avril 18, 2024

Interview Morgan of Glencoe

Bonjour à vous ! Je tiens, tout d’abord, à vous remercier pour le temps accordé à cette interview. J’ai découvert récemment votre roman L’ombre de Paris, et ai été complètement charmée par cet univers fascinant. Vous avez su faire vibrer ma corde sensible 😉

Merci beaucoup ! Je suis ravie que Dans l’Ombre de Paris vous ait fait vibrer autant que moi à l’écriture ! Voici mes réponses à votre interview… Certaines questions étaient un peu trop personnelles ou me demandaient de spoiler l’intrigue (même si vous ne pouviez pas le savoir, en fait, donc ce n’est pas bien grave) j’ai donc préféré ne pas y répondre. Je vous les ai mises en italique.

  • Pouvez-vous résumer votre roman pour ceux qui ne le connaîtraient pas ?

Heu, y’a des fées, des flingues et des trains géants, et c’est cool alors lisez-le ? (j’ai tellement pas d’arguments… Je suis pas très douée pour ça, tout le monde vend ce bouquin mieux que moi)

  • Comment vous est venue l’idée de créer un univers à la fois uchronique et fantastique ? D’ailleurs, qualifiez-vous votre roman d’uchronie-fantastique ? Si non, comment le qualifiez-vous ?

Honnêtement si je savais d’où viennent mes idées, je serais riche ! (ou pas.) Techniquement, c’est de la Fantasy, pas du Fantastique. Donc plutôt uchronie Fantasy. Mais, ça a été établi au cours des précédentes interviews de blogueurs qui proposaient tous un genre différent, puisque même moi, Audrey (ma directrice d’ouvrage) ou Jérôme (le directeur d’ActuSF) n’y arrivait, fallait se rendre à l’évidence : ce roman, il est comme Bran, il est agenre.

  • Pourquoi avoir choisi de garder une base réelle, au lieu d’inventer un tout nouvel univers de toutes pièces ?

Je sais pas mais… c’était sans doute une bonne idée, parce qu’il y a déjà tellement de choses à suivre dans ce bouquin que sinon, y’aurait sans doute eu une partie des gens qui se seraient perdus, non ?

  • Teniez-vous à faire passer un message sur notre monde et notre société ?

Je sais pas trop si j’y « tenais » mais… en tout cas, je l’ai probablement fait XD

  • Aimez-vous une période historique de la France en particulier ? Ou une période historique d’une autre culture ?

J’adore l’antiquité Celte (-800 à +300 en très très gros). Les Celtes sont un peuple juste tellement intéressant et sur lequel il est véhiculé tellement de clichés complètement erronés…

  • D’où avez-vous pioché vos idées pour créer les différentes espèces de fées ?

Principalement des légendes des pays celtes actuels. Mais ce ne sont pas non plus des copier-coller…

  • Avez-vous une espèce que vous préférez en particulier ? Pourquoi ?

Les Selkies, c’est la faute aux cheveux bleus. Je voudrais trop avoir les cheveux bleus, mais mes cheveux veulent pas, ils préfèrent le brun. C’est bien, le brun, mais c’est moins fun que le bleu.

  • D’où vous vient cet amour de la mythologie celte ?

… Je m’appelle Morgan of Glencoe ? XD C’est ma culture natale, en fait, la mythologie celte j’ai grandi avec, et même dedans. Je suis originaire d’un village assez proche de la forêt de Brocéliande, où je vis d’ailleurs actuellement. Et je joue de la harpe celtique pour gagner ma vie. Des fois, je me dis que je suis un peu un cliché ambulant XD

  • Pourquoi avoir choisi l’anglais et non le celte, ou du gaëlique, pour les dialogues impliquant Sir Edward Longway ?

Alors « le Celte » implique un corpus linguistique assez varié, en effet, comprenant 2 gaéliques (l’irlandais et l’écossais) plus les 3 langues brittoniques (breton, gallois et cornouillais), plus les vestiges connus de diverses langues de diverses tribus celtes (comme les Vénètes. Ils sont cools les Vénètes.) et un tas d’autres langues, dont on rencontrera certaines dans LDG. D’ailleurs, y’a une chanson en breton à un moment, qui est donc une langue celtique brittonique.

Mais Sir Edward Longway est Logrien, donc « anglais » (bon pas les anglais de notre monde, hein, c’est plus compliqué que ça). Donc il parle anglais, du moins, lorsqu’il est trop ému pour parler français. Mais la langue maternelle de Taliesìn est le gallois, et oui, dans le tome 2 il parlera en gallois. Tout comme Yuri parle japonais de temps en temps, et que Bran passe une bonne partie du bouquin à jurer en selkyan.

