octobre 14, 2024

Egizia

egizia

But du jeu :

Le but est de rassembler des pierres pour construire les pyramides, obélisques et autre sphinx.
Il faut également pouvoir nourrir ses ouvriers en cultivant les bords du Nil.
Mais un mécanisme sympa rend certaines terres arides, ce qui entraine des mauvaises récoltes et la famine induite pour les ouvriers (ou esclaves), ce qui coûte très cher en point de victoire !

Avis :

Pour faire un jeu de société qui fonctionne, il faut un thème fort et qui intéresse un grand nombre de joueurs. On a bien entendu tout ce qui est rattaché à la culture populaire et à la culture de genre, que l’on retrouve dans la littérature ou dans le cinéma, comme les jeux à base de zombies, ou inspirés de Lovecraft, ou encore les jeux à l’univers héroïc-fantasy. Mais il y a un autre style qui fonctionne toujours très bien, c’est la base historique ou légendaire. On connait Les Chevaliers de la Table Ronde ou encore Cléopâtre, et donc les personnages historiques ou les lieux historiques ont un fort impact sur les joueurs et donnent à des fantasmes inassouvis. Egizia fait partie de ces jeux qui partent d’un principe historique fort, donc le Nil et la construction de bâtiments égyptiens, et qui proposent un système ingénieux entre stratégie et jeu à objectifs. Mais que vaut réellement le matériel ? Les différents systèmes sont-ils convaincants ? Pour le savoir, il va falloir suivre le Nil et se méfier de l’eau qui dort.

Le but du jeu est assez simple et rejoint la plupart des jeux où l’on ne coopère pas. En gros, il faut amasser le plus de points de victoire et le vainqueur est celui qui en a le plus. Bien entendu, la variante va être dans la stratégie et dans la façon de gagner ces points. Pour ce faire, nous avons à notre disposition 8 bateaux ainsi que des ouvriers. Le plateau est divisé en trois zones bien distinctes d’un côté, et d’une ligne de cartes de l’autre. Le premier joueur va placer un bateau de sa couleur à l’endroit où il le désire, soit pour faire avancer et évoluer ses ouvriers, soit pour récupérer des cartes qui offrent des bonus, de la nourriture ou des pierres. Le deuxième joueur peut poser son bateau où il le souhaite, sauf sur la case du premier joueur. C’est lorsque l’on pose son deuxième bateau qu’il faut bien réfléchir, car il est impossible de remonter le fleuve, et l’on doit obligatoirement poser ses bateaux après les autres. C’est là que rentre en jeu une stratégie pour récupérer ce qui nous intéresse. La suite est plus classique, sachant que l’on peut piocher des cartes objectifs pour avoir des missions donnant des points de victoire supplémentaires, que l’on peut découvrir des tombes pour marquer un maximum de points ou encore que l’on peut construire des pyramides ou des temples pour augmenter ses points. Attention, tout de même, pour mettre des pierres, il faut en avoir en stock et il faut aussi que nos ouvriers aient de quoi bouffer, faute de quoi, ils ne pourront pas travailler. Le jeu est donc très complet, avec des objectifs rappelant les Aventuriers du Rail, mais aussi une grande stratégie puisqu’il faut avoir un œil sur l’évolution de ses partenaires, anticiper leur réaction et bien faire attention à nos réserves de pierres et de nourriture. Néanmoins, tout cela n’est pas lourd à gérer et les règles sont facilement explicables. Et ça, c’est bien !

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Au niveau du matériel, c’est vraiment la grande classe. Alors on n’attend peut-être pas le niveau des jeux Days of Wonder mais ça a de la gueule quand même. Le plateau est très lisible, avec de belles couleurs et il est très fonctionnel avec un emplacement pour chaque chose. Le design correspond tout à fait à l’époque voulue et au thème, ce qui est une très bonne chose, facilitant ainsi l’entrée dans le jeu. La petite tablette que l’on a devant nous, représentant nos ouvriers, leur niveau ainsi que le nombre de pierres que l’on a est une bonne chose et on peut aussi voir ce qu’ont les autres joueurs. Cela permet donc d’anticiper leurs hypothétiques actions. Les cartes sont bien lisibles aussi, ne se perdant pas dans une iconographie où il faut à chaque fois se replonger dans les règles pour voir ce que cela fait. Enfin, les petits pions bateaux ou briques de couleurs sont bien sympathiques et très costauds, malgré leur petite taille. Néanmoins, tout cela reste très attractif et les parties ne sont pas très longues puisque l’on s’arrête à la troisième descente et que l’on compte les points ensuite. L’occasion de se relancer dans une autre partie avec une donne différente puisque les cartes sont mises au hasard et certaines sont remisées dans la boîte et donc non utilisées.

Au final, Egizia est un bon jeu de plateau, au thème plaisant et marquant. Les différentes règles sont très facilement assimilables et la première partie se lance sans aucun souci. La faible durée d’une partie (environ 45 minutes si on sait les règles) donne envie de se relancer dans une deuxième et ainsi de suite, ce qui est relativement sympathique. Un jeu où les crasses ne sont pas légions et dans lequel on s’amuse sans trop se prendre la tête. Bref, un bon jeu !

Note : 15/20

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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