre leur vie après un dernier au revoir, alors bon…

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=zCNgNkAZqg4[/youtube]

9/ Le Prologue de Là-Haut

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À la sortie du film, je m’étais fait la réflexion que ce prologue était probablement les plus belles 10 premières minutes de toute l’histoire du cinéma.

Et croyez-le ou non, je n’ai pas changé d’avis, tant ce préambule résume parfaitement une histoire d’amour passionnée et maltraitée par la vie, tant il résume l’essence même du cinéma et de la vie, à savoir une montagne russe d’émotions qui ne se termine pas toujours de la manière la plus plaisante.

La rencontre de Carl et Ellie enfant, et puis les 3 petites minutes qui résument leur vie ensemble, la musique, ce passage de la lumière à l’ombre, ces sursauts d’espoir jusqu’à l’inéluctable…

En plus d’être un prologue parfait à ce qui va suivre, tant au niveau des thèmes abordés que des personnages ou de l’émotion future, c’est une histoire réellement déchirante qui se déroule sous nos yeux, tellement limpide et condensée qu’elle constitue un concentré d’émotions qui en aura laissé un bon nombre sur le carreau avant même le début de l’histoire.

Le bonheur vécu par Carl et Ellie, qui se mue peu à peu en tragédie, est un film dans le film, un chef-d’œuvre de simplicité et d’émotion qui n’a pas tellement besoin d’une longue explication.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=J8PRI6vpcmc[/youtube]

 

10/ Une scène de Vice Versa

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Non, non, inutile d’insister, on ne vous spoilera pas, Vice Versa est un film que l’on mérite de découvrir l’esprit vierge.

Mais sachez qu’encore une fois, au milieu des séquences de rires et d’émotion où la joie se mêle à la tristesse, il y a cette scène, si simple, si émouvante, et si tragique, qui parlera encore plus aux adultes, avec ce recul nostalgique qu’ils peuvent avoir sur leur propre enfance.

Vous n’aurez qu’à nous dire si vous avez trouvé de quelle scène il s’agit dans les commentaires !

Par Corvis

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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Une réflexion sur « Top 10 des Scènes les Plus Tragiques de Disney et Pixar »

  1. Halala, j’ai pleuré la première fois que j’ai vu cette scène, elle me fait toujours le même effet après plusieurs visionnage 🙁

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