  • Bien que je pense, dites-moi si je me trompe, que vous n’avez pas traduit les textes en langue étrangère volontairement, pour que l’on s’imprègne justement de la musicalité des mots, certains lecteurs se plaignent d’avoir à sortir le dictionnaire pour comprendre les dialogues en japonais ou en anglais. Pourquoi avez-vous fait le choix de ne pas donner de traduction ? Il n’y a pas non plus de traduction pour la chanson que vous fournissez après le final.

Alors en fait : tout est soit traduit directement par un personnage, soit repris dans la narration. Par exemple, dans le prélude, la phrase « Ore no namae wa Shura dewarimasen » est aussitôt retraduite par Yuri : « J’m’appelle pas Shura. » donc c’est la traduction littérale et directe. Lorsque le dialogue est un peu plus long qu’une seule réplique, il est parfois résumé dans la narration à la place. Mais en soi, on ne perd pas de sens direct si on ne parle pas les 4 « langues étrangères » utilisées en plus du français dans « Dans l’Ombre de Paris. »

La Dernière Geste fonctionne à l’immersion. Dans la vie, si quelqu’un vous parle dans une langue que vous ne comprenez pas, vous n’avez pas de sous-titres pour vous la traduire, pas d’astérisque pour vous renvoyer en bas de page. De la même manière, et sans pour autant faire perdre des informations sur l’intrigue, je préfère éviter les traductions plus ou moins approximatives, car on y perd toujours une partie du ton ou du sens exact du propos, par contre on se retrouve obligé d’aller chercher une note de bas de page. Quitte à perdre un peu du sens du propos, je préfère que ce soit en restant immergé dans l’univers, donc je reprends l’essentiel en narration ou dans la bouche des personnages. Je trouve ça plus immersif et plus constructif aussi, et ça permet au lecteur ou à la lectrice d’être plus actif dans son rapport à l’histoire, plus en alerte, en quelque sorte.

Quant à « Wild Mountain Thyme » et au poème d’Henley qui sont après la table des matières, les traduire reviendrait à perdre une partie de leur poésie. Ils sont surtout là pour que les gens puissent, au hasard, taper le titre ou les premiers mots et en découvrir diverses versions, qu’elles soient chantées, récitées, ou traduites. En ne proposant aucune traduction, je propose surtout au lecteur, à la lectrice, soit de l’apprécier dans sa langue originelle, soit de chercher la traduction qui lui parle le plus, au lieu d’en imposer une.

  • La langue utilisée par Bran existe-t-elle vraiment ? Serait-ce du celte ou du gaëlique, ou une langue plus ancienne ?

Alors encore une fois il n’y a pas une langue qui soit « du celte » les Celtes étant un ensemble de peuples parlant différentes langues, quoiqu’elles aient toutes une origine commune. La langue utilisée par Bran est le selkyan, la langue des Selkies. Et elle sort tout droit de ma tête, mais elle est inspirée de plusieurs langues, en particulier le breton, le gaélique, le gallo, et ce qu’on sait du proto-indo-européen.

Il faut savoir qu’actuellement, elle est « parlable » mais j’ai pas fini le dictionnaire, je n’ai qu’un corpus ok pour la conversation courante… mais comme je bosse à l’étymologie et que j’essaie de respecter quelques trucs sur les langues indo-européennes qui sont supposément… inspirées (oui oui) du selkyan, ça va pas vite. Sans compter que je bosse sur l’interconnexion entre les peuples keltiens & selkies, et sur l’idée d’une vision du monde par un peuple 100% aquatique donc avec des référentiels très différents des paradigmes humains, par exemple le fait de pouvoir se déplacer dans les 3 dimensions et non seulement 2, ou l’absence d’idée de possession.

  • Votre Taliesin du roman est-il l’image du Taliesin des légendes celtiques ?

Ah c’est le même. Il avait envie de venir alors il s’est incrusté dans l’histoire : j’étais en train de rédiger le synopsis et soudain j’ai écrit « et là Taliesìn » et j’ai fait « ah y’a Taliesìn dans l’histoire. Ok. »

  • Votre Taliesin est-il immortel ? Est-il l’âme du monde ?

Alors il est immortel, oui, du moins tant qu’il ne décide pas de mourir. Pour le reste, je ne spoilerai pas la nature exacte du personnage.

  • Que signifie Pennbarzh, un des qualificatifs que vous utilisez pour décrire Taliesin ?

Et bien Pennbarzh vient du breton ou du gallois (comme quoi y’en a un peu partout, des langues celtes, dans ce bouquin, et ces deux langues sont très très proches) Penn signifie « tête » et peut désigner un chef ou un leader, et Barzh signifie Barde. Donc Pennbarzh signifie littéralement chef/cheffe des Bardes ou seigneur /dame des Bardes. C’est l’un des titres du Taliesìn historique.

  • La Danse des Dragons, un état harmonieux que Sir Edward Longway et Taliesin parviennent à atteindre en combat, est une technique entourée de mystères. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Malheureusement ce serait du spoil éhonté… Mais on en saura plus dans les tomes suivants. Promis.

  • Quel est l’enseignement suivi par un Chevalier, tel que Sir Edward Longway ?

Alors heu j’ai fait une vidéo détaillée sur le sujet sur mon Patreon, et seulement la résumer ici serait impossible. Si vous voulez du lore et du back d’univers sur LDG, allez sur mon Patreon : j’en poste régulièrement, des très, mais genre très très complets. L’univers est juste tellement immense que j’ai une encyclopédie dans mon ordi (en notes très mal rédigées et incompréhensibles, ceci dit ^^’)

  • Qu’entendez-vous par le terme « Geste », notamment utilisé dans les dernières pages, lors de la bataille finale ?

Et bien très exactement sa définition exacte du dictionnaire ^^ « Ensemble de poèmes en vers, narrant les hauts faits de héros ou de personnages illustres. »

Même si je pense que la plupart des personnages de la Dernière Geste n’ont pas du tout l’impression d’être illustres… et encore moins d’être des héros !

  • La musique semble liée à la magie dans votre univers. D’où vous est venue cette idée ? Pouvez-vous nous en dire un peu sur les liens entre notes, mysticisme et pouvoirs ?

Mais la musique c’est toujours magique ! Bon ok, dans notre monde on ne peut pas se téléporter avec (c’est bien dommage, d’ailleurs)

Sinon, oui, la musique est la forme la plus puissante de magie dans le monde de LDG. Mais si j’en dis plus, c’est pareil, je spoile. Donc je m’arrête là.

  • Pensez-vous que, dans notre monde, la musique ait aussi des pouvoirs, des dons insoupçonnés ?

Je pense que la musique n’est jamais neutre. C’est l’une des expressions les plus viscérales de l’humain et un art qui peut en soutenir d’autres (la danse, le cinéma, le théâtre, la poésie). La musique est importante, très importante. C’est dommage que nous vivions dans un pays et une société qui accepte de maltraiter ses musiciens. On y perd beaucoup de beauté.

  • En quoi consiste l’enseignement de barde, notamment suivi par Bran ?

Si j’en parle c’est du spoil…

  • Vous avez choisi comme personnage principal Yuri, une jeune femme dont l’enseignement strict ne l’avait pas préparée à sa cohabitation avec les fées. L’évolution de ce personnage est cohérente et émouvante. Comment y avez-vous réfléchi ? Sont-ce des étapes d’une expérience personnelle ?

Non, ce ne sont pas les étapes d’une expérience personnelle. Yuri et moi c’est genre le grand écart, tant en matière de caractère que de vision de la vie que de à peu près tout. Mais elle est très cohérente dans sa tête, oui, elle sait très bien ce qu’elle veut. J’aime beaucoup Yuri, c’est quelqu’un de foncièrement bon. Et c’est un caméléon social, aussi, c’est ce qui fait qu’elle arrive à évoluer si rapidement, malgré les quelques « retours de flammes »…

En fait c’est paradoxal, mais son éducation l’a préparée à comprendre le plus vite possible les règles sociales qui l’entourent et à s’y conformer. Bien sûr, on lui avait appris à l’avance les règles des grandes Cours et certainement pas celles des égouts, mais en soi, elle a des capacités d’adaptation juste incroyables. Et elle n’a pas fini de vous étonner, la « petite princesse japonaise ! »

  • Avez-vous des personnages préférés ? Si oui, lesquels et pourquoi ?

Je n’ai pas vraiment de personnage préféré, non. Mais j’ai à peu près tous envie de les engueuler, de temps en temps. Sauf Trente-chênes, qui est genre la personne la plus badass et la plus compétente de cet univers. Bon et Taliesìn, mais Taliesìn triche.

  • Vivre au sein de la royauté ne donne pas très envie, malgré les privilèges. La vie planifiée et l’isolation, ne semblent pas combler les cœurs des dirigeants. Vouliez-vous faire passer un message, quête du bonheur et simplicité de la vie ?

L’Hybris n’a jamais rendu personne heureux, et la pauvreté non plus en fait. Peut-être qu’il y a un équilibre entre une bande de rats qui vivent sans soleil et sans chaussures et des gens qui ne vivent qu’avec des faux-semblants et l’illusion d’un contrôle qu’ils n’ont pas ?

  • Est-ce que seule la peur de leurs grandes capacités, aurait permis la mise en place d’un racisme ambiant envers les fées ?

Ah mais totalement, en fait. La plupart des fées de LDG peuvent vous tuer en vous touchant, ça incite pas à leur faire des câlins ! Mais après tout, le nombre de fois où on entend que c’est parce qu’une catégorie de la population a certaines capacités que d’autres n’ont pas qu’elle doit voir ses droits réduits… Voilà quoi…

  • Vous partagez de magnifiques visions, notamment sur la compassion ou la bienveillance. Pensez-vous que, de nos jours, nous manquons de ces ondes positives ?

Je sais pas si c’est des ondes positives, mais se complaire dans le cynisme n’a jamais rien fait avancer. S’obliger à la bienveillance, si, parce qu’elle a toujours ouvert des dialogues là où il y avait des conflits.

  • Combien de temps avez-vous pris pour écrire ce roman ? Le processus a-t-il été difficile ? Le livre avait apparemment été publié sous un autre titre. Que s’est-il passé ?

Ecrire, c’était facile. C’est publier qui était difficile. Et long. Et compliqué. « Dans l’ombre de Paris » est la réédition de « Si loin du Soleil », qui avait été autopublié en 2016 (si vous avez cette édition, gardez-la, elle est collector) et qui avait déjà rencontré un vrai succès à sa sortie. Sa version augmentée et corrigée ne peut donc que faire mieux !

  • D’où vous vient cette passion pour l’écriture ?

Je ne sais pas faire grand-chose dans la vie, mais je sais raconter des histoires. Ecrire fait partie des moyens que j’emploie pour ce faire.

  • Quels conseils donneriez-vous à de jeunes écrivains qui souhaitent réussir ?

Je le répète souvent mais… Préférer une histoire courte et simple, mais la finir, et ne pas essayer de traiter tous les sujets qui vous tiennent à cœur en une seule fois. Mieux vaut écrire plusieurs petites histoires qu’une seule énorme.

Écrire régulièrement, bosser sa technique, trouver la méthode d’écriture qui vous convient. Discuter avec des auteurs plus chevronnés. Accepter la critique tant qu’elle est constructive, et ne pas croire que votre premier jet est une œuvre achevée. Serrer les dents pour se relire, se corriger. Toujours chercher à s’améliorer.

Et surtout, surtout, écrire avant tout pour soi-même. Si ça plaît aux autres, tant mieux ! Mais si c’est une histoire rien que pour vous, vous êtes déjà légitimes à la raconter pour vous.

  • Quand j’ai su que vous étiez barde, cela m’a surprise et enchantée à la fois. Que signifie être barde à notre époque ?

C’est encore une de ces questions à laquelle il faudrait une réponse d’une semaine ou pas de réponse du tout XD Mais je vais tâcher de faire une réponse aisément accessible et pas trop longue : être barde, c’est porter l’héritage des anciens bardes celtes, musiciens, poètes, compositeurs mais aussi historiens, chroniqueurs de leur temps, et critiques parfois virulent de toute dysfonctionnement social. C’est aussi toujours proposer de nouvelles solutions pour vivre en harmonie avec l’univers. Et jouer beaucoup, beaucoup de harpe. La harpe c’est beau. Écoutez-en.

  • Peut-on vivre de ce métier ?

Ce n’est pas un métier, en fait. Je ne suis pas payée pour être barde. Mes métiers sont : musicienne professionnelle, compositrice, autrice et conteuse.

  • Comment en êtes-vous venue à cela ?

Désolée mais c’est une question d’un ordre trop privé, et je n’y répondrai pas.

  • Quel(s) est(sont) votre(vos) instrument(s) de voyage ?

Mes harpes, bien sûr ! Bon, ok, je n’emmène pas toutes mes harpes en voyage à chaque fois. Souvent, c’est Ösheàn ou Imbolc qui viennent avec moi.

  • Avez-vous appris grâce à la tradition orale ?

Tout dépend du domaine concerné !

  • Quelles histoires aimez-vous conter ?

Toutes celles que je connais ! Bon ok la plupart viennent de la Matière de Bretagne et des traditions écossaises, galloises et irlandaises…

  • Votre nom a-t-il une signification particulière ?

Mon nom, Morgan of Glencoe ? Ce n’est pas un pseudo, ni un « nom bardique » ou autre, hein. C’est juste, genre, mon nom.

  • Comment expliquez-vous ce revirement pour la mythologie celte de nos jours (concerts de musiques celtiques, rock/métal folk, défilés, danses, cosplays, séries TV, culture …) ?

Revirement comme regain d’intérêt ? Je doute qu’il n’ait jamais disparu ! Y’a qu’à regarder le nombre de réécritures, adaptations et autres de la geste arthurienne à travers le temps pour s’en rendre compte… C’est comme la musique celtique, elle a toujours été là. Je joue en concert des musiques plus vieilles que les cathédrales… Merci M. Stivell pour l’avoir remise sur le devant de la scène, ceci dit. Surtout les harpes.

  • Je débute à la vielle à roue et à la harpe celtique. Auriez-vous des conseils à donner à de jeunes musiciens en herbe ?

Pour la harpe celtique : monte ton pouce, pose tes doigts, va doucement XD C’est ce que je répète à mes élèves à longueur de temps ! (oui j’ai quelques élèves, même si j’enseigne peu. Bisous à vous les filles et le gars !) Pour la vielle à roue, je sais pas, mais y’a une règle d’or pour n’importe quel instrument : c’est tous les jours. Même si c’est pas longtemps, c’est tous les jours.

  • Avez-vous des morceaux que vous souhaitez particulièrement partager ? Qui vous touchent plus que d’autres ?

… Wild Mountain Thyme ? Sérieux il faut écouter cette chanson. Elle est juste parfaite.

  • Avez-vous commencé la rédaction de la suite de L’ombre de Paris ?

Le deuxième chant est même fini ! Là je suis dans le tome 3. J’ai dû en écrire à peu près 30%. Il y en aura 5,5.

  • Beaucoup d’auteurs expliquent qu’une fois plongés dans leur roman, ils n’ont plus l’occasion de lire. Avez-vous le temps de lire pour le plaisir ? Pensez-vous qu’il est important, pour un écrivain, de lire et d’être au courant des dernières histoires publiées sur le marché ?

Arrêter de lire ? Jamais XD J’aime beaucoup trop ça ! Mais c’est vrai qu’il y a des périodes « plus écriture » où je vais traîner un bouquin en lecture pendant une bonne quinzaine au moins, et des périodes « plus lecture » où je vais moins écrire (enfin, pas moins de 500 mots par jour, mais bon) mais dévorer un livre tous les deux jours. Voire plus, ça dépend de la taille du livre.

  • Les genres SFFF (science-fiction, fantaisie, fantastique) sont quelque peu dénigrés par certains grands groupes d’édition. Comment expliquez-vous cela ?

Parce que c’est subversif ? Et que c’est désormais le refuge de l’expérience de pensée et de la contestation sociale ? Parce qu’on risquerait d’y trouver des solutions intelligentes à des problèmes réels ? Parce que mépriser ce qu’on ne comprend/connaît pas c’est plus facile que d’expérimenter de nouvelles choses et sortir de sa zone de confort ?

  • Pourquoi ces genres restent encore qualifiés, aujourd’hui, de sous-genres de la littérature française, alors qu’ils ont tout ce qu’il faut pour égaler tous les autres ?

Probablement par paresse intellectuelle de la part de gens qui se prennent pour une élite. Et parlent de ce qu’ils ne connaissent pas.

  • Travaillez-vous sur d’autres ouvrages ? Quels sont vos prochains projets ?

Actuellement je travaille mon prochain spectacle concert, « The Harpdancer », qui est donc de la harpe celtique dansée, et mon prochain album qui s’intitulera « les Fleurs du Porhoët », pour la musique.

Pour la littérature, j’ai plusieurs synopsis pour de prochains romans, mais c’est surtout la Dernière Geste qui occupe mon temps, avec quelques écarts pour ma mini-saga gallo-bretonne de tranche de vie tout à fait réaliste que vous pouvez trouver ici, entre autres : https://www.amazon.com/étoiles-dans-peau-French/dp/2955815829.

Sinon, je bosse aussi sur des scénarii de courts et moyens métrages, mais on verra bien ce que ça donne…

Je vous remercie d’avoir pris du temps pour répondre à toutes mes questions. J’espère que le second chant sortira bientôt, que l’on puisse tous se replonger dans cet univers magique enivrant, transportés par de douces mélodies, et entourés d’auras chaleureuses.

Propos Recueillis par Lildrille

Lildrille

Passionnée d’imaginaire et d’évasion depuis longtemps, écrire et lire sont mes activités favorites. Dans un monde souvent sombre, m'évader et fournir du rêve sont mes objectifs. Suivez-moi en tant qu'auteure ici : https://www.2passions1dream.com/. Et en tant que chroniqueuse aussi là : https://simplement.pro/u/Lildrille.

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